samedi 9 octobre 2010

ces derniers jours...méchant ordi!

Jeudi 7 octobre
Demain après midi, je tente la super recette de gâteau au chocolat de maman. Du coup, j’ai proposé de préparer le repas complet, surtout vu qu’Ayaka n’est pas à la maison le vendredi, c’est assez compliqué pour elle de préparer. Menu espagnol : gazpacho, omelette et crevettes à l’ail. Bon, tout ça pour vous raconter ma séance de courses d’aujourd’hui. J’ai remarqué de nouvelles choses… D’abord, à cette heure ci, il y a deux caissières, une qui scanne les produits et les passe d’un panier à l’autre, et une deuxième qui encaisse. On pourrait croire que c’est pour aller plus vite, mais pas vraiment… c’est un vrai rituel de passer en caisse. Chaque geste est mesuré et lent. Aujourd’hui plus que les autres fois- peut être parce que je sors de courses et voulais rentrer rapidement à la maison- cela m’a fait penser à la cérémonie du thé.
Autre point que je n’avais pas remarqué auparavant, alors qu’il est flagrant…. La taille des caddies. Les femmes font les courses au jour le jour. Et effectivement, vu la taille du caddie, il ne peut pas en être autrement. Ils me font penser à ceux pour les enfants dans nos supermarchés, mais plus haut. Quoique….

Bon et voici le début de ce que vous auriez du pouvoir lire il y a deux jours de cela déjà, mais entre temps- et pendant que je rédigeais ceci- l’ordi s’est mis à faire des siennes et impossible de le rallumer pendant 24h. Je me demande si malgré l’adaptateur la différence de tension électrique ne joue pas…
Quoi qu’il en soit, jeudi soit je voulais aussi vous parler de l’encens. Bien que l’on trouve des sticks d’encens comme en Europe, l’encens traditionnel japonais est très différent. C’est une poudre que l’on place soigneusement dans un pot en céramique. Au milieu on insère un cylindre de charbon chaud, et on ratisse le tout en faisant des formes géométriques (il y a tout un nécessaire à encens assez complexe composé de 7 outils pour décorer la surface). Contrairement à celui en sticks, cet encens ne fait pas du tout de fumée. On l’utilise traditionnellement pour parfumer les kimonos (on place le pot sous un tabouret que l’on recouvre avec le kimono). On trouve aussi des petits sachets de cet encens que l’on insère dans les lettres que l’on envoie pour les parfumer. J’avoue ne pas encore en avoir trouvé.
Sinon, il y a un jeu traditionnel : Tsukimiko. Tsuki est le nom d’un type d’encens appelé « lune ». L’hôte ou hôtesse procure trois sachets de Tsuki et un autre invité amène trois autres sachets d’un autre type d’encens. Les paquets sont mélangés et le but est de deviner de quel type est l’encens allumé. Un pot d’encens est allumé à la fois et est passé entre les invités, assis en rond.
Ce qui me semble très intéressant est le terme utilisé. On ne sent pas l’encens, on l’écoute.

Vendredi soir, soirée espagnole. J’ai cuisiné : omelette, gazpacho et crevettes al ajillo. On a descendu l’ordi et mis de la musique espagnole. On a passé une bonne soirée tous les quatre. Cela n’arrive pas très souvent que Tomohiro-San soit là le soir pour le dîner ; il travaille tard.
Mais pas de gateau, impossible de trouver le sucre et le beurre. Ce sera pour une prochaine fois… je ne suis vraiment pas douée ! J’ai fait tous les rayons du magasin avec mon dictionnaire électronique à la main pour comparer les kanjis, mais rien !
Bonne semaine dans l’ensemble. Je suis contente d’avoir pu trouver autant de temps à la fois pour bosser mon japonais, pour passer plus de temps avec la famille, et pour aller boire un café avec les amis. Pourvu que toutes les semaines se passent ainsi !

Aujourd’hui- samedi 09- tous mes plans ont été bouleversés par la pluie (ainsi qu’un vent très fort…). Le matin je devais aller avec la famille au festival de sport de l’école de Kota-Chyan. Mais du coup, c’est reporté à lundi (demain est un jour férié. Eh oui, encore un… c’est pire que l’Espagne !), donc je ne pourrai pas y aller. Et cet après midi je voulais aller près de la fac où il devait y avoir un défilé pour je ne sais quelle occasion, mais la pluie a tout annulé. Du coup, j’ai rejoins des amis étrangers et japonais pour déjeuner en centre ville et aller au bowling. On est d’abord allés dans un immense immeuble surmonté d’une énorme boule de bowling. Au rez de chaussée, la salle de machines à sous (cela fait un bruit vraiment insupportable. Heureusement que les portes sont isolantes…), au second les billards, au 3eme et 4eme les salles de jeux, du 5eme au 9eme les pistes de bowling. C’est immense. Mais il y avait plus d’une heure d’attente. Donc on a décidé d’essayer un autre endroit. Beaucoup plus petit, avec seulement 2 étages de bowling je crois, mais nettement moins de monde.
Les chaussures sont distribuées par une machine. On appuie sur le bouton qui correspond à sa pointure et une pièce giratoire libère la paire de chaussures. Taille 22.5 au Japon (en fait, ce n’est pas des vraies tailles mais la taille du pied en cm !). Pour le reste, un bowling ressemble à un autre, un peu partout dans le monde on dirait.  
Les garçons nous ont mis une raclée… Ils enchainent strike sur strike ! Mais bon, on fera mieux la prochaine fois. Après, on s’est réfugiés dans un café pour se réchauffer. J’ai sorti l’imperméable aujourd’hui pour la première fois, mais plus pour la pluie que pour les températures. Par contre il fait plutôt froid la nuit.
J’ai appris pourquoi les japonais semblent avoir si peur de la pluie et on toujours un parapluie sur eux (ou en achètent, car ceux transparents ne valent rien du tout). Il y a une vieille légende qui dit que si la pluie touche la tête, les cheveux ne repousseront plus.
Quelques notes sur les kanjis.
Voici Ongaku = musique, composé de deux symboles. En haut, celui du son ; en bas, agréable.

Celui-ci est le kanji pour hana = fleur. En haut, le symbole de l’herbe ; en bas, celui de la transformation.

Apprendre les kanjis c’est mieux qu’un livre policier. Mais on n’a pas toujours bon… la dernière fois la prof a voulu nous faire deviner un kanji on nous donnant la signification de ses deux composantes : voiture + sécurité. J’ai pensé aux voitures blindées des banques. Eh non, c’était juste un garage !