Jeudi 23 septembre
A nouveau jour férié. Mais pas de cours cette fois-ci.
Le projet d’expédition au Mont Rokko tombe à l’eau (c’est le cas de le dire) avec l’orage qui tonne dès 6h ce matin. On annonce de la pluie pour toute la journée. Du coup, grasse matinée. Puis un peu de boulot. On se donne rdv avec Max pour aller manger dans le quartier, mais il n’y a rien d’ouvert, donc on file jusqu'à centre ville. Après une longue errance dans les rues de Kobe, on se décide pour le Fujita, un resto qui se veut occidental tant dans la cuisine que dans le style. Mais cela ressemble plus à un manga qu’autre chose. Tout est trop coloré et brillant. Je mange une excellente cassolette de fruits de mer (crevettes, coques, st jacques, moules) cuits à la tomate avec du riz. Et en dessert une coupe de glace chocolat -eh oui, style occidental, donc il y a des desserts, enfin…. que des glaces !
Après le resto on part à la recherche d’une librairie. On sait qu’il y en a une dans un des « department store » (style galeries Lafayette) autour de la gare. On en essaye 4 avant de trouver le bon. Dans les autres, il y a 7 voire 9 étages de vêtements. C’est de la folie. Ils ont des vêtements absolument magnifiques. J’adore la mode japonaise !!!!! Mais les prix sont exorbitants.
La librairie est elle aussi hors norme. Deux étages : le premier pour les livres, le deuxième pour les mangas. J’ai rarement vu une librairie aussi grande, des livres aussi beaux et colorés. Je comprends que les jeunes japonais lisent beaucoup, cela change des livres de poches blanc en France. Il y a de tout (les magazines se vendent là aussi). J’ai même trouvé le livre de Loretta Lux (une photographe d’enfant) !!!
Je regrette vraiment de ne pas pouvoir lire en japonais…
J’ai malgré tout trouvé le rayon de livres anglophones et ai acheté un livre bilingue anglais/japonais sur le théâtre japonaise. Je vais donc découvrir les secrets du Nô.
On a également découvert l’immensité du réseau souterrain (au sens propre !) de Kobe. Tout le centre ville est construit sur un réseau de passages qui conduisent d’une gare à l’autre (il y en a 3 proches en centre ville + la station de métro). Mais on est loin des longs couloirs de Londres ou Paris. Les passages sont larges, et remplis de boutiques, de restaurants. C’est une vraie ville souterraine… Il y a de quoi se perdre.
Ce soir je rencontre les parents de Tomohiro. Ils habitent pas très loin du quartier de Nagata. Nous y allons avec Ayaka (Tomohiro et Kota sont déjà sur place) en bus. Le retour se fait en taxi. C’est l’occasion de découvrir ces moyens de transports à Kobe.
Pour le bus, on monte par la porte arrière. Mais Ayaka m’expliquait que c’est quelque chose propre à Kobe. Et on ne paye qu’en sortant par la porte avant. Il y a une machine dans laquelle on glisse l’argent (un peu comme sur l’autoroute, ces paniers où on jette les pièces), et qui rend même la monnaie. Le tarif est fixe quelque soit le trajet, environ 2 euros.
Le chauffeur a un micro et annonce les arrêts. Il y a également une voix féminine enregistrée qui parle par moments mais je n’ai pas compris ce qu’elle racontait.
Pour le reste, cela ressemble à nos bus. Les boutons de demande d’arrêt en japonais, mais bon, cela on s’en doutait.
Les grands parents habitent un tout petit appartement dans un grand immeuble. C’est très drôle l’ascenseur ne dessert pas tous les niveaux. Ainsi si tu habites au 6ème étage tu descends au 5ème et tu montes un étage ; et si tu habites au 7ème, tu descends au 8ème et tu redescends d’un étage.
Le grand père est arrivé alors que nous avions presque fini de manger, il est ensuite redescendu avec Kota jouer au ballon pendant un moment avant que l’on ne mange le dessert (ils m’engraissent… des gâteaux digne d’un bon pâtissier français).
J’ai malheureusement oublié le nom du type de repas que l’on a pris… il faudra que je redemande. Sur une plaque Tefal, on faisait cuire plein de choses : bœuf, crevettes, pousses de soja, potiron, aubergines, oignons, … que l’on trempait ensuite simplement dans la sauce soja. Avec bien sûr un bol de riz. J’ai bu du thé japonais aujourd’hui car elle n’avait pas d’eau (ils ne servent pas de boisson qui ne sortent pas du frigo). Je ne suis pas fan, cela a un goût assez prononcé, mais je pense que c’est aussi une question d’habitude. On a également eu droit au vin. Un vin rouge espagnol, de Madrid, Barbaos (?). Vraiment excellent.
Après le repas j’ai valsé avec Kota, cela l’a beaucoup amusé. J’ai offert un CD de vieilles chansons françaises aux grands parents et on l’a écouté pendant tout le repas. La grand-mère a eu l’air d’aimer car elle a beaucoup chantonné. Comme c’était plutôt calme- moins de monde que le dernier repas de famille, et surtout quand Kota est descendu avec son grand père- j’ai pu suivre plus facilement la conversation. Ayaka m’a d’ailleurs fait remarquer que je comprenais beaucoup mieux qu’au début.
Le retour me donne l’occasion de vous parler enfin des taxis. Il y en a partout à Kobe. Ils attendent en file indienne à toutes les intersections de la ville. Les sièges sont généralement recouverts d’une housse en dentelle blanche. Les chauffeurs descendent pour t’ouvrir la porte, te règlent le siège si tu t’assieds devant (nous étions quatre), la referment. Ils sont en costume, avec des gants blancs et une casquette de chauffeur.
Sur les appuis tête avant, il y a une fiche avec le nom du chauffeur, et d’autres informations que je n’ai pas comprises. Accroché sur la porte, il y a un petit présentoir avec des dépliants sur la compagnie de taxi.
Voilà, je crois que c’est à peu près tout pour ce soir. Je vais aller préparer mon sac pour le voyage de demain. Réveil à 6h ! Cela va être dur.
Je serai de retour dimanche.
Bon week-end à tous.