7 février
Ce matin, direction la partie culturelle de la ville. Dans un même quartier tout neuf, construit à l’occasion des jeux asiatiques 2010, sont rassemblés l’opéra, la nouvelle bibliothèque (pas encore finie), un musée, la maison de l’enfance (je n’ai pas compris à quoi cela servait, je sais juste qu’ils y organisent des événements et que la façade extérieure est recouverte d’écrans télé) et tout proche sont situés les grands buildings des compagnies de télévision et de radio. Il y a aussi le stade qui a servit une seule fois jusqu’à présent, pour les jeux. Mais comme l’ancien est encore en bon état, la ville ne sait pas trop quoi en faire. Ils auraient lancé un référendum, et les gens veulent le transformer en parc. Cependant, la ville affirme être obligée de faire payer l’entrée pour subvenir à l’entretien des lieux, et les gens refusent de payer l’entrée pour un parc ou jardin publique.
Comme il est normal en Chine, il y avait beaucoup de monde, tant dans les rues que pour faire la queue pour le musée.
les buildings de télé et de radio avec un bout de l'opéra devant
l'intérieur de l'opéra
la bibliothéque inachevée. Elle est censée ressembler à un livre ouvert
au programme de l'opéra. Regardez le sponsor... Colas
la foule, toujours la foule
Sur le chemin du retour, après avoir fait le tour des bâtiments à l’architecture extravagante, on tombe sur une rue remplie de vendeurs ambulants. On commence à avoir faim, mais surtout très soif. On s’arrête donc goûter une canne à sucre. Le vendeur la coupe et l’épluche devant nous. Il nous la tend avec un bout dans un sac plastique car c’est collant. On reste au près pour la manger, d’abord parce que dans le métro c’est interdit, ensuite parce que ce n’est pas pratique. Un quart de canne à sucre, cela prend du temps à manger et cela fait travailler les mâchoires. Il parait que la fierté des chinois est de pouvoir manger une canne à sucre sans l’éplucher, car cela veut dire que leurs dents sont en parfaite santé.
marchand de fraises "d'amour"
patates douces
les étranges boules de pâtes dont je vous ai parlé dans le précédent article sur Guangzhou
marchand de pieuvres en ballon
mon marchand de cannes à sucre en train de peler notre encas
sur son vélo, un stock de cannes
Mon problème avec la canne à sucre, c’est qu’une fois avalé le jus, il faut recracher le reste. Pour les chinois, pas de problèmes, ils crachent par terre de toutes façons… Mais j’ai préféré mettre tout dans un coin du sac plastique qu’il nous a donné et qu’on peut ensuite jeter dans le panier-poubelle où le vendeur met ses épluchures. Avoir une occidentale à côté, a attiré beaucoup de clients au vendeur. Il a du être content. Et la méthode Aurore de non crachat par terre a déjà commencé à prendre racines dans les esprits… Qui sait, verrais-je une Chine propre la prochaine fois ?
Métro. Restaurant. Encore un fast-food. Lassant direz-vous. Pas vraiment, on mange toujours quelque chose de différent.
le restaurant
notre repas- Poulet pour Qien, porc pour moi. (je le laisse choisir à ma place généralement, vu que je n'y comprends rien et n'ai aucune idée de la tête du plat malgré ses explications). Avec la traditionnelle salade cuite et un bouillon de soupe (dans le pot blanc)
Après le restaurant, détour par un endroit moins exotique, Ikea. Eh, oui, la mondialisation…
Je n’oppose aucune résistance car le but est d’acheter un repose vaisselle. Je ne vois pas le but de laver la vaisselle pour la reposer dans la crasse. J’approuve donc vivement. Qien hésite grandement en voyant la tête du support en bois, mais j’insiste. Au passage, une lampe de chevet n’est pas une mauvaise idée (c’est moi qui vais m’en servir cette semaine… ). En gros, donnons un peu de vie à cet appartement tout vide.
Dois-je préciser que tous les Ikea se ressemblent ? A celui de Guangzhou il y a seulement l’odeur en plus, mais je crois que c’est partout dans cette ville, on finit par ne plus s’en rendre compte.
En sortant d’Ikea on se rend compte qu’on a moins d’une heure avant notre rendez-vous du soir. Pause au Starbucks d’en face. (Quitte à faire, autant continuer dans le non-local)
On a rendez-vous avec une amie de Qien, Xiao, dans un restaurant spécialisé dans la cuisine du nord de la Chine. Cette fois-ci un « vrai » restaurant. Les tables sont toutes rondes et immenses, on peut y assoir facilement 10 personnes, mais il n’y aura que nous trois (le mari décommande à la dernière minute, pas de baby-sitter pour le bébé si j’ai bien compris).
D’abord Xiao, c’est une chinoise qui a vécu pendant longtemps en Australie. Elle est ingénieure. C’est elle qui a conçu plusieurs systèmes routiers de la ville, notamment les voies réservées au bus, et elle a contribué aux routes à sens unique construites en hauteur sur plusieurs niveaux. Très calme et très intéressante. Son bébé, de seulement quelques mois, est né en Australie. J’apprends que pour les chinois travaillant à l’étranger c’est quelque chose d’important. En naissant à l’étranger, les enfants ont la double nationalité, et ont donc un passeport. Car en Chine, il est très difficile d’avoir un passeport, et donc de quitter le pays. Généralement, tu as un passeport si ton travail le demande. Je comprends maintenant mieux ce que ma prof de japonais nous disait : les passeports japonais se vendent très chers au marché noir en Chine. Car, ils se ressemblent tous, n’est-ce pas. Et avec un passeport japonais, on peut voyager presque partout dans le monde sans visa (à l’exception des Etats Unis, du Brésil et de quelques pays africains, sûrement aussi au Moyen Orient, mais ce n’est pas vraiment une destination de vacances). C’est assez incroyable !
Bon, revenons au restaurant.
Les couverts viennent tous sous plastique. Vu la tête de la nappe avant même le repas, il vaut sûrement mieux. Malgré cela, il faut les laver. Cela se fait avec la première infusion de thé qui a été servi. On verse d’abord du thé dans la tasse à thé pour laver le fond, puis on verse cela dans le bol à riz. On fait tourner les bords de la tasse dans le thé pour finir de la laver. Ensuite, on la remplit à nouveau la tasse et verse cette fois-ci sur les baguettes (avec le bol en dessous, bien évidemment). Enfin, on fait tourner le thé dans le bol pour le laver et on verse le tout dans une cuvette en métal disposée au milieu de la table pour cet effet avant le début du repas.
J’ai eu droit à une démonstration, ensuite à moi de me débrouiller.
le lavage de baguettes
Ci-dessous le menu en détails.
brochettes de poisson- très épicé, trop pour moi (mais la nourriture épicée est une spécialité du nord)
riz gratiné avec des morceaux de porc- excellent
Xiao et sa brochette de poisson
des asperges revenues au wok (excellent)
poisson en sauce- épicé là encore
boulettes de riz au poulet (encore une fois, excellent)