Un de ces après midi glacials, on s’est abrités au karaoké. Imaginez 5 étages de salles de karaoké. On y est restés de 3h à 7h, le tout pour 7 euros avec boissons non alcoolisées (chaudes et froides) à volonté. On s’est amusés avec les chansons étrangères. En espagnol, il y a surtout Ricky Martin. En français, bien évidemment, Edith Piaf, et plus étonnant : Poupée de cire, poupée de son de France Gall. C’est une chanson très célèbre au Japon, utilisée souvent dans les publicités. Je trouve que la chanson correspond bien aux japonaises… Il y a aussi mon Amant de St Jean et quelques autres chansons. On en a parlé avec d’autres étudiants français, et en fait, selon le karaoké, ils n’y a pas les mêmes chansons en français. Sinon, j’ai pu découvrir les chansons pour enfants japonaises.
Mercredi après midi (mon seul après midi de libre ce semestre), Max nous emmène avec Julien et Jérôme rejoindre sa mère d’accueil à une dégustation de vins biologiques français à Sannomiya. Cela a lieu à l’hôtel Monterey, hôtel de luxe au style italien (il y en a 7 en tout au Japon, chacun décoré dans le style d’un pays différent). C’est vraiment magnifique. Et nous, avec nos sacs de cours et jeans, on faisait un peu tâche au milieu. Mais bon, on s’est amusés à remplir en français le questionnaire sur les vins. Malgré tout le chic de la situation (il y avait même des serveuses habillées en femmes de ménage, comme dans les vieux films), les vins étaient mauvais. Exception faite d’une ou deux bouteilles à plus de 60 euros, le reste était imbuvable. Et encore celles-ci étaient correctes mais pas excellentes. Vu qu’il n’y a pas de production de vin au Japon, ils ne connaissent que ce qui est exporté, et malheureusement, ce n’est pas bon.
Un matin, je suis partie à la fac un peu plus tôt que d’habitude. Je suis arrivée à Okamoto en même temps que la plupart des étudiants japonais, qui sont dans leur semaine d’examens de fin d’année. Depuis la gare, c’est une vraie foule qui envahit les rues (le reste du temps, à peine la moitié des étudiants viennent en cours). Les gardes de la fac sont postés à chaque coin de rue et la circulation le matin. Etonnant. Mais il est vrai que les entreprises privées (je suis dans une fac privée) ont un impact sur la vie du quartier où ils sont installés.