Samedi 27 novembre
Je n’ai pas encore rattrapé tout le retard de ces deux dernières semaines, mais autant vous raconter la journée d’aujourd’hui pour ne pas prendre plus de retard.
Aujourd’hui, conférence au programme. On s’est retrouvés vers midi avec Max pour aller manger à la fac avant d’aller à la conférence.
On a soudainement vu plusieurs européens- et francophones- envahir les couloirs de la fac. Du jamais vu !! bon j’avoue ils ne devaient pas être plus de cinq… mais quand même.
De 13h30 à 16h, on a découvert la littérature d’ « écrivains d’origine chinoise mais d’expression française ». J’ai découvert plein de nouveaux noms à lire absolument. Dans la liste : Ya Ding, Wei-Wei, François Cheng (à l’académie française depuis 2002), Cheng Tcheng.
Mais il a été aussi question de quelques auteurs que je connaissais : Dai Sijie (certains d’entre vous doivent déjà connaitre Balzac et la petite tailleuse chinoise), Shan Sa, Gao Xingjian.
Tous ces auteurs ont en commun d’écrire leurs romans en français directement. Muriel Détrie, la conférencière, a donc beaucoup parlé de la question d’hybridation de la langue et de la culture au sein de la francophonie.
J’ai également découvert le concept d’ « écriture migrante » qui désigne les écrivains étrangers résidant au Canada et écrivant en français, mais dans un français qui est toujours influencé par leur langue première. C’est ce qui se passe avec les auteurs d’origine chinoise.
J’ai aussi eu une révélation sur mon auteur préférée… maintenant cela reste à confirmer (trouver sa biographie, vite). Les caractéristiques linguistiques que l’on retrouve dans les romans des auteurs chinois (phrases nominales, courtes, répétitions, utilisation de l’infinitif, absence de subordination) sont les caractéristiques principales de l’œuvre de Marguerite Duras. Serais-ce l’influence de son enfance au Vietnam pendant la colonisation ? A-t-elle été en contact avec la langue du pays ?
Après la conférence, direction Sannomiya où on prévoit tous les deux d’acheter un manteau. On trouve notre bonheur chez Zara, lui une veste noire, moi un long manteau blanc. Il est tellement beau !!!
Après on a pris le temps d’aller boire un café ensemble à côté de la gare de Nagata, car cela fait longtemps que l’on ne s’est pas vus en dehors des cours.
Mais on a du se dépêcher de rentrer, car il était déjà 6h passées et donc l’heure du repas. Ce soir, sushis. Après le repas, on joue aux lego avec Kota, puis Ayaka se joint à nous pour terminer une maison à trois étages. Ce gamin est le roi de la sécurité, il a construit trois piliers pour mes escaliers branlants car ils étaient trop dangereux…
D’ailleurs en parlant de Kota, cette semaine il a commencé les équations ! Je n’en reviens pas. 6 ans je vous rappelle.