Un magnifique soleil ce matin. La ville en est changée.
Le réveil est encore difficile. Le décalage horaire continue à me réveiller la nuit. Cette nuit même plus que la dernière, j’ai lu pendant plus d’une heure avant de retrouver le sommeil (la BD V pour Vendetta- plusieurs personnes m’ont recommandé le film du même titre).
Cependant, l’estomac est moins fragile aujourd’hui et j’ai pu prendre un petit déjeuner japonais. Enfin quelque chose qui s’en rapproche, car j’ai esquivé le bol de riz. Par contre je me suis régalée avec la soupe miso et des tranches fines de saumon grillé dont le goût se rapproche du saumon fumé.
Le temps est plus supportable aujourd´hui. Le soleil a chassé une grande partie de l’humidité. On arrive presque secs à l’université.
La matinée se passe en réunions d’information. Puis nous déjeunons à nouveau à la cantine de la fac, mais cette fois ci tous seuls. J’ai réussit à commander seule la soupe miso (oui, encore je sais, mais c’est tellement bon… enfin, celle de l’hôtel est bien meilleure). Par contre j’ai apprécié l’aide de Deirdre pour commander le plat de ranmen. On était une grande tablée, c’est très sympa. Cela permet de faire connaissance avec un maximum de gens et mieux.
L’aprem on a passé un temps fou avec des représentants d’une compagnie de téléphone pour qu’ils nous expliquent comment prendre notre abonnement. Beaucoup de bruit pour ne pas dire grand-chose, mais le système est tellement différent du notre que l’on a tous eu du mal à comprendre. Nos portables ne fonctionnent pas du tout ici. Et il est vrai que sans cabines dans les rues il vaut mieux en avoir un avec soi pour prévenir la famille en cas de retard à un repas ou pour se donner rendez vous avec des amis. Mais, par exemple ils n’ont pas de sms, car en plus du forfait pour appeler (16euros pour 1h) tu prends généralement un forfait emails ou emails+internet (varie entre 3 euros et 400 euros selon le temps d’utilisation). Ce n’est pas excessif mais je vais surement m’en passer, on a du wifi à la fac (à la maison je ne sais pas encore).
Après cela, on a retrouvé nos guides d’hier pour une visite de la ville.
En ville, on nous a montré les boutiques dont on pouvait avoir besoin : papeterie, produits de beauté, bricoles pour la maison, livres, CDs, DVDs… On a vu beaucoup de boulangeries aux noms français (la plus connue, une chaine, fait exception : Douq). Il y a également énormément de traiteurs très appétissants. Et on a vu deux magasins de kimonos. Ils sont magnifiques. Riu et Azusa (nos deux guides femmes) en ont un mais ne le portent que pour les cérémonies. A Kobe, on ne voit personne en porter dans la rue, il faut aller à Kyoto et arpenter les rues bordées de maisons anciennes. Kobe est une ville très moderne, fourmillant d’enseignes internationales.
Après ce premier tour, on est passé dans une partie plus touristique, le quartier chinois (Chinatown), avec son énorme porte, ses lampions rouges, stands de nourriture dans la rue, statues de divinités sur les places (les photos sont pour toi papou, comme quoi je suis bien allée en Chine).
A l’extrême fin de la rue, il y a beaucoup de restaurants. Devant, sur des présentoirs en bois, sont exposées toutes les assiettes proposées. Certains sont fermés avec une vitre, sur les autres, plus simples, les assiettes sont recouvertes de papier transparent.
Après nous être réhydratés grâce à un des milliers de distributeurs aux boissons de toutes les tailles, formes et couleurs, nous nous sommes dirigés vers le port.
Du port on voit très bien notre hotel, et la tour rouge de Kobe.
Après ça, restaurant, car il commençait à se faire faim. Un peu à mon regret on est allés dans un restaurant spécialisé dans les okonomiyaki (des omelettes farcies). Mais finalement je me suis régalée. Les omelettes (la mienne aux crevettes et gingembre confit recouvertes de sauce sucrée) sont cuites sur une plaque en métal qui est visible depuis la salle. La serveuse amène les plats de toute la tablée en même temps sur un grand plateau et les repose sur la plaque en métal identique qui est au centre de chaque table, et qu’elle a au préalable chauffé avec un petit réchaud qui se trouve en dessous. Avec une spatule on découpe des parts que l’on sert dans de toutes petites assiettes dans lesquelles on mange. Elle reste ainsi chaude du début à la fin.
Rassasiés, ils nous ont raccompagnés à l’hôtel. Ils nous ont répété plusieurs fois que nous avions de la chance d’être à l’hôtel Okura, le plus beau de la ville. Du coup, nous les avons invités à entrer avec nous dans le hall (une immense salle avec des tables de salon et fauteuils où nous nous retrouvons souvent, au grand malheur du personnel et des autres clients car nous sommes très bruyants). Puis nous les avons emmenés voire la vue depuis nos chambres (une de chaque côté : le port et la ville/montagne).
J’en ai profité pour prendre des photos de la vue, puisque l’on part demain.
vue sur le port depuis l'hotel
Dernières discussions entre étudiants étrangers dans le hall, alors que quelques uns retournent dans le quartier chinois prendre un thé, la majorité vont se coucher. La journée a été longue et chaude, avec beaucoup de marche, et on est nombreux encore à mal dormir. De plus on a une heure limite de sortie de l’hôtel (10h, c’est surtout pour que l’on évite de rater les derniers trains et que l’on puisse appeler les profs si on est perdus). Pour moi c’est le moment d’écrire sur ces derniers jours.