Jeudi 11 novembre
En cours, on travaille sur une fête japonaise : shichigosan matsuri (festival 7,5,3). C’est une fête très importante pour les enfants. Ils portent un kimono et vont au temple pour prier. Cela représente vraiment une étape dans leur croissance. Pour les garçons cela se fête à 3 et 7 ans ; pour les filles à 3 et 5 ans.
On a essayé de trouver dans nos pays d’origine une fête pour les enfants mais on n’a pas trouvé. Le carnaval se perd et n’est pas à l’origine une fête dédiée aux enfants, et la communion ne se fait presque plus en France. Les rites de passage que l’on avait provenaient de moment liturgiques, mais le décroit de la pratique religieuse y a mit fin. Au Japon, au contraire, personne n’est vraiment croyant (en dehors des moines), par contre, les rites sont restés comme des superstitions. Ce n’est absolument pas un pays croyant, mais un pays très superstitieux. A un point assez effrayant. Personne n’hésite à aller une semaine à un temple bouddhiste et la suivante à un temple shintoïste. Au contraire, les dieux des religions se mélangent beaucoup. Par contre, il ne faut surtout pas oublier d’aller prier avant les examens important ou un voyage…
Le midi, pendant la pause déjeuner, je fais connaissance avec les membres du club photo et assiste à la réunion d’organisation hebdomadaire. En décembre je participerai à l’exposition qu’ils organisent.
Après les cours j’ai deux heures d’attente à la fac avant ma première séance au club photo. Je me plonge dans Utopia (T.More) pour commencer à travailler sur ma thèse.
6h. Je rencontre encore plus de membres… quelle galère pour mémoriser les prénoms, et certaines têtes aussi ! Il y a une vingtaine de personnes. On se divise en deux groupes pour discuter à tour de rôle une série de 8 photos qu’un des membres veut soumettre à l’exposition. Vous avez bien compris, je dois débattre en japonais de problèmes artistiques… pas simple, mais dans un mix de langues et avec le dictionnaire électronique j’arrive à me faire comprendre. Et même à embêter le monde, parce que personne n’osait rien dire au début. Du coup je me suis lancée dans un super débat avec le photographe sur pourquoi je trouvais que sa photo de fleur (bien que très jolie) n’avait rien à faire au milieu d’une promenade nocturne urbaine (il l’a lui-même précisé dans son titre…). Puis j’ai renchérit avec l’ordre de présentation des photos… il va me détester ! Mais bon, on est là pour ça.
Mais à tant papoter on a fini tard (environ une heure plus tard que d’habitude). Le temps de rentrer à la maison il était 9h passées, alors que j’avais dit à Ayaka que je rentrais vers 19h30. Kota et Tomohiro étaient déjà couchés… Ayaka est venue avec moi dans la cuisine pendant que je mangeais. Ce qui finalement a pris plus d’une heure, puisqu’on a bien discuté. D’habitude les conversations sont interrompues par Kota qui s’énerve parce qu’il ne comprend pas en anglais ou parce que je ne comprends plus quand la conversation continue en japonais.
Dimanche je vais à Osaka acheter du papier photo. Du club on peut imprimer (film et numérique. Je regrette maintenant de ne pas avoir mon appareil argentique). On paye environ 6 euros tous les mois (cela paye l’encre et les produits) et si on amène notre papier on peut imprimer nos photos (jusqu’au format A3). C’est super !