Dimanche 23 janvier
Takarazuka.
suite de la collection
les bâtiments du théâtre
un bâtiment que l'on a pris pour l'ancienne école de Takarazuka (ils en ont construit une nouvelle récemment), mais en fait c'est une clinique de maternité. L'école, c'est le bâtiment minable à côté dans leque il y a maintenant des cours de danse de salon et une toute petite et mal faite expo sur une tombe ancienne qui se situe dans la ville
C’est à la fois le nom d’une petite ville entre Kobe et Osaka et de la troupe de théâtre qui s’y est installée en 1914, ainsi que du genre qu’ils ont crée. Car le Takarazuka, c’est un monde à part. J’ai encore beaucoup d’informations à collecter pour tout comprendre. J’espère pouvoir trouver un livre en anglais ou autre langue que je parle sur le sujet.
Le Takarazuka est célèbre dans tout le Japon car c’est une troupe exclusivement féminine de musical.
Enfin, non pas vraiment une troupe. Il y a dans la ville de Takarazuka une école très très sélective qui forme les artistes : danse, chant, … Ensuite, chaque promotion est divisée dans quatre différentes troupes appelée : lune, neige, étoile, cosmos. Il existe une autre troupe (fleur) qui est composée des débutantes avant qu’elles n’intègrent les autres troupes. Cette dernière troupe joue dans une salle plus petite (toujours dans l’enceinte de leur gigantesque lieu de spectacle) de 500 spectateurs. Pour la salle principale, elle contient plus de 2000 personnes. Nous y sommes allés de bonne heure le matin pour acheter des billets pour la séance de 15h (il y en a 2 par jour le week-end, et deux séances pleines), à prix réduit (20 euros au lieu de 70 ou 100 euros) et sur les sièges tout en haut et tout au fond. A notre grande surprise on voit parfaitement la scène, et même mieux que de plus bas je dirais car on a une vue d’ensemble sur la scène et la fosse d’orchestre (il y a une avancée de la scène, qui entoure la fosse d’orchestre). Mais les japonais, aiment voir les détails (j’ai remarqué cela aussi au musée). Et tout le monde autour de nous regardait avec des lunettes d’opéra.
Nous avons vu la troupe neige. En fait chaque troupe joue pendant un mois à Takarazuka, puis part un mois jouer à Tokyo (où il y a un théâtre de Takarazuka de la même contenance que celui-ci), ensuite ils ont 2 mois de répit pour préparer le prochain spectacle.
Nous avons vu Roméo et Juliette. Mise en scène par le français qui a fait la comédie musicale du même nom en France. Il ne s’est pas foulé, il a repris la plupart des airs.
La première heure et demi (jusqu’à l’entracte) était vraiment super. Je n’ai pas trop l’habitude des spectacles à gros budgets et effets, et n’aime pas forcément, mais là il y avait vraiment du talent- et sur scène et à l’amont. On oublie très vite que le cast est entièrement féminin, et cela ne gêne absolument pas. Par contre, toutes les actrices ont les cheveux teints en blond- et ce pour toutes les pièces qui se passent hors de l’Asie j’ai remarqué sur les posters- oui, mais allez trouver des blonds en Italie !
La seconde moitié a été plus… je ne dirai pas décevante, mais plutôt surprenante. J’ai été déçue par le manque de force dans la scène de la bataille entre les deux familles qui mène à deux morts. Mais en fait cela s’explique ensuite, quand on comprend finalement la prise de position du metteur en scène. A la scène finale, les deux familles se jettent dans les bras l’une de l’autre ; Roméo et Juliette se relèvent d’entre les morts pour danser une valse ; les deux personnages dansants qui incarnaient la paix et la guerre s’enlacent sur la tombe des deux amants. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes possibles. Jusqu’à ce que, en lieu et place des salutations finales le chœur réapparait en tenue de revue de cabaret et danse le french cancan. Les escaliers gigantesque remplacent le décor, et de là descendent tous les acteurs qui dansent sur les musiques principales de la pièce dans une série de scènes sans lien les unes aux autres, mais avec les costumes à paillettes aveuglants. Mais le bouquet final a quand même été de voir Roméo (actrice vedette de la troupe) descendre l’escalier en costume blanc à paillette et une énorme queue de paon blanche.
Je savais qu’il y avait aussi des revues à Takarazuka, mais je ne pensais pas que c’était à la suite de la pièce. J’avoue que cela doit être mon premier vrai choc culturel !
Malgré tout, je suis prête à y retourner dès que possible !
le hall d'entrée du bâtiment, il y a des boutiques, des restaurants, une poste...
les portes du théâtre principal
le hall d'entrée
le couloir au premier étage du théâtre
même les toilettes sont luxueuses ici, voici le change bébé
en attendant le début de la pièce
vue du second étage
le couloir du second étage