samedi 11 septembre 2010

Week end avec la famille d'accueil

Samedi 11 septembre

Après une nuit d’essai, je peux dire que dormir sans la clim n’est pas la bonne solution. Cette nuit je vais tenter de ne mettre que le ventilateur, et sinon, tant pis, je laisserai la clim allumée.

La famille a insisté pour que je dorme autant que je le voulais le matin- tout en me prévenant que le petit n’est pas très silencieux. J’ai paressé jusqu’à 10h (pour éviter d’arriver avec mon air grognon en bas le matin). Quand je me suis enfin levée, Kota est venue me chercher en bas des escaliers et m’a emmené jusqu’à ma place à table, où était disposé mon couvert. Petit déj’ à l’européenne : toast, jus d’orange, café (pas pour moi, merci).

Puis, comme Tomohiro lisait, que Kota faisait ses devoirs et Ayaka vérifiait ce qu’il a fait à la maternelle pendant la semaine, je suis montée chercher mon livre de japonais. Kota a été très intrigué par le fait que moi aussi je doive étudier. On lui a expliqué ce qu’était l’université (ils ont eu trois autres étudiants avant moi, tous Hawaïens, mais ils étudiaient le japonais comme cursus principal- comme presque tous les autres étudiants de l’échange- donc ils ne travaillaient pas autant, et pas en bas devant lui). Depuis, et ce toute la journée, il a crié- indistinctement dans et hors de la maison- « Aurora studies ».

Ils m’ont invitée à rester déjeuner avec eux (ce qui ne fait pas partie de l’accord, mais est très gentil de leur part, vu que je ne suis pas encore allée me promener dans le quartier). Sandwichs jambon et thon (deux différents, pas ensemble), mais différents de ce qu’ai a l’habitude. Une fois le pain rempli, elle le coupe en tranche, cela fait des parts. C’est assez sympa.

Devant la maison (à droite)

Après cela, ils m’ont proposé de sortir si je n’étais pas fatiguée. On est partis à pieds tous les quatre. Ils m’ont montré le chemin pour aller à la gare (et prendre le train pour la fac). Le quartier résidentielle est bordé par une petite rivière quasiment à sec, mais qui doit monter en hiver car elle est entourée de hauts murs.

Au bout de la rue il y a un temple. Il est très beau. Ayaka m’a montré comment faire un vœu. On jette une pièce de 10 yens dans une caisse en bois avec des fentes, quand elle tombe on tape deux fois dans ses mains puis on les gardes jointes en prière et on fait un vœu.


En face, une rue commerçante où on trouve de tout. Là j’ai pu retirer des sous sans problèmes (souvent au Japon les distributeurs ne marchent pas le week-end ou prennent des frais additionnels). On est aussi allés souscrire un abonnement de téléphone. Pas simple, même avec Ayaka comme intermédiaire. Je suis obligée de prendre un nouveau téléphone car ils ne marchent pas avec des cartes SIM. Mais, la plus grosse compagnie japonais (il y en a 3 en tout) AU, nous fait une offre spéciale, et j’ai pu en avoir un gratuitement. Par contre les abonnements ne se passent pas comme je voulais. Les communications (à la demi-minute) sont chères. L’abonnement pour 62 minutes revient à environ 16 euros : C’est ce que j’ai pris, mais cela ne s’arrête pas là, il y a une assurance pendant 3 mois obligatoire (la somme est négligeable), et il faut prendre 3 autres options pendant les 2 premiers mois : internet, téléchargements et emails. En fait, il n’y a pas de sms sur les téléphones japonais, ils se servent des emails. Et d’ailleurs ils ont une adresse différente pour l’ordi et pour le téléphone (tout comme ils ont souvent plusieurs téléphones, dont un pour la famille et un pour les petits copains). Du coup, l’abonnement revient cher en début de contrat, puis diminue au cours des mois. Par contre les frais pour arrêter le contrat sont élevés (contrats de 2 ans seulement). Je pensais le donner à l’étudiant tourangeau qui viendra l’année prochaine et qu’il paye à son tour l’abonnement, mais il faut que les 2 personnes se présentent dans la boutique pour faire cela. Enfin, on verra ça d’ici la fin de l’année.

Après cette difficile séance d’achat, on a pris le train (la fac nous a donné un pass de 3 mois- ce que je n’avais pas compris au début).

Dans la gare

 On est allés au port, pas loin de l’hôtel où on était (là où j’ai mangé jeudi soir). Ils m’ont montré le centre de relaxation qui est magnifique- au dernier étage du centre commercial- mais il fallait prendre rdv.

 En redescendant, devant le bâtiment, il y a deux petits bassins à jets d’eau très chaude pour les pieds. On s’y est arrêtés. Etant donné que j’avais des sandales à talon et rien pour nous essuyer les pieds, je n’ai pas tenté cette fois ci (j’y retournerai, c’est sur) par peur de glisser comme j’ai fait l’été dernier.


Ayaka et Kota

On a fait quelques boutiques dont une spécialisé dans les produits dérivés des animés de Miyazaki. Il y a des choses très sympas, surtout des petites figurines. J’ai découvert dans la gare même des boutiques de bonbons qui m’ont impressionnée. Il va y avoir énormément de choses à essayer. A table, il n’y a pas de sucré, mais ils grignotent facilement en dehors des repas.

Au centre commercial

Après la promenade dans le centre commercial, ils m’ont invité à prendre une glace assis en face du port: fruits de la passion, litchi (tomohiro et Kota ont choisi). Excellente, surtout par cette chaleur.

Le port

Puis on est passés par un tout à cent yens (1 euro), il y en a partout, mais celui-ci est plus grand et sympa que les autres (disons que celui ci ressemble à un magasin, alors que les autres font bouiboui). J’en ai profité pour acheter les petites serviettes que tout le monde a dans son sac ou dans ses poches et qui sert à s’essuyer le visage tellement on transpire (le faire avec les mains n’est pas hygiénique). Cela sert également à s’essuyer les mains dans les toilettes publiques car il n’y a généralement pas de serviette ni de séchoir. J’ai aussi trouvé un ensemble de trois petits carnets, enfin ce sont plutôt des feuilles rectangulaires de 5cm sur 2 de haut attachés par un anneau. Cela sert de mémo pour apprendre les mots ou kanjis. Je vais en avoir besoin. Je commencerai dès demain. Et j’ai pris pour Kota un bloc de feuilles de couleurs (de la taille des post-it) avec Bob le constructeur (un dessin animé pour les petits) en couverture. Je pensais pour qu’il écrive, lui qui apprend aussi des kanjis, mais c’est des feuilles d’origami à la base. Quoi qu’il en soit, il a adoré. A la maison, Ayaka a fait un beau cygne. Impressionnant, elle le fait sans même regarder.

Un petit mot sur les transactions financières. Le client pose l’argent sur le comptoir (il y a un creux exprès comme cela se fait en France aussi). Ensuite le caissier prend les billets, les glisse dans une attache sur la caisse bien en vue, et rend la monnaie. Il ne range le billet qu’ensuite. Tout cela se fait en même temps que le caissier commente tout ce qu’il fait.

De retour à Nagata (le quartier où ils vivent), on récupère mon portable (il faut leur laisser une heure pour créer le numéro- en payant tu peux avoir le numéro que tu veux). La vendeuse me l’a mit en anglais et explique comment il marche. Dès qu’elle le touche, elle passe un coup de chiffon dessus. Elle me donne le téléphone et un sac. Je découvre avec stupeur, une fois rendue à la maison, que dans le sac il n’y a pas seulement le contrat et la boite vide du téléphone, il y a aussi des lingettes nettoyantes et une bouteille de produit antibactérien (de la taille d’une bouteille de produit à lentilles).

Puis, on a fait les courses pour le repas du soir. On nous a prévenus à la fac que les femmes faisaient les courses le jour même pour le repas du soir (d’où leur demande de prévenir à l’avance si on ne rentre pas manger). Au menu, sushis.

On passe dans une sorte de marché couvert, où on achète des barquettes de mélange de tranches fines de poisson cru. Elles sont très joliment présentées, et faites sur place. (On peut commander également). Puis la vendeuse les mets dans un papier qu’elle recouvre d’une poche de glace avant de mettre le tout dans un sac.

Dans ce marché, à part le poisson et quelques fruits (melon, oranges-11euros pièce- raisin) je ne connais rien. Il y a plusieurs légumes préparés qui ressemblent à des poireaux en vinaigrette, mais ils sont posés sur l’étal directement.

On passe également au supermarché pour acheter de la bière pour Tomohiro, des feuilles d’algue et quelques autres bricoles pour le repas. Je suis étonnée de voir des petits paniers roses. Eh oui, pourquoi se promener avec un gros panier pour mettre deux objets dedans, car on ne pose rien sur la caisse elle-même, tout reste dans les paniers. Le caissier passe de notre panier à un autre qu’il a posé à coté. Puis il met un sac plastique dedans, on prend le panier et on va s’installer à une des nombreuses tables situées à coté des caisses pour ranger ses courses. Et il est vrai qu’il n’y a presque pas d’attente aux caisses ainsi.

Au retour, petite pause dans ma chambre. Je n’ai pas assez bu dans l’aprem, j’ai un léger mal de tête. Ne pas oublier de boire!

Vers 6h30, repas. On fait nous même nos sushis. Il y a des feuilles d’algues coupées en petit carré, dessus on étale avec les baguettes du riz (qui est dans un bol individuel) et par-dessus il y a plusieurs choix : ton en miette, graines de soja –il parait que peu de gens aiment, même des japonais, mais je trouve cela bon, bien que ce soit très gluant-, et des lamelles d’un poivron/cornichon jaune un peu sucré. On peut aussi ajouter une feuille d’arbre qui n’a aucune odeur mais dont au goût à la fois très prononcé et doux. On peut bien évidemment mettre dedans le poisson (il y avait un choix de 7-8 poissons : thon, saumon, coquillage blanc, poulpe- c’est le seul que je n’ai pas aimé-, et plusieurs autres poissons blanc. Mais on les mange surtout comme ça, juste trempé dans la sauce soja. Il y avait aussi un pot individuel avec du tofu et des filaments épicés dessus (j’ai du mal à retenir ce que je mange, cela fait beaucoup de choses nouvelles). Je me suis régalée.

Demain, j’ai encore le droit de faire la grasse matinée.

 
Kota- portrait pris au port