mardi 22 février 2011

un autre aspect de la Chine

8 février
Réveil plutôt tardif, je commence à m’habituer au rythme de vie plus tranquille de la Chine.
En cherchant l’arrêt de bus pour notre destination du matin, je tombe face à un magnifique toit. Le Chen clan ancestral hall. Tellement près de chez lui que Qien avait oublié… C’était le lieu de rendez-vous, l’école, la mairie, la salle des fêtes, le temple… enfin bref la salle à tout faire pour le clan Chen, le plus puissant encore aujourd’hui dans la ville.
Brève explication, en Chine, il n’existe que 30 noms de familles différents, provenant donc de 30 clans originaux. Cette répartition se retrouve encore beaucoup dans les villages, mais plus en ville. Par contre, il est important de se marier avec quelqu’un qui n’est pas de ton clan- qui n’a pas le même nom de famille. On a eu une longue et difficile conversation avec Qien sur les noms de famille et le mariage en France. Puisqu’il y a tant de noms différents, comment savoir si la personne que l’on rencontre n’a pas un lien quelconque de parenté avec nous ? Bonne question. On assume qu’elle n’en a pas puisqu’on ne la connait pas. Quelqu’un a-t-il une meilleure réponse ?





du monde partout là encore



On prend un bus pour l’île Shamian, « à l’architecture coloniale » (selon le guide). Mais il nous a fallut presque la matinée pour y arriver car le bus que l’on attendait n’apparaissait sur aucun des arrêts de bus. On en a cherché plusieurs, on a attendu… vainement. Finalement, on a pris un autre bus, qui nous obligeait à descendre, et marcher jusqu’à un autre arrêt pour prendre un autre bus. Mais la promenade entre les deux arrêts, le long de la rivière de perle était agréable.
lavage de toiles cirées sur les berges de la rivière



(oui, je me suis encore fait voler mon appareil photo)

L’île Shamian fait partie des quartiers riches de la ville. Les rues et parcs sont propres, les bâtiments suffisamment espacés et en état, et il n’y a personne. C’est un grand changement. De longues avenues boisées sans personne en vue.
Le long de la rivière, une promenade très agréable où passent des familles à vélo. On débouche sur une petite place où sont situés un théâtre et un musée d’art.



On visite le musée, accessible pour environ 1 euro (mais songez que c’est le prix d’un repas). Plusieurs expositions : des sumi-e chinois (peinture à l’encre noire), des peintures à l’huile d’un artiste local qui peint selon le style réaliste occidental, une expo sur le futurisme (que j’ai trouvé très intéressante mais que Qien a détesté, je comprends étant donné son point de vue conservatiste), et au dernier étage, une expo photo d’un artiste chinois sur les mines étatsuniennes qui employaient des chinois.
La faim nous pousse hors du musée, il est 4h. On retourne vers le centre ville. J’aimerai manger des rouleaux de printemps ou quelque chose de ce genre. Qien propose d’aller au plus vieux restaurant de la ville. Mais une fois sur place, il est trop tard, ils ne servent pas après 4h30. Il faut attendre le soir… En attendant, j’engloutis un jus de noix de coco acheté à un marchand proche (pas ambulant, une toute petite boutique, qui n’est qu’une ouverture dans un bout de mur). On achète une brochette de poulet à une autre boutique du même genre juste à côté. Cela permet de tenir les forces.


la vie de garde... dur, dur


on retrouve les petites rues encombrées



le plus vieux restaurant de la ville (finalement on ira plus tard, puisqu'il est fermé maintenant)



il parait qu'il y a une assez large population musulmane à Guangzhou


le gamin mange les même brochettes que nous


là où on a acheté les brochettes


le petit restaurant ouvert sur la rue avec seulement ces deux tables


les raviolis (au porc il me semble)


dans la rue

Qien propose de marcher le long de la rue commerçante (plutôt chaotique, mais est-ce encore la peine de préciser ?). Je songe à acheter des chaussures, vu que j’ai du mal à en trouver au Japon (problèmes de taille. Cela s’arrête au 25cm). En chemin on trouve un boui-boui qui vend des raviolis chinois. On s’y arrête. Excellent !
J’essaye des chaussures dans une petite boutique. Les chaussures sont posées sur des étagères tout le long de la boutique. Pour en essayer tu demandes à la vendeuse la pointure. Elle la demande ensuite dans un micro accroché au mur. Puis j’entends quelqu’un taper des mains. A 1 mètre de moi, au plafond, il y a un trou. La vendeuse se place dessous, tape dans ses mains et la boite de chaussures arrive. Ils utilisent le même système pour les remonter. C’est génial.


encore un écran géant de télé installé sur une place



derrière, l'architecture traditionnelle de la ville au XIXº. de grandes arcades pour la saison des pluies. Les boutiques au rez-de-chaussé et les logements à l'étage



un marchand de brochettes de viande


 marchand de tabac


Avant de rentrer, on passe par le supermarché pour acheter de l’eau en bouteille.
On est passés aussi par le marché couvert pour acheter des légumes.





le marché couvert à la fermeture



Puis on a parcourut les rues au hasard pour essayer de trouver un marchand de DVD pour regarder ce soir. J’ignorais de quoi il parlait en cherchant les DVD… on a finit par trouver, un vendeur ambulant de DVD piratés. J’avais oublié, je suis en Chine !  Il y en a des tonnes, mais uniquement des DVD de films chinois et américains. On exclut les chinois car il n’y aura pas de sous-titres pour moi. Finalement pour rien du tout, on achète 3 DVD.
Les DVD viennent dans des pochettes en carton plus grandes que nos pochettes de DVD. En regardant bien le soir la pochette de celui que l’on va regarder, Toy Story 3, je me rends compte que la partie tout en bas sur l’arrière de la jaquette sur le copyright (très ironique de l’avoir conservé) est en français, ils ont copié collé cela d’un autre DVD. Il y a aussi la liste des bonus disponibles : ils concernent tous Lara Croft. Oups, pas le bon DVD on dirait.  C’est assez drôle ! En insérant le DVD dans le lecteur j’entends Qien dire qu’il espère que cela va marcher. Comment ? Il arrive que le DVD ne marche pas. C’est juste pas de chance, on ne peut rien contre.
La qualité du film est bonne, aucun problème de visionnage, mais par contre il ne faut pas compter sur les sous-titres, peu importe la langue. On a essayé d’abord en anglais. Il y avait d’énormes contre-sens et ils se trompaient même sur les noms des personnages de temps en temps. Il parait qu’en chinois ce n’est pas mieux.


très mauvaise photo, mais elle ne voulait pas que je la prenne, j'ai du la faire en cachette

Les ruelles de retour à la maison.





Ce soir, je cuisine. J’apprends à Qien à faire des pâtes à la casserole. On les mange avec les restes de poisson d’hier soir du restaurant (comme il en restait beaucoup, on a demandé à les emmener. Tout a été mis dans des Tupperware par la serveuse). J’ai mis  un temps fou à le dépiauter pour enlever les arrêtes. Et je comptais le mélanger avec les pâtes et des poivrons cuits à la poêle. Objection de Qien au dernier moment, il faut bouillir les poivrons. J’avais oublié, on ne peut pas manger sans bouillir les légumes pour des raisons d’hygiène, et il ne faut surtout pas les laver au robinet. Après réflexion, il suffit de les éplucher…