mardi 19 juillet 2011

Kyoto- Gion Matsuri

Gion, un des  festivals les plus célèbres du Japon.
A l'apogée de la chaleur de l'été nippon, les kyotoites et les touristes se rassemblent dans les rues pour une promenade nocturne.

J'emprunte l'historique du festival de Gion à ce blog bien documenté sur la question: http://delyonagion.wordpress.com/

"En 869, durant l’ère Heian, le Japon était ravagé par une épidémie de peste, dont l’origine fut attribuée à la divinité maléfique Gozu Tenno(午頭天王). Pour le combattre, l’empereur Seiwa ordonna au peuple de Kyôto, capitale de l’époque, de prier le dieu Susanoo no Mikoto au sanctuaire dédié à ce dernier, le fameux Yasaka Jinja (八坂神社). Ce dieu, l’un des plus connus du shintoisme, aurait, selon la légende, enseigné un jour à un homme qui le suppliait la façon de protéger sa maison de la peste en accrochant une corde de paille de riz purifiée devant sa porte.
Ainsi la population dressa 66 lances dans l’enceinte du sanctuaire, symbolisant les 66 régions du Japon, et s’organisa en procession dans la ville en portant les mikoshi, ces larges châsses contenant une statuette représentant l’incarnation du Kami, en l’occurence Susanoo. Depuis cet épisode, à chaque épidémie la pratique s’est répétée, jusqu’à devenir un évènement annuel en 970. Depuis, chaque année au mois de juillet, la commémoration a lieu au travers de ce festival. Le sanctuaire ce situant dans le quartier de Gion, le festival se nomme Gion Matsuri bien qu’il se déroule en fait de l’autre côté de la rivière Kamo, à quelques centaines de mètres de là.

Après 3 jours de construction sous une chaleur écrasante, les chars de la parade du 17 juillet sont fin prêts. Construits à même la rue, et s’offrant à la vue des passant, ces chars sont de deux types: les yama(山, montagne) et les hoko(鉾, lance), nommés ensemble yamaboko (liaison oblige, le son change).
Les chars hoko sont les plus majestueux. Au nombre de 9, ils sont parés d’une lance immense rappelant les 66 lances plantées à l’origine près du sanctuaire Yasaka lors du premier Gion Matsuri. Leur hauteur totale peut atteindre 25 mètres de haut, tandis que leur masse avoisine les 12 tonnes. Ils sont prévus pour accueillir une trentaine de personnes, qui interprèteront de la musique traditionnelle japonaise le jour du défilé."


Trois séjours à Kyoto étaient prévus pour la durée du festival:
de mardi pm à mercredi soir
de jeudi soir à vendredi soir
et dimanche

Le mardi, on n'a eu le temps que d'assister à un magnifique concert de jazz dans un bar. Une voix à la Sade, en plus grave.
Mercredi, on a parcourut les rues autour du temple Yasaka, quartier ancien très joli, mais aussi très touristique (assez difficile d'y trouver un repas à un prix correct). Nous avons rapidement (car il est tout tout petit) visité un musée d'artisanat ayant un exposition temporaire intitulé "la beauté japonaise" avec d'anciennes cartes postales de femmes, ainsi que leurs ornements: broches, peignes...
Ensuite, direction le centre ville pour un premier apercu des yama et hoko encore en construction (mais pour notre part, ils semblent finis...)

Jeudi soir, on arrive à Kyoto lors du premier soir où les yoko et yama sont officiellement terminés, c'est à dire éclairés. Des stands de nourriture sont installés partout dans les rues. La grande rue de ce quartier de Kyoto est fermée à la circulation. Il y a du monde, les petites rues où sont exposés la plus grande partie des yoko et hama sont bondées.
Après plusieurs heures de déambulation, retour à l'hôtel. On a le temps d'entendre la fin d'un concert so disant de jazz, mais entre Elton John, Eric Clapton et la BO d'Aladin, où est le jazz?

le lendemain, on recommence notre promenade dans les rues de la ville pour voir les différents hoko et yama. Certains se ressemblent, mais d'autres ont des formes très différentes: un parapluie géant, un bateau.
Depuis hier, il y a aussi Byobu matsuri. Une sorte de ménage de printemps, pendant lequel les gens font prendre l'air à leurs oeuvres d'art traditionnelles, en les exposant dans les pièces donnant sur la rue et laissant les fenêtres ouvertes. On découvre de nombreux trésors.
On a marché comme ça jusqu'au soir (petite pause dans une galerie pour prendre un peu l'air-conditionné).
Mais à partir de 5 heures les rues deviennent plus qu'encombrées, même sur les grandes avenues il est difficile d'avancer. La veille n'était rien comparé au nombre de personnes dans les rues le vendredi soir. et le samedi est pire, il parait!
Le bon point à y voir, un magnifique défilé de yukatas et de kimonos. Car presque tout le monde en porte, plus ou moins strictement, peu importe l'âge ou le sexe.

Le temps de rentrer à Kobe, il est minuit passé. Shogo a une présentation finale pour le cours du samedi matin! Il y passe toute la nuit, et part directement en cours.
Le reste du samedi est passé à chercher le cadeau pour l'anniversaire de Kota (il a eu 7 ans la veille), et un yukata pour Shogo. Car ce soir, on va diner chez ma famille d'accueil en yukata.
Avec quelques difficultés on trouve les deux, et on se change dans un internet/manga café (ils font des pièces individuelles. Pratique car je ne peux pas m'habiller toute seule... et pourtant j'ai un noeud déjà fait!).
j'ai déjà parlé de la soirée. Mais elle s'est finie près de minuit. On s'interroge sur le lendemain: le défilé à Kyoto, le plus grand et fréquenté événement. Finalement, le sommeil a décidé pour nous. On devait partir à 8h de la maison pour pouvoir voir la fin du défilé (il commence à 9h et fini vers 11h), mais on s'est réveillés après la fin malgré le réveil. Une bonne occasion de ratée, mais j'espère bien pouvoir y retourner une autre année. Celle-ci, la chaleur et le sommeil ont eu raison de moi...
Après tant de bla bla, les photos pèle mèle de la semaine à Kyoto.


restaurant le mardi soir: ramen



coucher de soleil sur Kyoto




Promenade le mercredi matin...





obanzai: repas traditionnel de Kyoto

premier apercu des festivités (avant que les rues ne soient bloquées)

stands au pied des yama, hoko ou sont vendus des souvenirs et babioles religieuses. Cela donne aussi le droit de monter dans le hoko. Sauf que on a essaye de monter dans le premier qu'on a vu, aussi le plus important (le seul à avoir un vrai enfant, le chigo, au lieu d'une poupée qui trone à l'avant du hoko). Sauf que détail que j'avais oublié, les femmes ne sont pas autorisés à monter dans celui-ci (le chigo doit éviter tout contact avec des femmes pendant la période des festivités). Mais j'ai pu le voir de la passerelle en haut. 

les magnifiques tapisseries sont recouvertes de plastique jusqu'au jour du défilé. Elles ont pour la plupart quelques centaines d'années.









dans le bâtiment qui mène à l'intérieur du hoko. Son exposés plusieurs objets d'arts qui ne sont plus incorporés au hoko.




la pointe d'un hoko


toujours le même hoko.

Là on change...







magasin de kimono


un yama: se porte sur les épaules

bien plus léger, et bien moins décoré

la nuit tombe...

la faim se fait ressentir: un plat de donburi géant (pour deux)



les stands des hoko

puis, les stands de nourriture...









exposition dans la rue près d'un yama

dango!



le premier hoko que l'on voit (et surtout entend) avec les musiciens





ce sont des clochettes



glace pilée et sirop




yakisoba


karage




yama avec sakura (cerisier en fleur) au lieu du pin habituel

concombres frais




exposition dans la gare



Vendredi midi: obanzai viking (un viking en japonais est un buffet libre)

obanzai

le plat principal qui nous est servi à table (gratin de poisson et crustacés)

en face de la galerie, un bar: cuvée d'Aurore

byobo matsuri (vu à travers une fenêtre)


gens regardant le byobo matsuri



encore le byobo matsuri


idem

stands rafraichissants...



il y a aussi des vendeurs de tortues

absolument génial!



le seul hoko en forme de bateau


le yama en forme de parapluie

un autre yama assez caractéristique


le deuxième des yama en forme de parapluie (parapluies à l'ancienne, portés par quelqu'un d'autre, bien entendu!)



tout le quartier participe...
et même les étrangers


la nuit tombe à nouveau sur Kyoto, et les rues se remplissent à mesure que les températures baissent