mercredi 6 octobre 2010

pot pourri de pensées oubliées

En sortant de la maison le matin, au pont, il y a un tout petit préfabriqué où ils vendent des cigarettes. Devant, il y a un distributeur de boissons, mais celui-ci plus dans le style européen, avec le logo coca cola en gros sur le côté. Je la vois dès fois laver méthodiquement l’appareil avec de l’eau savonneuse.

Deux maisons plus loin, quelqu’un se lève au son strident du réveil quand je passe devant chez lui.

Avant le virage, j’entends déjà les bruits de l’école devant laquelle je passe : la musique des hauts parleurs ou la voix masculine le lundi matin qui organise l’inspection hebdomadaire des écoliers dans la cour, le bruit du ballon qui rebondit et des chaussures qui courent après, les rires des fillettes qui regardent les autres depuis les fenêtres des classes.

Quelques pas plus loin, rencontre quotidienne avec le petit (petit est bien le mot, elle doit faire environ 1m40…) couple de poissonniers. Je les ai pris en affection. J’avoue qu’ils me manqueraient s’ils n’étaient pas là le matin, lui en train de poser délicatement les poissons sur l’étalage extérieur minuscule ou assis sur la chaise en paille à côté ; elle, pliée en deux, à balayer dans le caniveau les feuilles qui sont tombées pendant la nuit.

Depuis une semaine on prend le train dix minutes plus tard (on arrive encore malgré tout avec 20 minutes d’avance). Du coup j’ai vu pour la première fois les terminales descendre du train. Les garçons portent une veste noire à col haut rond, avec d’énormes boutons dorés. Je les trouve magnifiques. J’apprends qu’en fin d’année les garçons donnent un bouton à la fille qu’ils aiment.

A quoi rêve un enfant qui regarde passer le noir dans un tunnel ?

Beaucoup de boutiques utilisent des sacs en papier et non en plastique, mais quand il pleut ils les mettent dans un second sac, en plastique cette fois ci et transparent.
Quand on achète un livre, ils font avec le papier au logo du magasin (style papier cadeau) une pochette de protection. Il est vrai que cela protège les livres dans le sac. Mais les gens lisent aussi  beaucoup dans le train, et donc cela évite que tout le monde sache ce que l’on lit. Malin ! Mais pas drôle.

Nourriture :
Hier soir, raviolis japonais. Cuits à la poêle. La farce ressemble à nos nems. Excellent.
Ce soir, spaghettis à la bolognaise. Pour la première fois je ne coupe pas mes spaghettis (je sais, honte sur moi, je coupe les spaghettis…). Je vous rassure, on a malgré tout mangé avec une fourchette.
Les midis, beaucoup de riz (ce qu’on appelle un pain de riz- en gros un  pâté de riz- avec une feuille d’algues et un cœur garni au poisson) ou des sushis. A midi j’ai gouté le pain à la banane. Cela a le goût et l’odeur des bonbons Haribo…

Je suis allée chercher ma carte de résidente. Je suis fière et heureuse.

Mercredi. La journée que j’aime le moins. Je déteste les trois heures du matin avec cette prof qui se moque de nous dès qu’on ouvre la bouche. Mais aujourd’hui j’étais de bonne humeur et le temps est passé vite sans que je m’énerve toute seule après elle. Je suis plutôt opérationnelle et d’extrêmement bonne humeur cette semaine. C’est agréable… Les journées ensoleillées y sont sûrement pour beaucoup.

Mercredi après midi est officiellement pour Vinzent et moi la journée musée. Aujourd’hui, musée Kosetsu museum of art à Mikage (à une station seulement de la fac). Il nous a fallut une bonne heure de marche pour le trouver, mais on y est arrivés finalement. Tout petit musée avec 5 statues, quelques porcelaines, et surtout des kakemonos chinois et japonais magnifiques. Dommage que toutes les explications du musée soient en japonais… Un monsieur anglais qui quittait le musée quand on arrivait nous avait prévenus. Mais peu importe, le plaisir des yeux avant tout.
A côté du musée, un magnifique temple ombragé. Paisible. J’aimerai pouvoir y rester comme dans un parc.

Le petit est malade depuis deux jours. Plus de fièvre mais il tousse toujours. Du coup, pour sortir il porte un masque. Voici la photo du jour.
J’ai posé la fameuse question à ce sujet. Et, effectivement les japonais (surtout pendant l’épidémie de grippe de l’année dernière, ou d’il y a deux ans je ne sais plus) portent un masque pour se protéger, mais les médecins ont dit que cela ne protégeait pas des risques de contagion, par contre cela évitait de contaminer les autres. Donc maintenant ils les portent pour des raisons altruistes.