dimanche 30 janvier 2011

Kyoto, ville des arts

Dimanche 30 janvier
Kyoto. Magnifique ville ancienne, mais qu’est ce qu’il y fait froid. On a légèrement changé notre programme à cause de ce vent froid qui amenait un peu de neige de temps en temps.
Réveil de bonne heure pour y être à 11h (Kobe- Osaka 1h, Osaka- Kyoto 1h). Direction « Kyoto Cinema » que j’ai découvert grâce à Ayaka qui m’a découpé un article de presse sur eux. Ils présentent un concept d’exposition photographique nouveau pour moi : projection sur écran de cinéma avec performance d’acteur. C’était grandiose. Le photographe était là aussi.
Après, je voulais voir Gion, le quartier des geishas, donc on a marché dans cette direction. En chemin on a trouvé un marché aux légumes. Je dois y retourner un jour de meilleur temps, à la fois pour faire des photos sans gants (pas simple avec!), et pour profiter des nombreux stands de nourriture à manger de suite.



les étranges lègumes japonais pour faire des pickles

un petit temple au milieu de tout cela

ça c'est une photo pour Julien!

l'entrée du temple
Puis, sur notre route, on a trouvé un bouquiniste qui m’a fait rêver pendant un bon moment.
Puis on est entrés dans le restaurant d’à côté, en sous-sol. On s’attendait à un tout petit truc. En fait, on s’est trouvés face à une énorme porte en bois design, et de l’autre côté, un immense restaurant très tendance. Pour arriver jusqu’à la salle principale on a du enjamber une petite rivière.

entre les pierres, il y a de l'eau

Ensuite, on a continué vers Gion. Mais on songeait de plus en plus à trouver un endroit en intérieur. Du coup, pause au McDonalds pour avoir internet sur les ipod et trouver l’endroit. On choisit un musée d’histoire de la ville de Kyoto (à Gion). Mais on n’a jamais réussit à trouver l’arrêt de  bus pour y aller. Donc on a continué à pieds. On est arrivés aux limites de Gion.



Beaucoup de femmes en kimono, mais pas de  geishas, il fait bien trop froid. Par contre, sur la route, par hasard, je vois une affiche pour une exposition photographique. Les dates correspondent, alors que l’on regarder ou c’est pour le noter, on se rend compte qu’on est devant l’entrée de ce musée d’art contemporain. On n’hésite pas !
Photogaphe japonais qui a parcouru le Japon d’après guerre avec son Leica. Style documentaire, noir et blanc. De très beaux portraits. Egalement une méga crise de fou rire quand j’ai lu (ou du moins essayé de lire) le panneau explicatif tout en japonais. C’est bien mieux que cela l’aurait été il y a quelques temps. Mais ma lecture est parsemée de « yomemasen » (je ne peux pas lire) deux ou trois fois par lignes à cause de kanjis dont je ne connais ni la lecture ni le sens.
Diner à Osaka sur le chemin du retour. Puis café dans un magnifique immeuble aux ascenseurs immenses (mais vraiment, style monte charge en taille seulement)

samedi 29 janvier 2011

temple à Osaka

Enfin, pour finir de mettre le blog à jour, quelques photos de ma dernière journée de vacances (mercredi 12 janvier), passée à Osaka. J’ai d’abord découvert qu’il y a un tramway dans un des vieux quartiers d’Osaka. On a l’impression de changer d’époque. Puis on est allés au temple le plus connu d’Osaka (dont j’ai encore oublié le nom, désolé). Il y a pour entrer dans le temple un ancien pont japonais, en bois, peint tout en rouge, et surtout tout en hauteur. Les japonais ont copié au XIXème siècle des occidentaux les ponts plats, auparavant, chaque pont était une épreuve. J’ai vu des femmes en kimono le monter, ce n’est pas facile !
dans le tramway

la station de tramway


à côté du temple


le fameux pont

la cabine téléphonique du temple






grâce au cours de religion de ce semestre, je peux vous dire que ces femmes en blanc qui sont toujours à vendre les charmes dans les temple sont appelées Miko. elles sont généralement jeunes, le métier est rarement continué après 25 ans sauf dans les campagnes. Elles sont les descendantes des médiums. La société japonaise la plus ancienne est matriarcale (bien avant les samourai) et malgré la misogynie du Bouddhisme, elles ont gardé une place importante dans les rituels shintoistes. Aujourd'ui (sauf dans les campagne il parait), les miko n'entrent plus en transe, elles se contentent de vendre les charmes, d'entretenir le temple et d'executer les danses rituelles lors des festival.



maintenant je comprends pourquoi ce temple est important. On vient d'entrer dans l'année du lapin.  






loin de la beauté du temple... mais cela m'a grandement étonné de voir ce garage de particuliers sur deux étages

les vieilles maisons laissées à l'abandon


la café où on a mangé. Une maison vieille de plus de 100 ans réaménagée en café.

une autre maison. je la trouvais juste belle

même plus besoin d'expliquer

dernière semaine de cours avant les vacances

Samedi 29 janvier
Semaine longue et fatigante, mais pas tant à cause des cours que de nos sorties. Lundi soir, on a fêté l’anniversaire de Shogo au Yakitori, restaurant où ils servent surtout pleins de poulet. Avec Julien et Shogo, difficile d’aller ailleurs que dans un restaurant de poulet. Ma théorie est qu’à la fin de l’année Julien se transformera en poulet d’en avoir tellement mangé- que ceux qui ne me croient pas regarde Big Bang Theory, la scène de démultiplication de Sheldon ! Mais on hésite tous à savoir si ce sera un poulet ou un œuf. Peut être résoudrons nous un des mystères de l’univers…
Bon, sinon plus sérieusement, c’est le restaurant dont je vous ai parlé plusieurs fois et dont vous avez du voir déjà des photographies (se référer entre autres à l’after de la fête de Noël). Ce restaurant où ils crient tous Irasshaimasu à chaque fois que quelqu’un lève le petit doigt. Ils commencent à nous connaître- la serveuse à essayé de draguer Max.
Cette semaine en cours, on finit notre livre (pas de panique on en a un énorme qui nous attend à la rentrée). Et les derniers chapitres sont dédiés spécialement à la politesse. Entre autres, de nombreuses et complexes structures verbales.
Par example, manger : tabemasu, devient dans un parler poli (donc à des supérieurs ou personnes plus âgées) : taberaremasu  ou otabeninarimasu  ou encore otabekudasai. Mais ils ont trouvé encore pire, il y a même des mots spéciaux : tabemasu devient : meshiagarimasu. Et on a tous découvert qu’irasshaimasu est le mot poli pour venir, aller et partir. Triple emploi.
Ces mots et structures sont ceux employés dans le langage poli pour parler à quelqu’un de rang plus élevé de lui ou de quelqu’un d’autre. Pour parler de soi et de sa famille, il y a toute une autre série qui cette fois ci, n’accentue pas le haut statut de l’interlocuteur mais nous rabaisse, nous émetteur.

Lundi a aussi été le premier cours sur le cinéma japonais. En gros on regarde un film, puis pendant le temps restant (3h de cours) on discute du film entre nous. On a regardé Rashomon de Kurasawa (1950).  Je découvre et j’adore. Du coup, mercredi, après midi cinéma, on regarde chez Shogo Blood throne, du même réalisateur (une adaptation de Macbeth). A la suite, Alice au Pays des merveilles (Disney). Le contraste est violent !
Je suis invitée à rester diner chez Shogo par sa mère. J’appréhende un repas tout en japonais à trois (le frère ado ne compte pas puisqu’il n’a pas levé les yeux de son assiette). Mais en fait, j’ai fait la conversation pendant 2h avec sa mère (passionnée d’art, de littérature, de voyages- elle connait la Touraine). Mis à part quelques mots, et la partie de la discussion sur la politique française par rapport au travail, j’ai réussit à m’en sortir. C’est là qu’on voit combien j’ai pu progresser en quelques mois. Quand je repense à ma première rencontre avec Ayaka, où on n’arrivait pas à se comprendre…
Le lendemain, rebelote. Mais cette fois-ci plateau pizza devant le DVD. Au programme faire découvrir les Disney. Malheureusement, la boutique de location de DVD n’avait plus en stock aucun de ceux que l’on voulait, et pourtant on avait un large programme : Le livre de la jungle, fantasia, la belle et la bête, rox et rouky,… Du coup, en un peu plus moderne : la version moderne (de Pixar ?) du petit chaperon rouge. Quelle crise de fou rire, mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de références culturelles très occidentales qui échappent aux japonais.
Vendredi après midi, karaoké. On s’est retrouvé une quinzaine. On était une majorité de français, et du coup on a pas mal chanté en français. Surtout qu’Edith Piaf, tout le monde connaissait, donc japonais et américains ont aussi chanté. Le reste était très pop japonais. Ce n’est que quand je m’apprêtais à partir qu’ils ont commencé des chansons en anglais.
Aujourd’hui, samedi. Après une semaine d’abstinence, je redécouvre le goût merveilleux du thé au gingembre.
Je m’aperçois aussi que je peux lire toute seule Gongitsune et comprendre presque tout (alors que le texte est bourré de kanjis). Gongitsune est le livre du projet de lecture que je fais avec une des profs- j’en avais déjà parlé. Depuis la semaine dernière, je le lis en japonais et doit comparer avec la version anglaises (car il y a plein d’oublis dans la traduction), ainsi que relever les mots importants et les scènes religieuses.
Je ne pense pas vous avoir parlé de l’histoire elle-même. C’est un conte pour enfants un des plus célèbres au Japon, avec Momotaro, l’enfant né dans une pêche. Gongitsune est l’histoire d’un petit renard orphelin appelé Gon. Gon fait de nombreuses bêtises. Mais l’histoire commence le jour où Gon vole les poissons pêchés par Hyoju. Le lendemain, il voit un enterrement au village et apprend que c’est celui de la mère de Hyoju. Il compatit pour cet homme qui est maintenant seul comme lui. Il se dit que peut être, ces poissons étaient la dernière volonté de la mère. Pour se faire pardonner, il vole des poissons au poissonnier et les amène à Hyoju. Le lendemain, il apprend que Hyoju s’est fait battre par le poissonnier qui l’a pris pour le voleur.
Le lendemain et les jours suivants, il dépose devant la porte de Hyoju des marrons et des champignons qu’il va cueillir dans les bois. Hyoju se demande d’où viennent tous ces cadeaux. Un moine lui dit que ce ne peut être qu’un cadeau d’un dieu bienveillant qui le protège. Mais un jour, Hyoju aperçoit Gon. Reconnaissant le voleur de poisson, il prend son fusil et le tue. Ce n’est qu’en voyant les marrons à côté de lui qu’il comprend que c’était Gon qui les lui amenait tous les jours.
L’histoire se termine là. Très beau conte, je trouve.

Aujourd’hui, les garçons ont essayé de réparer mon ordi, et de trouver pourquoi le micro ne marchait pas. Ils ont trouvé !.... Pour la simple et bonne raison qu’il n’y en a pas. L’ordi est vendu partout comme ayant un micro intégré mais c’est une erreur. Plein de gens se sont fait avoir comme moi ! Du coup, j’irai acheter un micro en rentrant de Chine.
Ah, oui, car je pars en Chine du 1er au 12 février. Hong Kong pendant 3 jours, puis Shenzhen et Canton (le sud de la Chine). Je serai là bas pour le nouvel an chinois ! Je ne suis pas sure d’avoir internet donc vous n’aurez sûrement pas d’autres nouvelles avant mon retour.
 précision: on est en vacances car ce sont les examens d'entrée pour les bacheliers. Depuis aujourd'hui, les étudiants sont en vacances (équivalent des grandes vacances) jusqu'en mars-avril.


J’ai découvert que le sèche-cheveux d’Ayaka a un diffuseur d’ions intégré ! A savoir si cela marche, je ne sais toujours pas !


mardi 25 janvier 2011

les blog, la fin de big brother?

En cherchant quelques informations sur Takarazuka, je suis tombée sur un blog
http://francaisaukansai.blogspot.com/
assez intéressant en français sur le Kansai. Je me rends compte qu'ils citent pleins de blogs sur le côté (à droite, vous verrez), en regarde quelques uns, m'apperçoit que, chose marrante, il y en a un qui a le même titre que le mien... surprise surprise! c'est le mien!

Takarazuka

Dimanche 23 janvier
Takarazuka.
suite de la collection

les bâtiments du théâtre

un bâtiment que l'on a pris pour l'ancienne école de Takarazuka (ils en ont construit une nouvelle récemment), mais en fait c'est une clinique de maternité. L'école, c'est le bâtiment minable à côté dans leque il y a maintenant des cours de danse de salon et une toute petite et mal faite expo sur une tombe ancienne qui se situe dans la ville


 C’est à la fois le nom d’une petite ville entre Kobe et Osaka et de la troupe de théâtre qui s’y est installée en 1914, ainsi que du genre qu’ils ont crée. Car le Takarazuka, c’est un monde à part. J’ai encore beaucoup d’informations à collecter pour tout comprendre. J’espère pouvoir trouver un livre en anglais ou autre langue que je parle sur le sujet.
Le Takarazuka est célèbre dans tout le Japon car c’est une troupe exclusivement féminine de musical.
Enfin, non pas vraiment une troupe. Il y a dans la ville de Takarazuka une école très très sélective qui forme les artistes : danse, chant, … Ensuite, chaque promotion est divisée dans quatre différentes troupes appelée : lune, neige, étoile, cosmos. Il existe une autre troupe (fleur) qui est composée des débutantes avant qu’elles n’intègrent les autres troupes. Cette dernière troupe joue dans une salle plus petite (toujours dans l’enceinte de leur gigantesque lieu de spectacle) de 500 spectateurs. Pour la salle principale, elle contient plus de 2000 personnes. Nous y sommes allés de bonne heure le matin pour acheter des billets pour la séance de 15h (il y en a 2 par jour le week-end, et deux séances pleines), à prix réduit (20 euros au lieu de 70 ou 100 euros) et sur les sièges tout en haut et tout au fond. A notre grande surprise on voit parfaitement la scène, et même mieux que de plus bas je dirais car on a une vue d’ensemble sur la scène et la fosse d’orchestre (il y a une avancée de la scène, qui entoure la fosse d’orchestre). Mais les japonais, aiment voir les détails (j’ai remarqué cela aussi au musée). Et tout le monde autour de nous regardait avec des lunettes d’opéra.
Nous avons vu la troupe neige. En fait chaque troupe joue pendant un mois à Takarazuka, puis part un mois jouer à Tokyo (où il y a un théâtre de Takarazuka de la même contenance que celui-ci), ensuite ils ont 2 mois de répit pour préparer le prochain spectacle.


Nous avons vu Roméo et Juliette. Mise en scène par le français qui a fait la comédie musicale du même nom en France. Il ne s’est pas foulé, il a repris la plupart des airs.
La première heure et demi (jusqu’à l’entracte) était vraiment super. Je n’ai pas trop l’habitude des spectacles à gros budgets et effets, et n’aime pas forcément, mais là il y avait vraiment du talent- et sur scène et à l’amont. On oublie très vite que le cast est entièrement féminin, et cela ne gêne absolument pas. Par contre, toutes les actrices ont les cheveux teints en blond- et ce pour toutes les pièces qui se passent hors de l’Asie j’ai remarqué sur les posters- oui, mais allez trouver des blonds en Italie !
La seconde moitié a été plus… je ne dirai pas décevante, mais plutôt surprenante. J’ai été déçue par le manque de force dans la scène de la bataille entre les deux familles qui mène à deux morts. Mais en fait cela s’explique ensuite, quand on comprend finalement la prise de position du metteur en scène. A la scène finale, les deux familles se jettent dans les bras l’une de l’autre ; Roméo et Juliette se relèvent d’entre les morts pour danser une valse ; les deux personnages dansants qui incarnaient la paix et la guerre s’enlacent sur la tombe des deux amants. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes possibles. Jusqu’à ce que, en lieu et place des salutations finales le chœur réapparait en tenue de revue de cabaret et danse le french cancan. Les escaliers gigantesque remplacent le décor, et de là descendent tous les acteurs qui dansent sur les musiques principales de la pièce dans une série de scènes sans lien les unes aux autres, mais avec les costumes à paillettes aveuglants. Mais le bouquet final a quand même été de voir Roméo (actrice vedette de la troupe) descendre l’escalier en costume blanc à paillette et une énorme queue de paon blanche.
Je savais qu’il y avait aussi des revues à Takarazuka, mais je ne pensais pas que c’était à la suite de la pièce. J’avoue que cela doit être mon premier vrai choc culturel !
Malgré tout, je suis prête à y retourner dès que possible !
le hall d'entrée du bâtiment, il y a des boutiques, des restaurants, une poste...

les portes du théâtre principal


 le hall d'entrée


le couloir au premier étage du théâtre


même les toilettes sont luxueuses ici, voici le change bébé

en attendant le début de la pièce

vue du second étage

le couloir du second étage
 

sushis + crêpes!

Samedi 22 janvier
Premier repas avec des amis à la maison : Marine, Max et Shogo, avec la famille au grand complet
Ayaka nous a préparé des super sushis. Il y avait bien trop à manger. Et après, avec Max avons préparé des crêpes. Max a appris à tout le monde à faire sauter les crêpes. Miraculeusement, la cuisine en est ressortie intacte. En fin de soirée, parties de cartes. Bonnes crises de fou rire !
la table dressée avec les plats de sushis

Shogo et sa première crêpe

Max toujours très appliqué

Tomohiro-san

vous voyez la tête de Max, on y a droit au moins une fois par jour! Il faut dire qu'avec Shogo, on a souvent des surprises 
la Max crêpe (après le Max-kick que Kota a inventé. Car, Max est selon lui une copie d'un des personnages de la série Ultraman- dans le style Power Rangers mais en pire je crois)


Il n'y a pas de photos de Marine car elle a une phobie des photos.