Dimanche 28 novembre
Matinée révision kanjis. C’est frustrant de devoir acheter ses livres au rayon école primaire ! Mais c’est encore pire de devoir utiliser le dictionnaire toutes les lignes. Au bout de deux mois, on a tous encore du mal à digérer le fait que les gamins de 6 ans lisent plus vite que nous les kanas, et peuvent lire quelques centaines de kanjis de plus que nous.
Rendez-vous avec un copain japonais pour aller visiter le château d’Osaka. Etrange, on se retrouve à deux à la gare… alors que d’habitude on n’est jamais moins de 5. Il pensait que j’avais lancé les invitations, et je pensais qu’il l’avait fait… vive la communication ! Pour notre défense, on a chacun lancé une invitation qui a été refusée.
Quelle est l’abrutie qui a donné rendez-vous à 11h30 ?? Eh, oui, c’est encore moi ! On a fini la visiter vers 3h, complètement affamés.
Mais avant même d’arriver au château, surprise… une course à pieds de père noëls !!! Photo à venir très prochainement.
Le château, lui-même est magnifique, tout à fait l’image que l’on a des châteaux japonais, sur la colline, avec plein de toits pentus et de l’or un peu partout.
Par contre, malgré l’avertissement du guide que j’avais lu, j’ai été très surprise par l’intérieur (photo interdites désolé). Des ascenseurs, des boutiques souvenir, des écrans de projection… On est bien loin du château de Kyoto où on doit se déchausser. C’est en fait un musée. Le château a connu trois phases. Au 17ême siècle, après que son propriétaire ait perdu une guerre contre un autre clan, le château a été largement modifié (on l’appelle Osaka 2). Aujourd’hui, on peut voir Osaka 3, reconstruit dans les années 30 grâces aux dons des habitants de la ville. C’est donc un très beau château, mais en béton. A l’intérieur, un étage explique les fouilles archéologiques menées au XXème siècle. Les deux étages suivants exposent des objets ou des répliques d’objets ayant un lien avec le lieu, cela va de paravents magnifiquement décorés (dont certains que j’ai étudié en cours d’histoire de l’art), aux édits officiels retrouvés, des armures, à la maison de thé d’or du Shogun. L’étage suivant explique l’évolution architecturale du château. Au 6ème étage, focus sur des paravents qui représentent des scènes d’une bataille qui a eu lieu autour du château d’Osaka (la guerre d’été). Arrivé à ce point, même les explications en anglais devenaient incompréhensibles… Trop de noms, de dates…
L’avant-dernier étage est absolument génial. Il y est retracé la vie d’Hideyoshi Toyotomi, le premier maître du château. Mais mieux que des bêtes panneaux explicatifs, ils ont crée des scènes virtuelles. Je vais peut être avoir du mal à expliquer car je n’ai pas compris le fonctionnement. Mais essayons (et j’ai une photo volée à vous montrer dès que j’aurai réglé mon soucis d’espace de stockage) !
Il s’agit d’une dizaine de petites vitrines, dans lesquelles il y a des décors taille d’une dizaine de centimètres de haut. Et dans ces décors, ils projettent des films avec des acteurs qui rejouent la vie du personnage. Chaque vitrine représente un événement spécifique de sa vie. Les films tournent en boucle, mais avec une pause entre. En fait, c’est conçu comme un parcours, une vitrine s’éteint et la suivante s’allume. Il faut plusieurs minutes avant que la précédente se remette en route.
Les films projetés sont très lumineux et de mauvaise qualité, mais l’effet est magique. Cela m’a fait penser à Star Wars, je ne sais pas exactement pourquoi.
Et enfin, dernier étage, une vue à 360º sur Osaka depuis le « chemin de ronde ». Un vent froid terrible ! Et malheureusement pas beaucoup de soleil pour faire de belles photos d’Osaka en automne. C’est ce temps d’hiver typique, le soleil est là, dernière les nuages, nous narguant.
Après être redescendus, on s’est rendus à Yodobashi. J’ai du déjà vous en parler, une boutique spécialisée dans les appareils photos à la base mais qui s’est élargie pour faire de tout… j’y ai acheté mon dicco électronique et le papier photo pour le club. Là il me fallait des cadres pour l’expo qui aura lieu début décembre. J’expose deux photos prises en Europe- à la demande des autres membres. Une galère pour trouver les cadres dans les couleurs et format que je voulais…
Mais avant ça, pause déjeuner. Il était trois heures passées je vous rappelle… Le 8ème étage de Yodobashi, est l’étage restauration (c’est souvent comme ça ici, les derniers étages sont des bars et restaurants qui profitent de la vue panoramique). J’ai eu la mauvaise idée de dire à Shogo « nandémo » = n’importe où, peu m’importe. Ce n’était pas mauvais, mais porc pané ! A bas les régimes ! Bon, servi avec riz, choux cru et soupe, cela compense.
On a passé le repas à comparer les familles françaises et japonaises (notamment avec la question du mariage et du divorce). Ses parents sont séparés, mais il était le seul « enfant sans père » de son école (d’après ses propres mots. Notez la différence entre cette expression et celle, d’ « enfants de divorcés »). On a aussi essayé- encore- de résoudre le mystère de la chambre familiale unique- mais toujours sans succès.
Tout cela mit bout à bout, il était déjà 5h… et encore une fois je vais arriver en retard pour le repas…. Finalement, il y a eu des trains express sans que j’ai à attendre, donc seulement quelques minutes de retard, et en plus ils ne sont pas encore à table. Ce soir, okonomiyaki (la spécialité locale). Moi qui ait mangé il y a à peine quelques heures… dur, dur. Elle en a préparé deux par personnes, mais impossible de manger plus que la première. Puis, vaisselle, et Kota nous a préparé une chasse au trésor dans le salon. A la recherche d’une minuscule balle en plastique !
Et voilà, encore un week end de passé !