lundi 13 septembre 2010

seule dans la rue

Lundi 13 septembre


Hier soir longue séance de révision qui s’est révélée fructueuse ce matin. Ce n’est pas pour autant que le test s’est bien passé, mais bon ce n’est qu’un test de placement par niveau.

Kota va être content, ce que je pense avoir réussit le mieux c’est l’exercice de Kanjis. Il m’a encore fait réviser hier soir.

Le réveil à sept heures à été dur, mais on a pu déjeuner tous ensemble pour une fois et tranquillement.

La rue principale est très différente le matin, tout est fermé à l’exception de quelques petites boutiques de nourriture toute prête. Cela répond à ma question, ils rentrent tout, tables incluses le soir.

Il fait meilleur aujourd’hui. On arrive presque sec à la gare et sans sortir l’éventail. Je regrette vraiment de ne pas avoir emmené d’éventail d’Espagne. Ceux qu’ils ont ici sont immenses et rentre à peine dans mon sac.

Mais on sent aussi que le temps se rafraichit à l’affluence de moustiques. Je ne sais pas d’où ils arrivent, on ne les voit jamais, mais j’ai les bras couverts de piqures.

A 11h, après le test, et avoir discuté avec tout le monde, on s’est retrouvé tout un groupe d’étudiants et de mères d’accueil pour aller manger ensemble au resto. Encore une fois on s’est retrouvés à La Pausa. Super pizza au basilique avec des morceaux de tomate.

Après ca, Ayaka m’a accompagnée à la banque pour ouvrir un compte- nécessaire si je veux toucher la bourse. Pas simple, au début ils voulaient que j’écrive l’adresse en kanjis (ce que je ne sais pas faire) et Ayaka n’avait pas le droit de le faire pour moi. Finalement après avoir consulté un supérieur j’ai pu l’écrire en caractères romains.

On s’est retrouvés à plusieurs étudiants étrangers à attendre dans la banque. J’ai pu discuter avec des gens auxquels je n’avais pas beaucoup parlé jusqu’ici. Il y a entre autres Tim, qui est aussi intéressé par le Musée de la photographie à Tokyo. Il y a une expo actuellement qui pourrait être utile pour mes recherches au sujet du nu d’enfant, mais l’expo s’arrête le 26 septembre. En sachant que le 23 est un jour férié et que le 24 et 25 c’est notre premier voyage avec la fac. Plus le repas de famille, auquel j’ai déjà confirmé ma présence pour le 19. Donc j’aimerai y aller ce samedi. Eventuellement, partir vendredi pm (je n’ai pas cours) et dormir à Tokyo pour avoir le temps de visiter autre chose. J’y retournerai mais peut être pas tout de suite car les billets de trains sont très très chers au Japon. Kobe-Tokyo environ 130 euros l’aller. A voir, donc. Je pense que si je trouve d’autres personnes pour m’accompagner ce sera plus simple. Vivement que je parle japonais ! C’est là que je me rends compte que d’habitude je parle la langue du pays. C’est quelque chose de bête, auquel je n’avais pas réfléchit.

Ils ont un super appareil à la banque qui ressemble à une lampe de bureau et qui en fait scanne les documents (mais à 30 cm de distance). C’est super !

Dans une des petites rues à côté de la fac (daigaku), il y a eu soudain une forte odeur inidentifiable. Pas désagréable mais très fort et soudaine. Puis on a vu une dizaine de personnes, des jeunes, garçons et filles, avec des petits flacons d’un liquide qui d’apparence et de couleur ressemble à de lui, des chiffons et des petites brosses (style brosse à chaussure en taille) en train de frotter la rue. A coté un homme âgé, un tuyau d’arrosage à la main, les suit pour enlever le produit. J’ai demandé, et c’est bien comme cela qu’ils nettoient les rues- du moins par ici. Je comprends mieux pourquoi elles sont aussi propres.

Cela a été la journée des grandes révélations. En plus du mystère de la propreté, j’ai découvert le secret du savoir. Une école privée en cours du soir. Kota est inscrit dans une école (Gaimon, je crois) en plus de la maternelle dans le public. C’est celle où sa tante enseigne, et Ayaka va aider aux cours deux après midi par semaine. Je me disais aussi que leurs écoles étaient super sophistiquées à fournir des cahiers, crayons, sac plastiques, livres avec le nom de l’école.

Je suis rentrée avec Ayaka, après les papiers à la banque. J’ai vu le chemin dans les deux sens comme ça. Il y a un changement à faire mais je pense y arriver, surtout que l’on se retrouve avec Maxime demain. Il faut environ 1h de trajet, avec 10 minutes de marche avant de monter dans le train et en en descendant, plus le temps d’attente pour le changement (pas énorme heureusement).

Aujourd’hui j’ai appris à utiliser une machine à laver japonaise. Sans indications préalables, ce n’est pas faisable ! Heureusement il n’y a pas beaucoup de boutons, donc je devrais y arriver- peut être même mieux qu’avec le ventilateur- c’est une catastrophe- ou même le réglage de chauffage de la douche (il y a un boitier a allumer pour avoir de l’eau chaude, on peut régler la température, mais je n’y arrive pas, et j’oublie toujours de demander, donc c’est douche à 37 degrés). Quoi qu’il en soit ce sera toujours mieux qu’avec mon téléphone. Je suis une calamité !!!! Je n’arrive même pas à enregistrer les numéros de téléphone- alors qu’on me l’a mis en anglais. Alors ce midi un copain américain m’a montré un truc super, qui pour moi relève de la science fiction mais marche très facilement. On active un bouton du téléphone, on met les deux téléphones cote à cote, et les informations d’échangent (car il y a le numéro de tel mais aussi l’email, qui est spécifique à l’utilisation sur le téléphone, différent de l’adresse que l’on peut avoir sur le PC).

Mais revenons à la machine à laver. Le baril me semble gigantesque. Mais cela ne lave qu’à froid.

La voiçi sur la droite

Puis j’ai demandé qu’elle me montre comment utiliser le fer à repasser. On dirait un jouet d’enfant, il est tout petit. Je veux repasser mon pantalon en lin pour demain, je vais bien m’amuser ce soir. >La table à repasser se pose au sol, environ 20 cm au dessus, et est environ aussi grande que mon ordi portable. Conclusion, bien étendre le linge et ne pas acheter de vêtements durs à repasser. Le linge s’étend sur un mini balcon (du genre qu’il y avait à Altea dans ma chambre) qui donne sur la pièce qui sert de buanderie.

Seule à la maison, rafraichie après une bonne douche,

Voici la fameuse pièce-douche


 j’ai tenté ma première sortie seule. Je voulais trouver des cartes postales, mais on dirait que dans le coin ce n’est pas faisable, il faudra aller en centre ville, j’en ai vu. Du coup j’ai acheté deux carnets, un pour noter ce que je dois retenir. Et un en plus parce que je le trouvais joli, et que c’est mon premier carnet japonais avec les lignes tracées à la verticale. L’autre est à l’européenne. J’ai réussit même à parler avec la vendeuse- en japonais bien évidemment. En voulant donner la monnaie exacte je me suis trompée, j’ai confondu les pièces de 50 yens et de 5 yens. Elles ont la même forme, avec un trou au milieu, mais n’ont pas la même couleur. J’ai pris un petit truc pour Kota, ce sont des post-it ronds avec la tour Eiffel et marqué « bonjour ».

J’ai aussi voulu aller au supermarché, prendre un paquet de bonbons, toujours utile d’en avoir en stock avec un gamin autour, et comme j’avais faim, j’ai gouté une pâtisserie japonaise. De la pate de riz fourrée aux graines de soja sucrées. Très bon. Les verts sont meilleurs que les blancs. Quelle différence, mystère ?


Par contre j’ai déstabilisée la vendeuse en oubliant de prendre un panier pour mettre mes deux articles en caisse. Erreur à ne plus commettre.

Les gens se retournent malgré tout dans la rue, ce qu’ils ne faisaient pas quand j’étais avec la famille. Ou peut être que je ne remarquais pas.

Evidemment, j’avais emmené mon appareil photo. Voici la preuve. Je vous présente le quartier de Nagata. Par ordre chronologique, au bout  de la rue, il y a cet énorme arbre.


Puis on longe la rivière, pour déboucher sur le pont que vous voyez sur la photo.


La rue en face du pont, mais nous on tourne à droite, pour tomber dans la rue ci dessous


 


Au bout de cette rue, dans laquelle il y a une école très bruyante(non pas les élèves mais les profs pendant le réunion dans la cour du lundi matin ou faisant les annonces par haut parleurs), on longe le temple que vous avec déjà vu. (les poteaux rouges au fond, sur la photo).

Au bout de cette autre rue, il y a les gardiens protecteurs de Nagata.





Puis, on débouche sur la grande rue du quartier, avec beaucoup de circulation et toutes les boutiques.

Double but avec ce cliché, montrer les écolières en uniforme, et la boutique de développement de photos avec les deux horloges, celle qui indique l'heure et celle qui indique à quelle heure on peut récupérer les photos



Et bien sur les fameux distributeurs de boisson


et de cigarettes, qui sont un peu partout (il est écrit "tabaco" dans l'oval blanc)

Pause dîner. Tomohiro travaille tard donc on mange à trois. Un excellent curry version japonaise : plus foncé de couleur (surement fait à la sauce soja), avec riz, viande et oignons. Très doux, pas piquant du tout. On acheté ensemble la viande de bœuf (pas de Kobe malheureusement, et dans un curry ce serait dommage) cet après midi au marché couvert de l’autre fois. La viande est coupée très fine, elle est d’un rouge bien plus vif qu’en Europe, mais parsemée de filaments blancs (du gras j’imagine).

J’ai été surprise par la taille des légumes que l’on peut trouver en Europe : concombres, aubergines. Ils sont tout tout petits. Les concombres ont un goût proche du cornichon. Ayaka prépare généralement une salade à chaque diner. Rien d’inhabituel : laitue, tomates cerises (les tomates autres sont vraiment très pales, il m’a fallut du temps pour les reconnaitre, mais je n’en ai pas encore goutée), maïs (je suis devenue maître dans l’art de manger du maïs avec des baguettes, tout est une question de pressions).



Je voulais vous parler des interrupteurs mais j’oublie à chaque fois. Ils ressemblent à ceux que l’on a par chez nous, sauf qu’une fois encore ils sont disposés verticalement, les uns sur les autres. Par contre, ils ne basculent pas d’un côté à l’autre, ni ne restent enfoncer. Donc dans le couloir, il faut mémoriser quel interrupteur est celui qui est déjà allumé et lequel ne l’est pas. Ce week end j’ai joué aux guirlandes du sapin avec la lumière du couloir, dans ma chambre aussi j’avoue, car j’ai des lumières encastrées dans le plafond et des tubes halogènes.

Puis ce que l’on parle de la maison, voici quelques photos.

Le dessin que Kota m'a fait et qui est accroché sur la gigantesque double porte de ma chambre. Avouons qu'au début cela m'évitait de trop me tromper de porte.
 
 
Le salon, avec les tatamis au sol et les fameux sièges dont je parlais il y a quelques jours


La cuisine
 
 
 
Je vais essayer de dormir de bonne heure ce soir. Bonne journée aux européens.