Vendredi 21 janvier
Je prévoyais de rentrer tôt cet après-midi et de mettre complètement à blog le jour. Mais être à la maison dans la journée semble chose impossible. Après les cours, on est passés par notre café préféré (notre deuxième maison). Et de là, je me suis rendue compte que Shogo allait seul à son opération des yeux, donc je l’ai accompagné (il stressait, et surtout, après l’opération la vue peut être trouble, donc pas simple de rentrer seul). Ce n’était pas une mauvaise chose, car même s’il a d’abord affirmé qu’il voyait bien et que tout allait bien, au fur et à mesure que l’on marchait de retour vers la station, il avait de plus en plus mal. Et quand on s’est arrêtés dans un bouquiniste, je me suis rendue compte qu’il ne pouvait pas non plus lire. Malgré tout, il a tenu à aller au restaurant puisque l’heure du repas chez moi était passée depuis longtemps. Tout le monde dans le restaurant m’a pris pour une méchante car ses yeux n’arrêtaient pas de pleurer.
Dans le train (plus d’une heure de trajet), on a fait peur à des vieilles dames en leur laissant nos places. Avec beaucoup d’hésitation, elles ont finalement acceptée. Mais quand une des deux est descendue plus tard, l’autre a absolument tenue à ce que je me rassois à côté d’elle. Elle en a profité pour discuter.
Au Japon, nous occidentaux sommes choqués car certaines de nos règles de politesses n’existent pas au Japon. Les gens ne laissent leur place dans le train vraiment qu’à des personnes très âgées. Le trajet en train est un moment de repos pour les japonais, et pouvoir s’assoir leur permet de somnoler ne serais-ce que quelques précieuses minutes.
Les gens ne s’excusent pas quand ils te bousculent dans la rue.
Les gens ne tiennent pas la porte. Et quand on le fait, ils sont embarrassés car ils ne savent pas trop quoi faire. Mais dans l’épicerie de mon quartier ils commencent à s’y habituer.
Egalement, la plupart des étudiants étrangers nous saluons les voisins, même si on ne leur a pas été présentés. Ils sont d’abord surpris, puis ils finissent par répondre (sauf dans le cas de Max qui fait peur aux gens qui partent en courant). Plusieurs voisins ont fait remarquer à nos familles que l’on était plus polis que les jeunes japonais. Oui, mais ce dont ils ne tiennent pas compte, c’est que l’on doit faire beaucoup plus d’efforts de politesse pour se faire accepter. Au final, tout le monde est content.