jeudi 3 mars 2011

une journée à la campagne


Après un tour dans les champs, on traverse le village à pieds pour rejoindre l’appartement de la sœur où on s’est douchés hier soir. On doit y prendre notre petit déjeuner. Mais ce que l’on ne savait pas ce qu’ils nous attendaient tous pour aller petit déjeuner dehors… on est arrivés à presque midi.
dans les rues du village




la partie ancienne du village, clan de la famille de Seb- Dans cette partie du village, les maisons-maintenant inoccupées- sont petites et toutes identiques, alignées dans des ruelles autour des temples dédiées à chaque clan (comme sur cette photo). C'est un vrai dédale


les ruelles du vieux village

ce que vous voyez par terre sont les restes des feux d'artifices pour effrayer les esprits. la double porte, comme au petit temple du village de pêcheurs à Hong Kong

détail des décorations au dessus de la porte

détail


l'équivalent de nos poubelles vertes géantes en France


la grand-mère est en train de vides les toilettes dans le ruisseau qui passe devant chez elle et débouche dans un petit lac immonde- mais où on pouvait se baigner il y a 20 ans

le centre du village

la méthode de construction en Chine

détail


boutique de vente de riz

On va donc manger avec les deux sœurs un traditionnel petit déjeuner chinois, une soupe de pâtes au porc. Dans ce restaurant, ils font eux-mêmes les vermicelles. Le restaurant, des tables installées sur le trottoir et dans un garage ouvert sur la rue.

le neveu

vermicelles au porc

la plus jeune soeur et le bébé de cousins

notre table

l'extérieur du restaurant

Des cousins viennent nous rejoindre à table. Il y a entre autres un couple marié la veille, qui nous emmènent en voiture jusqu’à chez eux, dans le village voisin. Il y a un grand repas de famille organisé. Tout le village est en fête. D’après ce que j’ai compris, la fête est pour un type particulier de nourriture- dont je vous parlerai plus tard, car on en mangera le soir.

en voiture, encore et toujours des scooters

Avant le repas de midi, on quitte la maison pleine de monde, pour aller se promener dans le village. Sur la petite place devant la maison, il y a des stands de jeux et de jouets.

Seb au jeu des anneaux- il a perdu, tout comme nous...

le jeu. Il suffit de lancer l'anneau en bambou autour d'un des petits paquets pour gagner un prix



On se promène ensuite dans la partie ancienne du village, avec de toutes petites maisons en file indienne et des rues parsemées de temples. Cette partie du village est identique au vieux village que l’on a vu le matin.

l'entrée du vieux village


détail

dans le temple

ruelles. Dans ce village quelques maisons sont encore habitées

vers la place du marché

des fruits en pickle.

ce que Seb nous a fait goûté. Etrangement, c'est assez doux.

la place du marché



à 5 sur la moto (on peut voir la jambe d'un bébé qui dépasse entre les 2 parents)

Au déjeuner, 4 tables d’une dizaine de personnes à chaque fois. Deux sont installées dedans, deux dehors. Je suis contente que l’on soit installé dehors, entre la maison et la cuisine (les cuisines sont toujours en extérieur), on profite du vent pour avoir un peu de fraicheur. En plus de nombreux plats variés : légumes, viandes en sauce… On me fait goûter un alcool maison à 60% fait à partir de baies sauvages. Rien que l’odeur suffit à enivrer.

la cuisinière chez les cousins

la bassine de riz posée dehors pour se resservir

des pâtes de poulet

depuis le toit de la maison



notre tablée

l'heure de faire la vaisselle

Après le repas, comme hier soir chez la sœur de Seb, on sort des « snacks » : quelques gâteaux, mais surtout des graines de tournesol, des graines de courge ou des graines rouges de melon (très difficiles à ouvrir et manger).
les snacks (graines de melon au premier plan)


Tout le monde nous donne des « lucky enveloppes » ou Hongbao. Je viens de me rendre compte que j’ai oublié d’en parler dans un article précédent. En Chine, lors du festival du printemps, on donne aux enfants et célibataires plus jeunes que soi des enveloppes rouges contenant de l’argent, qui doit porter chance. L’amie de Qien avec qui on a mangé au restaurant nous en avait donné une chacun, une enveloppe spéciale pour célibataires nous a-t-elle dit. Ici, à ZhaoQing, la sœur ainée de Seb, ainsi que d’innombrables tantes nous en ont donné. Le contenu est mince, mais en additionnant toutes tes connaissances cela fait beaucoup d’argent, tant à donner qu’à recevoir. Les enveloppes que j’ai reçues contenaient entre 20 et 5 yuans. Mais celles contenant 5 yuans sont données en double. D’abord il parait que cela fait mieux de donner deux enveloppes ; ensuite, comme les gens (je n’ai vu que des femmes en donner) se promènent avec un lot d’enveloppes dans leurs poches à distribuer s’ils croisent quelqu’un, la somme est la même pour toutes les enveloppes, et ils donnent un nombre d’enveloppes différent selon la personne.

Ensuite, il faut songer au retour. Avant de repasser chez les parents dire au revoir (ils n’étaient pas au repas), on passe rapidement chez une amie d’école de Seb et de sa sœur. Elle et sa tante nous redonnent des Hongbao (alors qu’on ne les a vues que pendant quelques minutes). On a eu le droit et l’obligation de goûter encore de nombreux gâteaux maisons et snacks. Alors que j’étais avec mon morceau de gâteau à la main, un gamin de 3 ans s’approche de moi, me regarde, prend mon gâteau et s’en va. Il n’a pas peur. Cela a fait rire tout le monde moi la première. Du coup, on l’envoie me donner un nouveau morceau de gâteau, il me l’amène, mais vu sa tête je finis par le lui rendre et il repart avec tout heureux. Du coup, la fille de l’amie (je ne sais pas de qui est le gamin), qui a 6 ans, est chargée de m’amener une nouvelle part. Elle le fait avec plaisir, dans sa robe rose de princesse. Quand je lui dis « merci » en anglais, elle me répond avec tout le naturel du monde « de rien » dans la même langue. Tout le monde- sa mère inclus- est resté ébahi. Peu de temps après, elle demande à sa mère d’aller avec elle dehors pour lui parler. Elle n’osait pas lui dire devant tout le monde que j’étais la première étrangère qu’elle rencontrait.
Quand on part, elle me salue en anglais, les adultes apprennent au petit à faire la même chose. Après quelques hésitations, il répète « au revoir » en se cachant derrière quelqu’un, mais quand je passe le pas de la porte, il s’approche de moi et m’envoie un baiser.
les gâteaux



la fille de l'amie. Dans le dos, elle a une serviette accrochée. Ils font cela pour les enfants jeunes, et surtout pour les filles, pour éviter qu'ils ne transpirent de trop et qu'ils attrapent froid si leurs vêtements sont mouillés.

De retour à la boutique des parents, on apprend que la mère de Seb a passé la journée à cuisiner pour nous. Elle nous a préparé le repas traditionnel de ce jour là (la nourriture du festival) à emmener à Guangzhou pour que l’on ait à manger ce soir.


le garage où on a mangé


la cuisine


le fonctionnement de la cuisinière. L'image parle d'elle même

Le plat est des boulettes de riz cuites dans des feuilles de bambou, des Zongzi. Il y a aussi un gâteau spécial.
Seb et ses sœurs nous conduisent à la station de bus en ville où on est arrivés hier. On les remercie grandement avant de prendre congé. Seb reste avec nous jusqu’à ce qu’on monte dans le bus. On a un mal fou à ne pas le laisser payer nos billets de retour.


les toilettes de la station de bus- pas de portes!


les bus super confort

2 heures de bus. Je somnole. En arrivant, on met les boulettes de riz à réchauffer dans le cuit vapeur. Les feuilles donnent un goût très particulier au riz, qui se colore et devient aussi plus gluant. C’est excellent !


les zongzi encore emballés


le gâteau. il devient tout collant quand il refroidit


zongzi déballé, les plus gros sont salés, les plus petits sucrés

Une légende accompagne les zongzi. Le poète Qu Yuan, aussi impliqué dans la politique impériale de l’époque, se serait jeté à l’eau suite à la défaite essuyée par ceux qu’il soutenait. Les villageois, pour tenter de le sauver, jetèrent à l’eau les zongzi qu’ils avaient pour éviter que les poissons ne mangent le poète.  Depuis ce jour, tous les ans, il est coutume de manger des zongzi le 15ème jour du 3 mois lunaire. Dans les régions du sud, il arrive encore que l’on jette des zongzi dans les lacs pour protéger Qu Yuan.
On mange en regardant le deuxième des DVD achetés il y a quelques jours : 13. Un film américain avec un peu trop de sang et de suspense pour regarder en mangeant (une histoire de roulette russe qui dure tout le film).