vendredi 18 mars 2011

Australie, nous voilà!

Bonjour tout le monde,
dernier message avant le départ pour l'Australie.
Ces deux derniers jours ont étés pleins d'adieux, de larmes et de démarches à finir. Mais nous voici enfin prêts pour deux semaines au soleil. Au revoir la neige. Dimanche matin, je serai dans la piscine de l'hôtel par 25º!!!
finalement nous partons à trois, avec Tim et Shogo. Alana nous rejoindra mercredi.
Son université a elle aussi rappelé tout le monde. Restent seulement deux universités dans le programme, et ce pour deux raisons très différentes. Celle d'Hawai, car ils estiment que leurs étudiants courent un moindre risque sur un gros rocher que sur un petit. Et celle d'Illinois car ils ont dans la fac un physicien nucléaire, qui après consultation, leur a dit qu'il n'était pas nécessaire de rappeler les étudiants basés à Kobe.

Plus de nouvelles dès que possible!
Bisous

mercredi 16 mars 2011

le point sur la situation

Bonjour tout le monde,
désolée pour ces derniers jours de manque d'information. Mais cela a été le brans le bas de combat ici pour se décider et s'organiser.
Au vu de la situation qui ne s'améliore pas ces derniers jours, on part avec des amis passer quelques jours en Australie (à Gold Coast). On compte rentrer à Kobe dans quelques semaines quand la situation se sera stabilisée et les esprits se seront apaisés. Car maintenant que le gouvernement nous demande également de rentrer, difficile de lutter contre la pression de tous, et notamment de la fac de Konan qui est prise entre deux feux. Donc nous allons nous exiler dans le désert australien pour ne pas être renvoyés en Europe. Cependant, des français nous ne sommes plus que deux vaillants gaulois à rester dans les rangs. Ils rentrent tous. Certains avec l'espoir de revenir, ce que je leur souhaite de tout coeur, mais je vois  mal la fac et les familles les laisser repartir avant la fin de cours début mai.

Avis aux tourangeaux, vous avez du voir Gwenn Auguste sur France 3 aux journal de midi, en liaison direct avec Kobe. Egalement dans la Nouvelle République d'il y a quelques jours on parlait de nous: 5 étudaints tourangeaux perdus au Japon et qui refusent de partir car "nous estimons que nous sommes bien pris en charge" (citation approximative, car de seconde source). Impossible de savoir d'ou on nous a vole cette citation. Y-a-t-il un espion parmi nous?

Bon, deux heures du matin, je dois aller me coucher, maintenant que tous les papiers sont faits.
Ne vous inquiétez pas si vous n'avez pas de nouvelles pendant un bout de temps.

lundi 14 mars 2011

pas d'explosion nucléaire

Bonsoir,
encore une journée trop vite passée et trop chargée, donc les récits du week end attendront. Mais quelques rapides nouvelles de la situation au Japon. N'écoutez pas trop les gros titres, ils aiment le scandale. Je vous recommande pour des nouvelles précises le site de l'ambassade:
http://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article4573

Pour le moment, on bataille (moi exception faite, merci pour ça!) avec nos familles qui paniquent à l'autre bout. Faiza a même étée rapatriée de force aujourd'hui par sa famille qui lui a pris un billet d'avion. à presque 3000 euros le billet japon-france en ce moment, si cela tente quelqu'un... elle va essayer de revenir samedi, mais on espère qu'ils vont la laisser repartir.

En fait, ici personne ne s'inquiète, enfin plutôt, ne panique. Les japonais sont très stoïques, trop même disent certains... Mais au moins on voit garde la tête froide. Par contre à la fac, bizarrement, ils ont fait les essais de micro et d'alarme dans tous les bâtiments aujourd'hui...

Bonne soirée

dimanche 13 mars 2011

dernières nouvelles du front

Je vous recommande ce site internet (en anglais) pour suivre les news japonaises http://www3.nhk.or.jp/daily/english/

Sinon, a-t-on les mêmes informations d'un pays à l'autre?
Ici on en est à 10.000 personnes disparues et environ un millier de morts.
le Japon s'est déplacé de 4.6 mètres (je ne sais pas de quel côté).
le tsunami a atteint la côte ouest américaine (a fait un mort aux EU) et revient, mais perd de sa force en route.
Ce tremblement de terre ne serait pas lié à celui de la Nouvelle-Zélande, comme tout le monde croyait ici.
Pour les radiations, selon mes sources espagnoles, le vent va vers le nord. Mais les mesures de sécurité ont déjà été établies et sont parues dans les journaux hier matin: masque, interdiction d'ouvrir fenêtres et portes des maisons, et si on doit sortir, laisser les manteaux à l'extérieur. Mais pour le moment l'alerte n'a pas été donnée dans ma région. Dans le nord, proche des usines, ils ont commencé des test de vérification sur les voisins avant de procéder à l'évacuation.

J'ai aussi des récits plus triviaux de ce week-end, car la vie continue ici. Mais vous me pardonnerez, je dois finir mon essai de cinéma à rendre demain.
Donc plus de nouvelles mardi soir. Demain soir je donne le second cours de français à Julia et reste dinner dans la famille, je rentrerai donc trop tard.

A bientot

samedi 12 mars 2011

tremblement de terre- nouvelles du lendemain

je ne sais plus trop à qui me fier pour le nombre de décès causés par le tremblement de terre d'hier. Je lis des milliers sur les sites américains, environ 500 sur les sites anglais... et quant à la TV japonaise, on ne sait pas trop. pas facile de savoir pour le moment. Il y a surtout beaucoup de disparus. Heureusement, parmi tous les gens que je connais, on a eu des nouvelles de tous . Mais tout le monde semble sous le choc et en attente des prochains jours.
Mais, le Japon est bien préparé. Je sais qu'ils avaient fait évacuer plusieurs zones à temps. Pour le moment, tout le monde semble s'inquiéter des dangers de radiation dus à l'explosion et l'incendie de plusieurs usines.

vendredi 11 mars 2011

tremblement de terre- 12 mars

Le tremblement de terre a pour le moment touché surtout le nord. Nous restons en alerte, surtout pour demain, mais Kobe semble être plutôt sûr pour le moment. Selon le Japan Times, les répercussions sont a surveiller pour le mois à venir.
 
Nous avons interdiction d'aller à Kyoto ou Nara, a seulement une heure d'ici, pendant le week-end.

On ne s'est pas rendus compte de la gravité de la situation jusqu'à maintenant, minuit que l'on rentre d'une soirée nomihodai. On l'a appris dans l'après-midi alors qu'on était à la fac, mais pas de manière aussi violente que les médias en langue étrangère. Est-ce le flegme japonais après avoir connu tant de catastrophes naturelles? ou nous donne-t-on les informations au compte goute pour ne pas nous effrayer? Cet après-midi vers 4h, alors que j'étais dans une famille d'accueil pour donner un cours de français particulier à une gamine, on a allumé la TV pour regarder le flash info. Ils n'annonçaient aucun mort alors. Mais ce soir, selon le Japan Times online, on compte 61 décès.
 
A suivre demain

jeudi 10 mars 2011

conte japonais

10 mars
Première grosse journée d’exams finie. On a tous raté le 100% avec des petites erreurs. Ou faut-t-il placer les « u » dans la lecture des kanjis quand on ne les entend pas… enfin, il nous restera encore une chance en fin d’année.
Pour demain, grammaire…
Juste une petite histoire en attendant.
J’ai lu un conte intitulé « kakuyahime ». Le personnage éponyme, est trouvée bébé dans le creux d’un arbre par un vieux couple. Son nom vient du fait que le vieil homme a été attiré par le scintillement de l’arbre. Elle grandit paisiblement, devenant plus belle chaque jour. Elle refuse les nombreux prétendants. L’étendue de sa beauté arrive aux oreilles de l’empereur. Elle refuse aussi de l’épouser. Par la suite, elle passe toutes ses nuits à pleurer au clair de lune. Jusqu’à ce qu’un jour, une veille de pleine lune, elle annonce à ses parents qu’elle devait repartir d’où elle venait, la lune. On cherche une solution, mais elle a vainement essayé de convaincre ses pairs de la laisser parmi sa famille adoptive. Des femmes richement vêtues, toutes aussi belles, descendent sur un nuage la chercher. Elle part avec elles, mais seulement après avoir bu d’une fiole et l’avoir laissée à l’empereur en lui recommandant d’en boire aussi. La fiole contient un puissant filtre d’oubli. Kakuyahime repart, ayant oublié tout de son ancienne vie. L’empereur, demande a son serviteur d’enterrer cette fiole (fushi) sur la plus haute montagne, car il ne veut pas l’oublier. On a donc commencé à appeler cette montagne ふし(fushi). Avec le temps, c’est devenu, (fuji) !


repas du soir. en bas à droite, ce sont des racines de lotus. J'adore leur forme!

mercredi 9 mars 2011

révisions kanji!

9 mars
Plongée dans les révisions pour demain et vendredi. Je partage ma peine avec vous :
                                     sono kanji wa ashita made totemo oboenakerebanarimasen.
la même phrase en japonais (je dois apprendre tous ces kanjis pour demain)


mes pages d'écriture

Mais partageons aussi les bonnes choses.
Le repas préparé par Tomohiro et Kota ce soir.


Ma chanson japonaise préférée. Le site pour l’entendre, ainsi qu’un site avec les paroles et la traduction en anglais.
http://www.youtube.com/watch?v=1NJV0dZ218M
http://www.jpopasia.com/lyrics/7139/kobukuro/yell.html

mardi 8 mars 2011

le keigo japonais

Lundi 7 mars
Aujourd’hui commençaient les examens de mi-semestre. Pour bien se réveiller le lundi matin, on débute avec l’entretien.
Au programme, deux conversations style jeu de rôle, la première entre un élève et un professeur qui font connaissance lors d’une soirée de présentation des nouveaux étudiants ; la seconde, entre deux amis, dont un donne des conseils à l’autre.
Le premier peut sembler simple, car il s’agit essentiellement de se présenter. Cependant le japonais complique tout. Comme on parle d’élève à professeur, il faut utiliser un langage particulier appelé keigo.
Le japonais a trois niveaux de langue : le style neutre que les enfants parlent depuis tout petit et qui s’utilise avec les amis et la famille ; la forme polie que les enfants apprennent vers 5 ans quand ils sont en maternelle ; et le keigo, composé de la forme de respect et de la forme humble. Les japonais apprennent le keigo vers la fin de l’école primaire. Mais ceux de ma génération ne savent pas l’utiliser et ont beaucoup de mal de ce fait lors des entretiens pour la recherche d’emploi en dernière année de fac.
Le keigo est en fait à la fois un vocabulaire différent et une conjugaison différente.
Par exemple, pour « aller », on dit :
Forme neutre : iku
Forme polie : ikimasu
Keigo, forme de respect (quand on parle de quelqu’un de rang supérieur) : Irrashaimasu
Keigo, forme humble  (quand on parle de soi ou de sa famille) : mairimasu
Il y a toute une liste de verbes spécifiques au keigo à apprendre.
Mais on peut aussi utiliser des verbes ordinaires et les conjuguer en keigo :
Prenons par exemple, « écrire »,
Forme neutre : kaku
Forme polie : kakimasu
Keigo, forme de respect : okakaremasu ou okakininarimasu
Keigo, forme humble : okakishimasu
Rien de bien impossible à apprendre me direz-vous. Non, mais on ne peut jamais utiliser cette forme, à part éventuellement entre nous pour s’amuser. Utiliser la forme keigo, là où cela ne convient pas, met les japonais très mal à l’aise. 
Pour la deuxième conversation, j’ai pu facilement conseiller « mon amie » de se coucher de bonne heure quand elle est fatiguée, de ne pas passer tant de temps sur internet, mais que dire face à « ma mère ne me laisse rien faire ».

lundi 7 mars 2011

Hina matsuri


Le 3 mars était le jour des filles au Japon, ou Momo no sekku ou Hina matsuri. Cette fête n’est célébrée que dans les familles qui ont des filles. Le premier nom Momo no sekku, fait allusion aux pêches (momo) qui sont importantes dans les cultures traditionnelles chinoise et japonaise (mythes et médecine). A partir du VIIIème siècle, le taoïsme est importé au Japon depuis la Chine, en apportant cette importance de la pêche. Les pêches sont, en Chine, symbole d’immortalité. Au Japon, elles sont surtout connues comme symbole de beauté féminine et du printemps (le pêcher fleurit lors du premier mois du calendrier lunaire).
En préparation du Hina matsuri, les familles ayant des filles installent les poupées du festival. Mais, de plus en plus de gens le font même sans filles dans la maison. Souvent, les femmes installent leurs propres poupées, celles de leur enfance. Mon prof d’histoire en a acheté pour sa femme (cadeau de leurs 10 ans de mariage- le prix se compte en milliers d’euros), car les poupées vont à la fille aînée, et donc sa sœur a emmené les leurs à Kyushu, l’île au sud. De même, Ayaka en a acheté deux petites en bois qu’elle a mise sur le buffet de la cuisine pour nous, les étudiantes étrangères qu’elle loge tous les ans.
La tradition des poupées remonte à la Chine. C’était initialement un rite taoïste pendant lequel on plaçait des poupées de papier sur des bateaux que l’on laissait partir dans la rivière ou l’océan. Ces poupées étaient censées emporter nos malheurs.
Ce rituel « Nagashibina » a encore lieu dans certains temples du Japon, près desquels passe une rivière.
Mais le centre d’intérêt du festival est maintenant l’arrangement de poupées installé dans les maisons. Ces poupées là ont une autre origine. Dans les anciens temps, dans les familles aisées, on plaçait une poupée (amagatsu) près du lit des enfants. Celle-ci devait attirer les mauvais esprits et les maintenir éloignés de l’enfant. Les garçons gardaient les poupées jusqu’à 15- âge à partir duquel ils étaient autorisés à prendre part aux batailles. Ensuite les poupées étaient consacrées au temple. Les filles gardaient les poupées jusqu’à leur mariage, lorsqu’elles étaient remplacées par des poupées de fertilité.
Il existait un autre type de poupées pour les classes pauvres, Hoko. Longtemps les deux poupées ont été attribuées deux genres différents, masculin pour les amagatsu, et féminin pour les Hoko.  A partir du XVème siècle, les deux poupées sont disposées ensemble en tant que paire. A partir du XVIème siècle, les poupées sont présentées assises, et symbolisent l’empereur et l’impératrice. A partir de là, on les place sur une estrade à plusieurs niveaux ornementées d’autres poupées représentant la cour, ainsi que d’objets divers : set pour la cérémonie du thé, miroir, boite à bijoux, palanquin…

l'empereur

l'impératrice

un archer


dans la pièce- de style japonais en tatamis- où sont disposées les poupées, il y a aussi l'altar familial pour vénérer les ancêtres de la famille. Voici celui de la famille de Maxime. (il n'y en a pas chez moi car la maison est trop petite, mais il y en a un chez les grands-parents)

Traditionnellement, l’empereur est assis à l’est, proche du lever de soleil, et l’impératrice à sa droite. Mais aujourd’hui la disposition varie selon les familles. Traditionnellement, les femmes sont assises à droite du mari, or quand le pays s’est ouvert à l’Ouest, cela posait problème lors de repas officiels, car les couples occidentaux s’assoient à l’inverse. Cela a donc été modifié pour que la disposition de la table reste une alternance homme-femme. Donc, cela le  degré de conservatisme des familles, on trouve l’une ou l’autre disposition.
Les deux poupées principales sont généralement offertes par les grands-parents à la naissance de l’enfant. Ensuite d’autres membres de la famille offrent au cours des années le reste du set. Bien entendu, il y a des familles qui achètent l’ensemble dès la naissance de l’enfant, ou offrent le leur.
Kyoto est très célèbre pour la fabrication de ces poupées aux prix faramineux.
Lors du festival, il y a plusieurs plats traditionnels à servir. D’abord, le chirashi-zushi, du sushi avec des racines de lotus. Laissez-moi d’abord vous expliquer que ce que nous appelons sushis couramment est au Japon appelé maki-zushi (maki-maki est l’action de rouler), ce sont les sushis enroulés dans des feuilles d’algues puis coupés en tranches. Le sushi fait référence à un grand plat de riz (riz spécial au goût vinaigré) assaisonné de poissons et crudités. Le chirashi-zushi est celui servit spécialement pour le Hina matsuri.
chirashi-zushile deuxième plat en partant du bas

La deuxième spécialité est le Hishi-mochi. Les mochi sont des gâteaux de pâte de riz gluant. On en mange toute l’année, souvent entourés de poudre d’amande ou de macha (thé vert), ou alors en petites brochettes par lot de trois (alors appelés dango). Les hishi-mochi sont coupés en forme de losange et composés de trois couches superposées de mochi de couleurs différentes, de haut en bas, rose pour la pêche, blanc pour la neige, et vert pour le printemps arrivant.
Il est aussi coutume de manger de la soupe de coques ou de bulots, le premier symbole de chasteté, le second, d’harmonie maritale.
Mais, si j’ai mangé plusieurs fois du chirashi-zushi et des mochi, on n’a pas eu droit à la soupe.
Mon premier repas spécial Hina matsuri a été le 3 mars à la fac. Les familles d’accueils ont préparé des plats et sont venues nous rejoindre à la fac, où on a tous mangés ensemble. Malheureusement pas de photos, car j’avais oublié que c’était ce jour là et n’avais pas l’appareil photo. Plusieurs mères d’accueil avaient préparé du chirashi-zushi, mais également des maki-zushi. On s’est régalés. Le soir, à la maison, on en a remangé. Et bien évidemment, à nouveau chez Max, le vendredi soir.
Pour cette fameuse soirée, prévue longtemps à l’avance, personne ne nous avait dit que nous allions porter des kimonos. Enfin, en fait, le vendredi matin au petit-déjeuner Ayaka me dit que Max va porter un kimono lors de la soirée. Lui expliquant qu’il ne m’en a pas parlé, on se dit que c’est une surprise, et je me fais une joie de le lui apprendre… J’arrive avec un grand sourire à la gare, prête à gâcher sa journée, et là il me rétorque qu’il vient de l’apprendre, mais que moi aussi je dois en porter un. Je peste contre nos mères d’accueil pour leurs secrets. En fait, il parait qu’Ayaka me l’a dit le matin, mais le japonais au petit déjeuner, cela pose dès fois des soucis de compréhension…
Les kimonos que les garçons portaient étaient ceux du père d’accueil de Max, et du père de celui-ci. Le mien, celui de jeunesse de sa mère d’accueil. Les trois sont de très beaux kimonos à l’intérieur en soie. Sur celui que portait Max, la doublure intérieure comporte un dessin et un poème. Car sous le kimono apparent, on porte un autre kimono plus léger, dont le nom se traduit par sous-vêtement. On doit le porter, car en fait un kimono ne se lave pas (donc on ne mange pas avec, et on ne fait rien. Il y a des vêtements d’intérieur plus simples). Pour le laver, il faut le découdre entièrement pièce par pièce et laver chaque morceau à la main. Il y a à Kyoto des boutiques spécialisées, car Kyoto est la ville des geishas et beaucoup de femmes portent le kimono de manière plus régulière qu’ailleurs au Japon.
Mon kimono intérieur était en soie, blanc et rose, couleur des « ume », prunes qui fleurissent en ce moment.
voici la meilleure amie de la mère d'accueil de Max, qui m'a habillée, en train de plier le kimono intérieur, avec derrière elle, l'arrangement des poupées

Jusqu’au mariage, les femmes portent des kimonos aux manches plus larges. Il est assez mal vu d’en porter ensuite, ou passé la trentaine. 25 ans est l’âge limite de mariage pour les femmes, ensuite c’est vu comme désespéré. Ensuite, on recourt aux mariages arrangés, encore très courants. Les « omiai » sont les rencontres arrangées en vue du mariage. Ils sont soit organisés par la famille, les amis ou l’entreprise (cela se fait beaucoup). Mais il y a aussi des « omiai » organisés par des agences de rencontre. Une amie y est allée pour des recherches d’observation pour un des cours proposés par la fac (que je ne suis pas). Elle observe comment les hommes réagissent face à une femme occidentale et le fonctionnement des omiai. Ils sont en fait organisés selon le statut économique. Les omiai où elle a été étaient ouverts aux femmes de 23 à 30 ans, et aux hommes de 30 ans et plus. Cela fonctionne comme du speed dating, 3 minutes pour parler avec chaque participant. Puis tu inscris sur une carte les personnes que tu préfères et peut leur envoyer un message. Ensuite, un second tour a lieu avec les personnes intéressées. A la fin, tu dois donner trois choix par ordre de préférence. Le personnel de l’agence fait des couples selon les choix. Puis on les annonce et cela marque la fin de l’omiai. Même si tu es déclaré en couple avec quelqu’un cela ne t’engage à rien. Et à chaque fois qu’elle y est allée, tout le monde a quitté la salle sans parler avec qui que ce soit. Une expérience intéressante!

dimanche 6 mars 2011

rencontre avec des élèves d'anglais

06 mars 2011
Dimanche matin. Quel régal de se lever à 7h ! Mais soyons courageuse, aujourd’hui je travaille. On m’a demandé de participer lors d’un festival. C’est en fait une sorte de réunion de fin d’année (l’année scolaire ici finit bientôt) pour des cours d’anglais particuliers où parents et élèves se retrouvent. Ces derniers font preuve de leur progrès face aux premiers, lors de concours de lectures et jeux de cartes en anglais. Il y avait 15 élèves de 8-11 ans (seulement 2 garçons), et autant de parents.
Il y avait également avec nous, une professeur d’anglais vivant au Japon mais d’origine Néo-Zélandaise, amie de la prof. Elle était là en tant que juge du concours de lecture. Moi, je donnais une petite présentation d’une demi-heure sur la France.  Je leur ai expliqué comment on salue en France (serrer la main et la bise), comment fonctionne l’école, leur ai montré des photos de classes, des exemples de cahiers d’écriture. Je leur avais aussi préparé quelques pages de BD d’Astérix et Obélix pour leur montrer (très différent des mangas japonais, ne serais-ce qu’au niveau esthétique), et une brève histoire illustrée des vêtements en France du moyen-âge à nos jours.

cartes en anglais avec des phrases à assembler

la version géante 
toujours les cartes, il y a plusieurs jeux différents à faire avec

le groupe avec les deux profs

Ensuite, nous sommes allées toutes les trois au restaurant. La prof nous a invitées à manger un nabe (fondue chinoise). Excellent, et en plus dans un cadre très agréable.

Jayne et Emi au restaurant

le self-service du restaurant (c'est un tabehodai)


Puis, de nouveau une heure environ de trajet pour rentrer. Le festival avait lieu dans une salle communautaire à Akashi (où j’allais pour la première fois), en direction d’Himeji. Mais en chemin, du train j’ai pu apercevoir la mer (on oublie facilement qu’elle est si proche à Kobe), et notamment, Suma, célèbre pour ses plages. Nous attendons désespérément de pouvoir y aller. Si en ce moment le chauffage est allumé, on nous annonce du beau temps pour la semaine. Donc on peut très bien avoir 15 degrés demain.
à Akashi

départ de Guangzhou- retour au Japon

12 avril
Réveil programmé ce matin pour éviter de me lever trop tard. Mon avion décolle de Hong Kong à 4h. Je dois quitter Guangzhou à 12h au plus tard.
Après avoir préparé mes valises, on part direction le plus vieux restaurant de la ville- celui où on devait manger après avoir visité l’ile Shamian mais qui était fermé. C’est un immense restaurant sur trois étages, vraiment luxueux à côté de tous ceux où j’ai pu aller jusqu’à présent.


les billets chinois. Il existe des pièces mais elles sont très peu utilisées. Les gens préfèrent les billets, cela se comprend vu que ce sont eux qui l'ont inventé (d'après le directeur du British Museum- Cf. History of the World in 100 objects- BBC)


le restaurant


l'intérieur

On a plus d’une demi-heure d’attente, cela rend le planning très serré.

le ticket d'attente au restaurant

la déco


photo volée d'une des hotesses d'accueil dans le restaurant

Les tables sont rondes et immenses. On a partagé la nôtre avec deux grand-mères et leurs filles et le petit-fils de 10 ans. Il y a tellement de monde, qu’ils mettent toujours plusieurs groupes à la même table. Elles entament la conversation- qui d’après la traduction de Qien, tourne forcément autour de moi. Il y a très peu d’étrangers dans la région.
J’ai, une dernière fois, goûté plein de plats nouveaux. On a à nouveau trop mangé. Les femmes voulaient absolument me faire goûter aussi tous leurs plats. Pas facile de refuser, mais heureusement l’heure de départ approchant, on a pu se sauver sans froisser personne. On a même eu du mal à obliger la grand-mère à ranger son portefeuille pour qu’elle ne paye pas notre addition.


le thé- même système que précedemment décrit


pour commander, on coche.


la même pâte que ce matin, mais cette fois cuite dans l'huile- derrière, des gâteaux à la viande


pains de riz et raviolis chinois

On va à toute vitesse vers la station de métro. On arrive à la gare 10 minutes avant le départ du train, mais ils refusent de nous vendre un billet. Le prochain est à 2h. Impossible. On commence à chercher d’où partent les bus pour Hong Kong, quand un gars nous aborde. Il nous propose un billet de train pour 10 yuans de plus que le prix officiel. Comprenant ce qui se passe, je continue à avancer, sentant l’arnaque. Qien cependant, parle avec lui, et me dit de lui donner la moitié du prix qu’il demande. Je lui donne et on court à la porte d’embarquement, déjà fermée. Après négociations, les gardes me laissent passer. Rapide au revoir à Qien. Je suis seule dans l’immense salle pour passer les contrôles de sortie du territoire. Un tampon de plus sur le passeport, je dévale l’escalator et une femme en uniforme vérifie mon billet sur la plateforme du train. A ce moment là, mon cœur bat à mille à l’heure, je suis persuadée que c’est un faux billet et que je ne pourrai pas monter. Mais que je ne pourrai pas non plus repartir car ils ont tamponné mon visa. Mais elle m’indique avec un large sourire le compartiment voisin. Je m’installe, et quelques longues minutes après- j’ai toujours peur que la police vienne me chercher- le train démarre.
Dans le train, on nous distribue des bouteilles d’eau. Puis le personnel, en tabliers blanc, passe dans les couloirs du train pendant tout le trajet avec de la nourriture ou des snacks à acheter.
A l’arrivée à Hong Kong, je dois repasser les contrôles douaniers pour entrer dans le pays. De là, je trouve un bus qui m’emmène jusqu’à une station de métro qui a des trains express pour l’aéroport. Pendant tout ce temps, je n’ai pas l’heure- ma montre est sans piles depuis plusieurs mois, et mon portable n’a plus de batterie.
A la gare, il y a un check-in qui permet de prendre le train sans se soucier des valises. Mais je suis trop proche de l’heure du départ pour utiliser ce service. La fille au comptoir me dit de me dépêcher si je ne veux pas rater mon avion. A toute vitesse, je prends le premier train, et arrive à l’aéroport 15 minutes après. Là, la fille au comptoir de Cathay Pacific s’enquiert de tous les tampons sur mon passeport. Je cherche des yeux une horloge. Et là elle m’annonce que j’ai largement le temps…
Je passe les contrôles- re-tampon. Je prends quelques minutes pour acheter du thé à ramener à ma famille d’accueil (le truc bête que je n’ai pas pensé à acheter avant). Et le temps d’aller à la porte d’embarquement, c’est le dernier appel pour mon vol direction Kobe.
Dans l’avion, somnolence, repas, film policier américain sur la télé individuelle. Mais il faut aussi songer au retour, et aux tâches qui m’attendent. Je commence à réviser pour les deux exams qui m’attendent lundi matin, et à préparer le week-end avec les étudiants de Matsuyama (ma tâche que j’ai repoussé pendant tout le séjour : préparer des questions de trivial poursuit pour des étudiants japonais et américains).
J’arrive vers 9h à l’aéroport de Kobe. Grâce à mon visa de réentrée je peux passer rapidement la frontière. Mais j’ai galéré avec les empreintes digitales, la machine ne voulait pas me reconnaitre.
Les douanes contrôlent tout le monde au Japon, il faut donc attendre à nouveau. Le gars a trouvé suspect tous mes tampons en si peu de temps. Il s’apprêtait à ouvrir ma valise quand il a vu mon visa étudiant. Il s’est exclamé : « ryugakusei » (étudiant étranger), j’ai hoché la tête, et il m’a fait signe de passer.
Devant la gare, le bus est déjà là. J’achète rapidement mon billet au distributeur, confie ma valise au bagagiste qui me donne un petit ticket en échange et je monte dans le bus.
Okaerinasai- bienvenue, de retour au pays. Il fait glacial.
Le bus m’emmène jusqu’à Sannomiya, le centre ville de Kobe. De là, j’utilise ma carte de train quotidienne pour rentrer à la maison.
Tout le monde dort déjà. Je me douche et me couche rapidement.
Demain recommence ma vie japonaise.

Guangzhou- dernier jour

11 février
Je me réveille tard (de pire en pire…). On va déjeuner dehors. Le terme convient d’ailleurs très bien au restaurant. On mange, l’équivalent des rouleaux de printemps vietnamiens. Eh, non après enquête ce n’est pas chinois… car ici tout doit être cuit. Donc c’est une sorte de pâte à crêpes très fine dans laquelle on roule les légumes.





 Il fait froid, enfin, il ne fait plus aussi chaud qu’avant, et je mets un pull pour sortir. Je regrette ensuite de ne pas avoir pris ma gabardine.
On prend le bus pour aller jusqu’à un petit lac. On entre d’abord visiter le musée d’art de Guangzhou qui est sur une petite place, où enfants et adultes font ensemble voler des cerfs-volants.
Dans le musée, il y a beaucoup de kakemonos, comme ceux que j’ai achetés à Tokyo. Le musée ferme peu de temps après que nous soyons arrivés. On fait donc un rapide tour.


Ensuite, on longe le lac où se retrouvent les pêcheurs malgré le temps qui s’est rafraichit.





En continuant à marcher, on arrive à l’université de Guangzhou. C’est là que Qien et son frère ont étudié. On fait le tour du campus. Là encore de nombreux parcs. Les professeurs ont des logements sur le campus même. Les bâtiments de cours sont assez modernes et semblent bien équipés. Par contre les logements étudiants, ne sont pas géniaux. Des petites chambres situées dans des blocs d’immeubles. Les machines à laver sont toutes installées dehors dans la cour, le linge s’étend dehors devant la porte d’entrée. Les douches sont dans un bâtiment à part.  




justepour montrer la différence avec nos palmiers

les maisons des professeurs

 les résidences étudiantes


On dîne dans un des nombreux restaurants « fast-food » qui sont situés autour de l’université


porc


poulet



En rentrant, on met le troisième et dernier film, « the King’s speech ». Malheureusement, je m’endors avant la fin (malgré l’inconfortable canapé en bois). Je recommande vivement ce film !

vendredi 4 mars 2011

et vous, que faites vous le vendredi soir?

Un rapide message car demain départ de bonne heure pour Nara, pour un voyage avec le cours de religion. Au programme de la journée, musée et quelques temples si on a le temps. Mais le clou du voyage, ce sont deux heures d'attente dans le froid, pour voir 10 moines enfermés dans un temple depuis plus d'un mois secouer des torches allumées au dessus de nos têtes. Précisons que depuis 2 jours, il fait 2º et il neige. Mais soleil prévu pour demain! Plus de détails sur ce festival dimanche sûrement.

En attendant, quelques photos qui parlent d'elles même pour le Hina matsuri- la journée des filles- le 3 mars. Ce soir repas chez la famille d'accueil de Max. Mais une surprise nous attendait. Là encore, plus de détails dans les prochains jours.
 Julien et Max



la famille d'accueil de Max


Bon week end!