Dimanche 19 décembre
Surprise au pied du lit par un appel d’un copain japonais- Shogo- qui veut aller faire les boutiques ce matin. Direction Sannomiya. A ma grande surprise, il n’y a pas trop de monde.
Vers midi, quand il repart, je m’installe sur le rebord d’un petit jardin situé sur une des nombreuses passerelles suspendues en ville. Je profite du soleil, plus qu’agréable après ces quelques jours de froid. De là, je peux observer le départ de la randonnée en ville de pères noëls. Il doit y avoir une cinquantaine de père noëls qui attendent pour traverser au feu rouge. Comment voulez-vous que les enfants japonais puissent croire au Père Noël s’ils en voient autant d’un coup !
Vers 2h, le temps se rafraichit, direction un café, pour manger un sandwich et étudier un peu pour les exams. J’attends 16h, car j’ai rendez-vous avec Julien pour aller voir mon expo. Dernière chance, car à 16h45 on doit tout démonter. Finalement, on prend du retard, par ma faute… Ils ont attendu que Julien et mon prof d’histoire de l’art- il est venu avec sa femme- celle qui est toujours sur les photos qu’il nous projette en cours car elle sert d’échelle de valeur- aient fini de faire le tour de l’expo.
Après, séance photos de groupe. On est bien au Japon : photos sans sourire, photos en souriant, photos avec des grimaces, photos avec nos cadres…
A 6h, je pars en courant avec mes photos sous le bras car je suis en retard pour le rendez-vous avec Jérôme et Faiza à Sannomiya. Entre Nishinomiya où se trouve l’expo et Sannomiya, il y a presque toute la ville à traverser (30min en train express, presque une heure en local). Nishinomiya est à la limite entre Kobe et Osaka.
Dans l’après-midi on s’est soudainement souvenus de ce concert de salsa dans notre bar de jazz. Ambiance différente. On retrouve pas mal de musiciens de la dernière fois, que ce soit dans l’orchestre ou dans le public. On s’amuse énormément à entendre des japonais chanter en espagnol et essayer de danser de la salsa. Parmi les musiciens il y a quelques bons danseurs, ainsi qu’une fille dans le public qui est aussi douée. Pour les autres, on sent les années de rigueur corporelle. D’ailleurs j’ai remarqué que les bébés ne dansent pas comme en France quand on met de la musique. Moi qui pensais que c’était naturel… Comme quoi les différences culturelles commencent très tôt.
Jérôme est parti à mi concert car il était avec sa copine qui est arrivée le jour même de France et n’avait pas dormi depuis presque 30 heures. Avec Faiza, après le concert, on s’arrête manger dans un restaurant de ramen (noodles). Un petit boui-boui situé sous la voie ferrée, avec seulement un comptoir autour de la cuisine ouverte et à peine une dizaine de tabourets. Un client, une serveuse et un cuisinier qui font la tête, une fuite d’eau au plafond, beaucoup de vapeur, des minuteurs accrochés partout aux poutres à côté de chaque casserole. J’ai très envie d’y retourner pour faire des photos.
Parlons un peu des ramen et de leur cuisson surtout. On les prépare dans une gazinière spéciale, composée de trous tout en profondeur remplis d’eau. Dans chacun, des sortes de paniers à friture que l’on plonge dans l’eau bouillante. (Je ne sais pas comment c’est chauffé). Cuisson : environ 2 minutes. Verser dans un large bol, avec bouillon, sauce, oignons verts et la garniture (cette fois-ci, fine tranche de rôti). Repas excellent. Bien mieux que le Mac Do que l’on avait prévu au début.