mardi 19 juillet 2011

Aoi Matsuri- Kyoto 16 mai

Encore une fois, par gain de temps, un emprunt historique:
"Les origines d'Aoi Matsuri remontent au VIe siècle et il s'avère être l'un des plus vieux festivals du Japon. Il y a fort longtemps, d'énormes orages s'amoncelèrent au-dessus de la région de Kyoto, détruisant les vitales récoltes de l'automne. Un devin avança alors que les dieux des temples Kamigamo et Shinogamo étaient en colère envers le peuple impie. Pour calmer leur courroux, l'empereur Kimmei (539-571) ordonna que des rites sacrés aient lieu au coeur des temples de ces divinités. Les rituels étaient à peine achevés, que les orages s'effaçaient déjà. Les récoltes qui suivirent furent exceptionnelles. Depuis lors, les membres de la maison impériale viennent régulièrement honorer les dieux et se rendent dans ces temples, les plus anciens de Kyoto.

Le nom du festival vient des feuilles de roses trémières qui sont utilisées pour décorer les costumes. Depuis le fond des âges, les Japonais attribuent des qualités magiques à ces feuilles, notamment la protection contre les éclairs, les tremblements de terre et la garantie d'un accouchement réussi.

En 794, le premier empereur de Kyoto, Kammu, visita lui-même les deux temples et intronisa les divinités en tant que protecteurs de Kyoto. En 807, il établit officiellement la fête d'Aoi Matsuri comme fête annuelle impériale. Cette fête atteignit son plus grand prestige pendant la période Heian sous le règne fastueux des Fujiwara. Ce festival reste de nos jours l'un des plus importants festivals du pays et un hommage à cet âge d'or du Japon.

Dans chacun des deux temples visités, se déroulent des rituels religieux. Ils incluent prières, danse de guerrier, la présentation d'une pétition officielle à l'empereur et l'offrande de cadeaux aux divinités, notamment un magnifique cheval, qu'il sera possible de voir galoper. Ces rituels sont exécutés de manière identique depuis le VIe siècle." http://www.webotaku.com/japon/dossier.php?do_id=74


Avant 9h du matin, nous étions sur le champ de bataille, mais comme nous l'étaient déjà de nombreux touristes et reporters... Malgré tout nous avons pu voir la procession démarrer du palais impérial. Nous inclut presque une dizaine de personnes, un bien trop grand groupe à mon goût. Après un rapide déjeuner, nous avons perdu la moitié de nos effectifs (la moitié qui avait trouvé le défilé trop long et était allée au MacDo en attendant).
Puis nous nous sommes dirigés en bus vers le temple final, où Shogo et moi avons acheté des places (à prix exhorbitants) pour voir la cérémonie dans le temple. Puis nous avons attendu la procession le long de la rivière, avant de les suivre dans le temple.
Pendant la cérémonie, les officiels payent leurs respects aux dieux, puis il y a des danses traditionnelles. Le festival se termine avec une "course" de chevaux. "course", car ils partent les uns après les autres. Ils ne font que remonter au galop l'allée principale du temple, et tournent avant le mur d'enceinte. Sauf qu'un des cavaliers est arrivé tellement vite qu'il a lancé son cheval et lui-même dans le mur. Heureusement, sans blessures pour aucun des deux. 

devant le palais impérial, avant le début du défilé

la nouvelle mode pour les kimono

en peu de temps, les gradins se remplissent...

et le spectacle commence.


"La Saio-dan était à l'époque une jeune princesse impériale qui était placée à la tête des deux temples. Cette position ne fut en place qu’entre l’an 810 et 1200, mais son rayonnement dans la parade était telle qu’encore aujourd’hui, une jeune Kyotoïte est choisie pour jouer le rôle de la Saio. Se déplaçant à bord d'un palanquin porté par 8 hommes, elle se tient avec élégance, drapée de 12 couches de robes impériales."
Elle est, avec le messager impérial, un des personnages emblématiques de ce festival.


pause déjeuner: on choisit son menu et paye à la machine qui nous donne un bon de commande

ils n'arrêtent jamais...



les bus de ville

dans le temple, une petite rivière

le cheval blanc, messager des dieux, symbole de pureté

la procession le long de la rivière (avec nettement moins de spectateurs)


















l'entrée dans le temple. On entend les musiciens jouer pour la première fois

la Saio et ses dames d'honneur

le début de la cérémonie


les danseurs

les musiciens





se préparant pour la "course"


ils payent leurs hommages au message impérial avant de commencer la "course"
 
Dès que le festival est terminé, les gens se précipitent dans le temple. Les dieux sont censés être encore là après uen cérémonie importante, et donc plus enclins à vous écouter.


l'emma d'Aoi matsuri

après la cérémonie, rangement. Les employés du temple replient les natte de bambou sur lesquelles étaient installés les officiels

avec notre ticket, on a eu droit à quelques petits cadeaux: alchohol, repas (riz sucré), et sucreries

on quitte le temple avec le coucher du soleil

voici le repas donné par le temple