12 avril
Réveil programmé ce matin pour éviter de me lever trop tard. Mon avion décolle de Hong Kong à 4h. Je dois quitter Guangzhou à 12h au plus tard.
Après avoir préparé mes valises, on part direction le plus vieux restaurant de la ville- celui où on devait manger après avoir visité l’ile Shamian mais qui était fermé. C’est un immense restaurant sur trois étages, vraiment luxueux à côté de tous ceux où j’ai pu aller jusqu’à présent.
les billets chinois. Il existe des pièces mais elles sont très peu utilisées. Les gens préfèrent les billets, cela se comprend vu que ce sont eux qui l'ont inventé (d'après le directeur du British Museum- Cf. History of the World in 100 objects- BBC)
le restaurant
l'intérieur
On a plus d’une demi-heure d’attente, cela rend le planning très serré.
le ticket d'attente au restaurant
la déco
photo volée d'une des hotesses d'accueil dans le restaurant
Les tables sont rondes et immenses. On a partagé la nôtre avec deux grand-mères et leurs filles et le petit-fils de 10 ans. Il y a tellement de monde, qu’ils mettent toujours plusieurs groupes à la même table. Elles entament la conversation- qui d’après la traduction de Qien, tourne forcément autour de moi. Il y a très peu d’étrangers dans la région.
J’ai, une dernière fois, goûté plein de plats nouveaux. On a à nouveau trop mangé. Les femmes voulaient absolument me faire goûter aussi tous leurs plats. Pas facile de refuser, mais heureusement l’heure de départ approchant, on a pu se sauver sans froisser personne. On a même eu du mal à obliger la grand-mère à ranger son portefeuille pour qu’elle ne paye pas notre addition.
le thé- même système que précedemment décrit
pour commander, on coche.
la même pâte que ce matin, mais cette fois cuite dans l'huile- derrière, des gâteaux à la viande
pains de riz et raviolis chinois
On va à toute vitesse vers la station de métro. On arrive à la gare 10 minutes avant le départ du train, mais ils refusent de nous vendre un billet. Le prochain est à 2h. Impossible. On commence à chercher d’où partent les bus pour Hong Kong, quand un gars nous aborde. Il nous propose un billet de train pour 10 yuans de plus que le prix officiel. Comprenant ce qui se passe, je continue à avancer, sentant l’arnaque. Qien cependant, parle avec lui, et me dit de lui donner la moitié du prix qu’il demande. Je lui donne et on court à la porte d’embarquement, déjà fermée. Après négociations, les gardes me laissent passer. Rapide au revoir à Qien. Je suis seule dans l’immense salle pour passer les contrôles de sortie du territoire. Un tampon de plus sur le passeport, je dévale l’escalator et une femme en uniforme vérifie mon billet sur la plateforme du train. A ce moment là, mon cœur bat à mille à l’heure, je suis persuadée que c’est un faux billet et que je ne pourrai pas monter. Mais que je ne pourrai pas non plus repartir car ils ont tamponné mon visa. Mais elle m’indique avec un large sourire le compartiment voisin. Je m’installe, et quelques longues minutes après- j’ai toujours peur que la police vienne me chercher- le train démarre.
Dans le train, on nous distribue des bouteilles d’eau. Puis le personnel, en tabliers blanc, passe dans les couloirs du train pendant tout le trajet avec de la nourriture ou des snacks à acheter.
A l’arrivée à Hong Kong, je dois repasser les contrôles douaniers pour entrer dans le pays. De là, je trouve un bus qui m’emmène jusqu’à une station de métro qui a des trains express pour l’aéroport. Pendant tout ce temps, je n’ai pas l’heure- ma montre est sans piles depuis plusieurs mois, et mon portable n’a plus de batterie.
A la gare, il y a un check-in qui permet de prendre le train sans se soucier des valises. Mais je suis trop proche de l’heure du départ pour utiliser ce service. La fille au comptoir me dit de me dépêcher si je ne veux pas rater mon avion. A toute vitesse, je prends le premier train, et arrive à l’aéroport 15 minutes après. Là, la fille au comptoir de Cathay Pacific s’enquiert de tous les tampons sur mon passeport. Je cherche des yeux une horloge. Et là elle m’annonce que j’ai largement le temps…
Je passe les contrôles- re-tampon. Je prends quelques minutes pour acheter du thé à ramener à ma famille d’accueil (le truc bête que je n’ai pas pensé à acheter avant). Et le temps d’aller à la porte d’embarquement, c’est le dernier appel pour mon vol direction Kobe.
Dans l’avion, somnolence, repas, film policier américain sur la télé individuelle. Mais il faut aussi songer au retour, et aux tâches qui m’attendent. Je commence à réviser pour les deux exams qui m’attendent lundi matin, et à préparer le week-end avec les étudiants de Matsuyama (ma tâche que j’ai repoussé pendant tout le séjour : préparer des questions de trivial poursuit pour des étudiants japonais et américains).
J’arrive vers 9h à l’aéroport de Kobe. Grâce à mon visa de réentrée je peux passer rapidement la frontière. Mais j’ai galéré avec les empreintes digitales, la machine ne voulait pas me reconnaitre.
Les douanes contrôlent tout le monde au Japon, il faut donc attendre à nouveau. Le gars a trouvé suspect tous mes tampons en si peu de temps. Il s’apprêtait à ouvrir ma valise quand il a vu mon visa étudiant. Il s’est exclamé : « ryugakusei » (étudiant étranger), j’ai hoché la tête, et il m’a fait signe de passer.
Devant la gare, le bus est déjà là. J’achète rapidement mon billet au distributeur, confie ma valise au bagagiste qui me donne un petit ticket en échange et je monte dans le bus.
Okaerinasai- bienvenue, de retour au pays. Il fait glacial.
Le bus m’emmène jusqu’à Sannomiya, le centre ville de Kobe. De là, j’utilise ma carte de train quotidienne pour rentrer à la maison.
Tout le monde dort déjà. Je me douche et me couche rapidement.
Demain recommence ma vie japonaise.