samedi 19 février 2011

premier jour à Guangzhou

6 février
Première journée à Guangzhou.
On petit déjeune de  « pains-éponge »- pains blancs cuits à la vapeur- avec du lait condensé.
Le matin, direction le parc Yuexiu. La Chine est remplie de parc, plus ou moins grands, où les gens se retrouvent pour jouer au mah-jong, pour organiser des chorales dans les kiosques, pour pratiquer le Tai-chi, jouer au football chinois… Pour les enfants, il y a dans les plus grands parcs une zone avec des manèges. Dans celui-ci il y a même un parc d’attraction pour adultes avec un grand huit. Un petit lac avec des bateaux. C’est très agréable de s’y promener par cette chaleur humide.
Ce parc  est le plus grand de la ville. Il y a beaucoup de monde. Il y a dans l’enceinte du parc quelques maisons particulières à moitié en ruines mais toujours habitées, une ancienne usine, la tour Zenhai (14ème siècle) qui servait de tour de surveillance, et la statue des 5 béliers (1959). Selon la légende, la ville aurait été fondée par 5 génies venus du ciel sur 5 béliers. D’où le nom de la ville, Guangzhou, qui signifie la ville des béliers.
Le parc en lui- même est très joli, on y trouve différents paysages, des collines, des vallées de bambous…
Mais pour y accéder, le court chemin entre la station de métro et l’entrée principale du parc m’a semblé très long et dur. En plus de la foule compacte (ce que je n’avais pas encore connu en Chine), il faut slalomer entre les vendeurs ambulants avec leurs plaques chauffantes ou brasiers, et les mendiants invalides qui exposent aux yeux de tous leurs membres brûlés, leur dos couvert de plaques.
Après cela, le parc ressemble à un paisible paradis. Mais difficile de faire partir de son esprit ces images.



des gens s'exercent à la calligraphie avec un pinceau géant et de l'eau sur le sol. Cela les a fait rire que je prenne en photo quelque chose d'éphémère pour eux



un kiosque





un des manèges, mais pas n'importe lequel, celui d'Ultraman. L'idole de Kota. On n'entend parler que de lui depuis des mois


On se promène dans le parc pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que la faim oblige Qien à me faire sortir du parc (moment qui me fait peur- je ne veux pas repasser par la même rue, mais il n’y a pas trop le choix).
On reprend le métro pour aller dans un restaurant chinois fast-food. Le problème est qu’en dehors de ces restaurants rapides, les « vrais » restaurants ne sont pas fait pour deux personnes. Il faut être au moins quatre. Le repas est basé sur plusieurs plats à partager, même au restaurant. Un repas compte minimum 3-4 plats, à deux, c’est impossible à finir. Il y a bien les bouis-bouis dans la rue, mais il n’ose pas encore m’y amener.  
On mange donc une soupe avec noodles (dans le genre des ramen japonais).


pour que l'on nous ammène notre commande. Ceci n'est pas un hotel. Ceci est un restaurant.


le repas.


Après déjeuner, on marche jusqu’au mausolée du docteur Sun Yat Sen, initiateur de la révolution. Il y a un petit parc autour. Mais on en fait le tour rapidement.
J’observe à nouveau des bébés aux pantalons percés, comme à Shenzhen (mais à Guangzhou ils n’ont pas tous cela). Je me décide à demander. Avec la chaleur, ils ne leur mettent pas de couches, car cela produit trop d’irritations. Ils ont donc des pantalons percés pour faire leurs besoins n’importe où.
Il y a tout proche un autre parc, plus grand et avec plus de monde. Il y a beaucoup d’hommes âgés qui y jouent au mah-jong.
un groupe de joueurs


sur la gauche, les nombreux groupes et leur public


un vendeur de cannes à sucre


une marchande de livre illégaux. Ce sont des livres au copyright piraté. La plupart sont des livres politiques aux dires de Qien


le mausolée


Qien propose de me montrer les rues commerçantes et d’aller dans une librairie qui vend aussi des livres en anglais. Là encore, il faut s’habituer à la foule, et aux vendeurs ambulants. Parmi eux, on trouve surtout des vendeurs de cannes à sucre, d’autres qui pressent les cannes pour en vendre le jus, des vendeurs de boisson, et aussi quelques nourritures chaudes : des brochettes de viande, ou de poulpe, des mini-boulettes de pâte avec du poulpe.
Nous sommes dans la rue commerçante avec les boutiques occidentales, on y retrouve, MacDo, Uniqlo, … On ne rentre que dans la librairie. Là encore, beaucoup trop de monde (pire que la Fnac le samedi après-midi). Je découvre un auteur chinois très à la mode qui fait des livres illustrés philosophiques pour les adultes (cela ressemble en tout point à un livre pour enfants). J’en achète un que Qien commence à me traduire. C’est intéressant. Je craque aussi pour un classique de la littérature chinoise : Le rêve dans le pavillon rouge (j’ai un doute sur la traduction du titre que j’ai trouvée. En anglais c’est A dream of red mansions).

une publicité. Cette actrice à plus de 50 ans!!!

la foule

Dans une rue parallèle, il y a un petit temple. On s’en approche. Le bâtiment est sur un terrain vague au milieu des immeubles et boutiques. Le Bouddha qui trône au milieu du temple à vue sur une publicité pour sous-vêtements féminins. Qu’en pense-t-il ?
 

 Avant de rentrer nous sommes passés au marché pour acheter quelques légumes pour le « potluck » (semblable à la fondue japonaise, mais cuit non dans un bouillon, mais juste dans de l’eau). 



avant

après



Ce soir Qien a invité une amie à lui qui étudiait à Bristol en même temps que nous. Mais on ne s’était jamais rencontrées. Elle vient avec son mari, entraîneur de rugby à Pékin, et ses parents qui ne parlent pas anglais. Mais Qien et Li (c’est son nom) on fait les traducteurs pour moi toute la soirée. La mère est très marrante et  gentille, le père n’a pas ouvert la bouche de toute la soirée, donc je ne saurais dire.
Après le repas, le traditionnel thé. On goûte un très bon thé parait-il, mais il est trop fort pour moi.