mardi 30 novembre 2010

noël approche!

Mardi 30 novembre
Encore un mois de passé !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Rapide note aujourd’hui car j’ai encore pas mal de boulot ce soir. Je n’ai absolument pas avancé cet après-midi à la fac, en attendant mon dernier cours. A 1h je participais à nouveau à la réunion pour organiser la fête de Noel (vendredi 10), et après j’ai fini de faire les flyers à distribuer aux étudiants japonais. Et pendant l’heure qui restait, j’ai rencontré de nouveaux étudiants japonais, et discuté avec la bande, comme d’hab. Notre passion du moment, les « trabalenguas » (désolé je ne retrouve pas le mot en français). Exemple : les chaussettes de l’archiduchesse… En japonais c’est drôlement dur. Il faudra que je les recopie pour vous les envoyer.
Bonne soirée !
Bisous

lundi 29 novembre 2010

que faire, que faire... face à une porte fermée

Lundi 29 novembre
Journée de cours ordinaire… enfin presque, parce qu’il y avait le nouveau manteau ! A part ça, rien de bien intéressant, exam de linguistique plus difficile que ce à quoi on s’attendait, mais je ne vais pas déblatérer ici sur la différence entre les more et les syllabes ou les problèmes de palatalisation.
Après le cours, je suis rentrée en toute hâte, sachant qu’il n’y aurait personne à la maison avant 7h (deux lundi par mois Ayaka et Kota vont manger chez la grand-mère, me laissant le repas prêt sur la table). De temps en temps cela fait du bien d’être seule, de pouvoir rester un peu plus longtemps sous la douche, de manger en regardant une série tv, en lisant ou en envoyant des sms, d’écouter de la musique dans la chambre sans les écouteurs…
Mais en arrivant devant la porte fermée, pas de clefs ! Je les ai laissées dans le sac à main du week end… j’hésite à retourner en centre ville et donner rdv à des amis… je préviens Ayaka, qui me répond qu’elle n’est pas loin. On se donne rdv pour un échange de clefs. Avec à peine une demi-heure de retard, je suis à la maison.

Petite note, pas d’aujourd’hui, mais cela me revient maintenant. On s’est rendu compte avec Max qu’on avait le même problème avec les enfants dans nos familles d’accueil. Quand on parle en japonais, ils ne nous comprennent pas, et demandent à leurs parents de traduire. On s’est dit que c’était à cause de nos structures grammaticales hasardeuses ou du manque de vocabulaire, ce qui est compréhensible. Mais il en va de même avec David, l’italien qui habite chez Max aussi, et qui parle super bien japonais depuis le temps qu’il est là. Cela doit donc être un problème avec l’accent.
Bisous

dimanche 28 novembre 2010

Osaka-jo en super manteau blanc!!

Dimanche 28 novembre
Matinée révision kanjis. C’est frustrant de devoir acheter ses livres au rayon école primaire ! Mais c’est encore pire de devoir utiliser le dictionnaire toutes les lignes. Au bout de deux mois, on a tous encore du mal à digérer le fait que les gamins de 6 ans lisent plus vite que nous les kanas, et peuvent lire quelques centaines de kanjis de plus que nous.
Rendez-vous avec un copain japonais pour aller visiter le château d’Osaka. Etrange, on se retrouve à deux à la gare… alors que d’habitude on n’est jamais moins de 5. Il pensait que j’avais lancé les invitations, et je pensais qu’il l’avait fait… vive la communication ! Pour notre défense, on a chacun lancé une invitation qui a été refusée.
Quelle est l’abrutie qui a donné rendez-vous à 11h30 ?? Eh, oui, c’est encore moi ! On a fini la visiter vers 3h, complètement affamés.
Mais avant même d’arriver au château, surprise… une course à pieds de père noëls !!! Photo à venir très prochainement.
Le château, lui-même est magnifique, tout à fait l’image que l’on a des châteaux japonais, sur la colline, avec plein de toits pentus et de l’or un peu partout.
Par contre, malgré l’avertissement du guide que j’avais lu, j’ai été très surprise par l’intérieur (photo interdites désolé). Des ascenseurs, des boutiques souvenir, des écrans de projection… On est bien loin du château de Kyoto où on doit se déchausser. C’est en fait un musée. Le château a connu trois phases. Au 17ême siècle, après que son propriétaire ait perdu une guerre contre un autre clan, le château a été largement modifié (on l’appelle Osaka 2). Aujourd’hui, on peut voir Osaka 3, reconstruit dans les années 30 grâces aux dons des habitants de la ville. C’est donc un très beau château, mais en béton. A l’intérieur, un étage explique les fouilles archéologiques menées au XXème siècle. Les deux étages suivants exposent des objets ou des répliques d’objets ayant un lien avec le lieu, cela va de paravents magnifiquement décorés (dont certains que j’ai étudié en cours d’histoire de l’art), aux édits officiels retrouvés, des armures, à la maison de thé d’or du Shogun. L’étage suivant explique l’évolution architecturale du château. Au 6ème étage, focus sur des paravents qui représentent des scènes d’une bataille qui a eu lieu autour du château d’Osaka (la guerre d’été). Arrivé à ce point, même les explications en anglais devenaient incompréhensibles… Trop de noms, de dates…
L’avant-dernier étage est absolument génial. Il y est retracé la vie d’Hideyoshi Toyotomi, le premier maître du château. Mais mieux que des bêtes panneaux explicatifs, ils ont crée des scènes virtuelles. Je vais peut être avoir du mal à expliquer car je n’ai pas compris le fonctionnement. Mais essayons (et j’ai une photo volée à vous montrer dès que j’aurai réglé mon soucis d’espace de stockage) !
Il s’agit d’une dizaine de petites vitrines, dans lesquelles il y a des décors taille d’une dizaine de centimètres de haut. Et dans ces décors, ils projettent des films avec des acteurs qui rejouent la vie du personnage. Chaque vitrine représente un événement spécifique de sa vie. Les films tournent en boucle, mais avec une pause entre. En fait, c’est conçu comme un parcours, une vitrine s’éteint et la suivante s’allume. Il faut plusieurs minutes avant que la précédente se remette en route.
Les films projetés sont très lumineux et de mauvaise qualité, mais l’effet est magique. Cela m’a fait penser à Star Wars, je ne sais pas exactement pourquoi.
Et enfin, dernier étage, une vue à 360º sur Osaka depuis le « chemin de ronde ». Un vent froid terrible !  Et malheureusement pas beaucoup de soleil pour faire de belles photos d’Osaka en automne. C’est ce temps d’hiver typique, le soleil est là, dernière les nuages, nous narguant.

Après être redescendus, on s’est rendus à Yodobashi. J’ai du déjà vous en parler, une boutique spécialisée dans les appareils photos à la base mais qui s’est élargie pour faire de tout… j’y ai acheté mon dicco électronique et le papier photo pour le club. Là il me fallait des cadres pour l’expo qui aura lieu début décembre. J’expose deux photos prises en Europe- à la demande des autres membres. Une galère pour trouver les cadres dans les couleurs et format que je voulais…
Mais avant ça, pause déjeuner. Il était trois heures passées je vous rappelle… Le 8ème étage de Yodobashi, est l’étage restauration (c’est souvent comme ça ici, les derniers étages sont des bars et restaurants qui profitent de la vue panoramique). J’ai eu la mauvaise idée de dire à Shogo « nandémo » = n’importe où, peu m’importe. Ce n’était pas mauvais, mais porc pané ! A bas les régimes ! Bon, servi avec riz, choux cru et soupe, cela compense.
On a passé le repas à comparer les familles françaises et japonaises (notamment avec la question du mariage et du divorce). Ses parents sont séparés, mais il était le seul « enfant sans père » de son école (d’après ses propres mots. Notez la différence entre cette expression et celle, d’  « enfants  de divorcés »). On a aussi essayé- encore- de résoudre le mystère de la chambre familiale unique- mais toujours sans succès.  
Tout cela mit bout à bout, il était déjà 5h… et encore une fois je vais arriver en retard pour le repas…. Finalement, il y a eu des trains express sans que j’ai à attendre, donc seulement quelques minutes de retard, et en plus ils ne sont pas encore à table. Ce soir, okonomiyaki (la spécialité locale). Moi qui ait mangé il y a à peine quelques heures… dur, dur. Elle en a préparé deux par personnes, mais impossible de manger plus que la première. Puis, vaisselle, et Kota nous a préparé une chasse au trésor dans le salon. A la recherche d’une minuscule balle en plastique !
Et voilà, encore un week end de passé !

samedi 27 novembre 2010

à la découverte des écrivains chinois

Samedi 27 novembre
Je n’ai pas encore rattrapé tout le retard de ces deux dernières semaines, mais autant vous raconter la journée d’aujourd’hui pour ne pas prendre plus de retard.
Aujourd’hui, conférence au programme. On s’est retrouvés vers midi avec Max pour aller manger à la fac avant d’aller à la conférence.
On a soudainement vu plusieurs européens- et francophones- envahir les couloirs de la fac. Du jamais vu !! bon j’avoue ils ne devaient pas être plus de cinq… mais quand même.
De 13h30 à 16h, on a découvert la littérature d’ « écrivains d’origine chinoise mais d’expression française ». J’ai découvert plein de nouveaux noms à lire absolument. Dans la liste : Ya Ding, Wei-Wei, François Cheng (à l’académie française depuis 2002), Cheng Tcheng.
Mais il a été  aussi question de quelques auteurs que je connaissais : Dai Sijie (certains d’entre vous doivent déjà connaitre Balzac et la petite tailleuse chinoise), Shan Sa, Gao Xingjian.
Tous ces auteurs ont en commun d’écrire leurs romans en français directement. Muriel Détrie, la conférencière, a donc beaucoup parlé de la question d’hybridation de la langue et de la culture au sein de la francophonie.
J’ai également découvert le concept d’ « écriture migrante » qui désigne les écrivains étrangers résidant au Canada et écrivant en français, mais dans un français qui est toujours influencé par leur langue première. C’est ce qui se passe avec les auteurs d’origine chinoise.
J’ai aussi eu une révélation sur mon auteur préférée… maintenant cela reste à confirmer (trouver sa biographie, vite). Les caractéristiques linguistiques que l’on retrouve dans les romans des auteurs chinois (phrases nominales, courtes, répétitions, utilisation de l’infinitif, absence de subordination) sont les caractéristiques principales de l’œuvre de Marguerite Duras. Serais-ce l’influence de son enfance au Vietnam pendant la colonisation ? A-t-elle été en contact avec la langue du pays ?
Après la conférence, direction Sannomiya où on prévoit tous les deux d’acheter un manteau. On trouve notre bonheur chez Zara, lui une veste noire, moi un long manteau blanc. Il est tellement beau !!!
Après on a pris le temps d’aller boire un café ensemble à côté de la gare de Nagata, car cela fait longtemps que l’on ne s’est pas vus en dehors des cours.
Mais on a du se dépêcher de rentrer, car il était déjà 6h passées et donc l’heure du repas. Ce soir, sushis. Après le repas, on joue aux lego avec Kota, puis Ayaka se joint à nous pour terminer une maison à trois étages. Ce gamin est le roi de la sécurité, il a construit trois piliers pour mes escaliers branlants car ils étaient trop dangereux…
D’ailleurs en parlant de Kota, cette semaine il a commencé les équations ! Je n’en reviens pas. 6 ans je vous rappelle.

vendredi 26 novembre 2010

sushi bar... miam miam

Dimanche 21 : J’invite des amis à venir à Nagata passer la journée. On a prévu d’aller manger au super bar à sushis. Je vais les chercher à la gare de Shinkaichi pour qu’ils n’aient pas à faire le changement de trains tout seuls. On se retrouve à 7, au restau, à devoir attendre une demi heure. Du coup on en profite pour aller jusqu’au temple. Là-bas on croise beaucoup d’enfants car c’est le shichigosan (festival des enfants dont je vous ai parlé). Les garçons sont en costumes, les filles en kimono. Au restaurant, on les retrouve tous… A croire qu’ils se sont donné rendez-vous. Il y avait entre autres une toute petite fille (de trois ans, du coup) avec un kimono orange fluo…
On s’est régalés ! A part, un type de sushi, celui avec ce légume qui ressemble à un poivron mais coupé en étoile et tout gluant (le même que j’ai mangé le premier soir de mon arrivée).
Vers 15h, en sortant du resto, on est allés acheter un paquet de cartes au 100en (tout à 100 yen), puis on s’est installés au café Complice (les noms français sont à la mode) à côté de la gare avec un thé et on a joué jusqu’à 6heures. La prochaine fois on évitera la table avec des rainures par lesquelles les cartes tombent ! cela fausse le jeu…
En rentrant, repas qu’avec Ayaka. Tomohiro est encore au travail

rencontre avec nos doubles

Samedi 20 novembre: Le réveil est dur ce matin… Je dois aller à la fac pour une réunion photo. Vous vous souvenez de ce voyage à Sakoshi pour aller prendre des photos pendant un festival ?
Là c’était la réunion avec tous les gens qui ont participé et le prof photographe. On lui avait donné toutes nos photos sur un cd, et il en a sélectionné une dizaine par personne qu’il commentait ensuite. Sur une dizaine de personnes, il y avait deux bons photographes à mon avis, dont toutes les photos étaient de même valeur. Pour les autres, il y avait quelques bons shots, mais le reste était plus qu’ordinaire voire mauvais. Il faut dire aussi que je n’approuve pas forcément les choix du prof. Mais ça c’est une question de goût.
Heureusement qu’il y avait Flower sensei qui participe aussi au projet lors de la réunion car j’ai eu un mal fou à le comprendre. Elle m’a traduit les commentaires sur mes photos. Et je suis ravie car il pense que j’ai du talent et doit continuer à prendre des photos.
Aprem repos à la maison, je devais aider Ayaka à cuisiner mais cela a l’air de l’embêter de m’avoir dans les pâtes, ou alors mes cernes sont à nouveau trop visibles, car elle insiste pour que j’aille me reposer. Ce que je fais bien volontiers. Surtout, vu la soirée qui nous attends. Courtney, l’étudiante hawaïenne qui était dans cette famille il y a deux ans, reste dormir jusqu’à mercredi. Mais ce soir, grand repas, avec trois de ses amis d’alors qui sont tous profs au Japon (Courtney, elle, étudie à Tokyo), plus la mère d’Ayaka et le cousin de Kota qui lui aussi reste dormir quelques jours (sa famille déménage à Tokyo la semaine prochaine, donc c’est les derniers jeux entre cousins avant longtemps).
Il y a deux des amis de Courtney qui ressemblent étrangement à certains de mes amis (pas physiquement mais dans leur comportement). On a donc élaboré la théorie que nous avons tous un double parmi les étudiants d’il y a deux ans… à confirmer ! 
On passe une super soirée. C’est sympa de discuter avec ceux qui sont passés par là avant. Ayaka a l’air épuisée en fin de soirée… Elle m’avoue qu’ils parlent beaucoup trop vite et en anglais pour qu’elle suive tout.
Courtney était au niveau de japonais le plus élevé, et elle a toujours parlé en anglais avec Ayaka. Je comprends que cela ne la gêne pas de parler en anglais avec moi qui débute. Quoique dernièrement j’essaye de faire le plus de phrases possibles en japonais dans la conversation. Mais ce qui m’énerve c’est que Kota ne me comprend pas, et Ayaka doit tout lui retraduire. Au moins, elle me comprend.

kyoto: toji et ikebana

Bon, j’ai une quinzaine de jours à rattraper. Et beaucoup de photos à vous montrer, mais je risque d’être à nouveau bloquée par la limite du blog.

Samedi 13 novembre: voyage à Kyoto avec la classe d’histoire de l’art. Me voici encore une fois à Kyoto, mais il y a tellement de choses à voir, que je ne m’en lasse pas. On visite le temple Toji, pour voir de nos yeux les statues dont le prof nous a tellement parlé en cours. A l’entrée du temple, il y a une exposition temporaire (une semaine) de certains paravents aux dessins magnifiques qui appartiennent au temple. Il y a souvent des expositions comme cela, très courtes, avec des objets souvent très précieux dans l’histoire du pays. En ne les exposant que très peu, ils espèrent les protéger le plus possible, mais cela permet également aux objets de garder un peu de leur mysticisme.

Nous devions visiter un second temple, mais le temps nous a manqué. Pour ma part, ce n’est pas trop grave puisque ce que c’est un de ceux qui j’ai visité lors de mon premier séjour à Kyoto.
Après une heure de pause déjeuner dans un centre commercial, on s’est dirigés vers la zone plus commerçante de la ville. On s’est rendu dans un immense immeuble tout moderne pour voir une exposition d’Ikebana (vous savez l’art de l’arrangement floral).
L’endroit où nous étions est le lieu de naissance de l’ikebana. Il s’agit du temple Ikenobo. Eh oui, l’ikebana a été inventé par un moine, comme presque tout dans ce pays…
Mais pour accéder au temple, il faut entrer dans le hall de cet immeuble moderne, et traverser un café Starbucks ! Le temple est désormais dans une cour entourée d’immeubles. C’est plus que surprenant, mais cela a quand même un certain charme. De plus, un samedi après midi, l’endroit était bondé.
L’exposition elle-même avait lieu dans deux des immeubles entourant le temple, sur plusieurs étages à chaque fois. Après deux étages, on commençait tous à en avoir un peu marre… sans rien savoir sur l’ikebana, ce ne sont que des fleurs dans un pot qui finissent tous par se ressembler… On aurait du avoir le cours sur l’ikebana au préalable. Mais ce n’est prévu que pour la semaine prochaine (presque un mois après). Par contre on a pu voir l’ikebana réalisé par celui qui dirigera l’atelier de jeudi prochain.
Le deuxième immeuble était éblouissant ! On commence à s’habituer à voir des gens en uniforme partout au Japon (devant les entrées de parking souterrain, il y a toujours un ou deux hommes qui sont là pour faire entrer les voitures ; à la fac, on a un gars à l’entrée aussi, et un pour faire traverser les étudiants car il y a une toute petite route entre la fac et le restau où passent trois voitures par jour…). Mais là, groom service dans l’ascenseur. Volière et bassin de carpes dans le hall ; l’immeuble est entouré aussi d’un bassin avec des cygnes… c’est superbe.
Au retour, train bondé, comme je n’ai jamais vu.

encore une semaine de passée...

et voilà, on est vendredi soir, et je ne sais pas ce que j'ai fait de ma semaine...
Ce week end promis je mets à jour autant que possible le blog. Demain matin, j'aurai un peu de temps. Après, l'emploi du temps se charge: conférence samedi  après midi sur la littérature chinoise d'auteurs qui parlent français (à lire si ce n'est pas déjà fait, Balzac et la petite tailleuse chinoise). eh oui, j'ai bien dit chinois, papou, ce n'est pas une erreur!! C'est une ancienne prof de Tours, maintenant à Paris 3, qui fait la conférence.
Et dimanche, visite du chateau d'Osaka. Il est tellement près que je n'y suis pas encore allée... Je voulais aller à Himeji (le chateau le plus célèbre du Japon, mais il est en rénovations... à vérifier jusqu'à quand, mais j'ai entendu parler de travaux pendant 5 ans...)

Gros bisous.

mardi 23 novembre 2010

courtes nouvelles depuis un long moment

Bonsoir,
désolée pour cette longue absence. entre le temps qui passe trop vite et mon ordi qui ne voulait plus marcher, ce n'est pas simple.
J'avais prévu de faire la mise à jour de la dernière semaine aujourd'hui, mais j'ai dormi 3 heures seulement mon esprit est incapable de se souvenir de tout et de faire des phrases avec ces souvenirs.
Eh oui, hier première soirée à Umeda. bar salsa toute la nuit. plus de détails au prochain épisode...
J'ai aussi des super voyages à vous raconter! Kyoto (encore) et Ise.
gros bisous à tous

vendredi 12 novembre 2010

lire un manga

Vendredi 12 novembre
Journée de cours comme une autre.
Je reste à la fac l’aprem. On passe 4heures à jouer avec l’ipad. D’abord avec uzu, des sortes de feu d’artifice/ big bang de toutes les couleurs que l’on fait bouger. C’est bien plus passionnant que cela en a l’air- non, plutôt envoûtant. Puis on a fait discuter un Tom ipod d’un ami avec mon Tom sur ipad. Assez marrant. Tom chante très bien en japonais. Il sait aussi imiter Robin Williams. Mais après deux heures de Tom j’ai cru que j’allais le tuer !!
A 4h30, j’avais rendez-vous avec une de mes partenaires d’étude. C’est un échange d’aide pour apprendre le japonais pour nous, l’anglais ou le français pour les étudiants japonais. Je me suis portée volontaire. Je bosse avec deux filles. J’ai rencontré la première le lundi, elle étudie le français. La seconde, que j’ai vue le mercredi midi, apprend l’anglais. Elle fait partie du club photo aussi. Elle est très gentille mais très timide, le premier rendez vous n’a pas été simple… mais elle m’a contacté aujourd’hui pour me proposer de m’emmener acheter le papier photo si je ne savais pas où c’était. Typiquement japonais !! Tu demandes ton chemin dans la rue et on t’emmène jusqu’à l’endroit, c’est limite si on ne te paye pas le taxi jusque là bas. Les gens n’hésitent pas non plus à te prêter leur parapluie. Cela les traumatise que tu n’en ais pas… et eux en ont tellement… cela ne vaut rien du tout (surtout les grands transparents, on les vend à tous les coins de rue), donc dès qu’il tombe deux gouttes (au sens littéral…) ils en achètent un s’ils n’en ont pas avec eux.
 Aujourd’hui c’est avec la première fille que j’avais rendez-vous. J’avais emmené un des mangas pour qu’on le traduise ensemble. Il nous a fallut une heure et demi pour lire une page recto-verso (format poche ! et encore avec peu de texte). Pour ceux qui découvrent, un manga est comme une bande dessinée, mais en noir et blanc. L’histoire à l’air super mais le texte est vraiment dur. C’est un manga qui a déjà quelques années et le style est très soutenu. Les premières phrases ressemblent à un poème…
La prochaine fois elle amènera un autre livre, mais j’aimerai bien malgré tout continuer celui-ci. Peut être plus tard.
Après le repas, on a regardé les album photos avec Kota et Ayaka. J’ai appris que pour le premier anniversaire des bébés, ils leur font porter un pain de riz d’1.3 kg (j’ai un doute sur les grammes…). Encore une superstition pour la bonne santé. Cela remplace également le gâteau.

club photo

Jeudi 11 novembre
En cours, on travaille sur une fête japonaise : shichigosan matsuri (festival 7,5,3). C’est une fête très importante pour les enfants. Ils portent un kimono et vont au temple pour prier. Cela représente vraiment une étape dans leur croissance. Pour les garçons cela se fête à 3 et 7 ans ; pour les filles à 3 et 5 ans.
On a essayé de trouver dans nos pays d’origine une fête pour les enfants mais on n’a pas trouvé. Le carnaval se perd et n’est pas à l’origine une fête dédiée aux enfants, et la communion ne se fait presque plus en France. Les rites de passage que l’on avait provenaient de moment liturgiques, mais le décroit de la pratique religieuse y a mit fin. Au Japon, au contraire, personne n’est vraiment croyant (en dehors des moines), par contre, les rites sont restés comme des superstitions. Ce n’est absolument pas un pays croyant, mais un pays très superstitieux. A un point assez effrayant. Personne n’hésite à aller une semaine à un temple bouddhiste et la suivante à un temple shintoïste. Au contraire, les dieux des religions se mélangent beaucoup. Par contre, il ne faut surtout pas oublier d’aller prier avant les examens important ou un voyage…
Le midi, pendant la pause déjeuner, je fais connaissance avec les membres du club photo et assiste à la réunion d’organisation hebdomadaire. En décembre je participerai à l’exposition qu’ils organisent.
Après les cours j’ai deux heures d’attente à la fac avant ma première séance au club photo. Je  me plonge dans Utopia (T.More) pour commencer à travailler sur ma thèse.
6h. Je rencontre encore plus de membres… quelle galère pour mémoriser les prénoms, et certaines têtes aussi ! Il y a une vingtaine de personnes. On se divise en deux groupes pour discuter à tour de rôle une série de 8 photos qu’un des membres veut soumettre à l’exposition. Vous avez bien compris, je dois débattre en japonais de problèmes artistiques… pas simple, mais dans un mix de langues et avec le dictionnaire électronique j’arrive à me faire comprendre. Et même à embêter le monde, parce que personne n’osait rien dire au début. Du coup je me suis lancée dans un super débat avec le photographe sur pourquoi je trouvais que sa photo de fleur (bien que très jolie) n’avait rien à faire au milieu d’une promenade nocturne urbaine (il l’a lui-même précisé dans son titre…). Puis j’ai renchérit avec l’ordre de présentation des photos… il va me détester ! Mais bon, on est là pour ça.
Mais à tant papoter on a fini tard (environ une heure plus tard que d’habitude). Le temps de rentrer à la maison il était 9h passées, alors que j’avais dit à Ayaka que je rentrais vers 19h30. Kota et Tomohiro étaient déjà couchés… Ayaka est venue avec moi dans la cuisine pendant que je mangeais. Ce qui finalement a pris plus d’une heure, puisqu’on a bien discuté. D’habitude les conversations sont interrompues par Kota qui s’énerve parce qu’il ne comprend pas en anglais ou parce que je ne comprends plus quand la conversation continue en japonais.
Dimanche je vais à Osaka acheter du papier photo. Du club on peut imprimer (film et numérique. Je regrette maintenant de ne pas avoir mon appareil argentique). On paye environ 6 euros tous les mois (cela paye l’encre et les produits) et si on amène notre papier on peut imprimer nos photos (jusqu’au format A3). C’est super !

concert de jazz

Mercredi 10 novembre
Matin, présentation orale en cours. Je m’en sors plutôt bien, en tout cas nettement mieux que la première fois.
Après-midi, pas de cours. Je reste à la fac. Comme d’habitude, il y a beaucoup de monde dans notre salle et on s’amuse bien. J’ai fait découvrir aux japonais le jeu de mikados (si comme moi vous pensiez que c’est un jeu japonais, vous vous trompiez !). Mais devinez avec quoi on a joué ? Des mikados, eh oui, mais les gâteaux (appelés poky au Japon). Vers 5h on a quitté la fac avec un groupe d’amis pour aller en centre ville diner. On a fait au plus près, et on s’est retrouvés dans un resto italien (une chaine). Lasagnes correctes mais sans plus. Quoi qu’il en soit, je ne me plains pas ce sont malgré tout des lasagnes !!
Notre but final était un bar en sous-sol meublé à l’occidentale avec un gigantesque piano blanc et des figurines de musiciens noirs hautes de 60cm, sur le dessus d’une fausse cheminée. Vous vous en doutez bien, c’est un jazz bar !!! Ce soir concert ! Entrée payante plus consommation obligatoire, mais le jeu en valait la chandelle. C’était un groupe de jeunes japonais. La première moitié était trop pop à notre goût à presque tous. Ils ont essayé de faire des remix jazzy de chansons pop. C’était loin d’être mauvais, mais ce n’était pas ce à quoi l’on s’attendait. La seconde moitié était beaucoup plus sympa, avec des morceaux plus classiques. J’espérais vraiment que la dernière chanson ne finisse jamais…
Les musiciens sont passés de table en table discuter avec les gens pendant la pause et après le concert. (Il n’y avait pas énormément de monde, une vingtaine de personnes je pense). Ils étaient tous très sympa, et nous ont donné leur numéro de téléphone pour que l’on se tienne au courant de leur prochain concert. Le batteur a même étudié au lycée Konan de Tours. Par contre on a tous étés choqués par le fait qu’ils soient venus nous parler directement en anglais. Je crois que c’est la première fois, même pour japonais qui parlent bien anglais ; ils vérifient généralement notre niveau de japonais avant de changer de langue.
Super soirée !!!!!!!!!! On a hâte d’y retourner.

mardi 9 novembre 2010

l'hiver arrive

Mardi 09 novembre
Vive les petits cachets miracle ! Quoi qu’il y ait dans ces cachets donnés par la pharmacienne, on y retrouve l’efficacité japonaise. En une nuit, la toux est presque passée.
Dans le courant de la semaine dernière les températures étaient bien remontées, et les jours ensoleillés on était autour des 25 degrés à nouveau. Ce qui était très agréable après les quelques jours à 10 degrés. Mais cette nuit une tempête s’est levée, et ce matin on avait encore beaucoup de vent, et des températures à nouveau proche de 10º. Perdre 10 degrés dans la nuit, c’est saisissant au réveil !! Il fait glacial dans la maison pas chauffée et prévue pour les chaudes journées d’été.
Au repas ce soir, une variété de Nabe (cette fondue japonaise dont je vous ai déjà parlé… il me semble, enfin j’espère) : l’onden. Je découvre le konyaku (bloc grisâtre et translucide sans goût fait à partir de racines) et le kombu (des algues).
J’avoue que je préfère le nabe qu’on a mangé l’autre fois. Les différentes sortes de tofu (comme en mangent les moines) ne sont pas ma tasse de thé. Le tofu que j’aime beaucoup est celui comme on le trouve en France, en cubes blancs. On le sert ici avec des algues transparentes, des petits oignons nouveaux et de la sauce soja.

lundi 8 novembre 2010

mourir d'une quinte de toux!!! ils y croient tous...

Lundi 8 novembre
J’ai de telles quintes de toux que les profs paniquent ! Il leur en faut peu… Ma prof de japonais m’a même conseillé un traitement aux stéroïdes contre l’asthme qu’elle donne à un de ses enfants. On va éviter de telles extrémités. Mais j’en ai profité pour sécher le cours de linguistique de cet aprem pour aller acheter du sirop. Plus d’une heure dans le magasin pour trouver !! Je suis pas douée je sais, mais il faut dire aussi qu’il y a 8 étages… et que personne ne m’a indiqué le bon ! J’ai fini par trouver grâce à une caissière qui elle savait où était le rayon pharmacie (premier étage, mais à l’extérieur, pas dedans…. Ah !!). Tout ça pour finalement repartir sans sirop. J’ai du demander à la pharmacienne car je ne trouvais pas et elle m’a conseillé un traitement en cachet plutôt que le sirop. 4 jours de traitement. Vivement qu’Ayaka rentre, qu’elle puisse me traduire ce qui est sur la boite. J’aimerai bien savoir ce que je prends quand même…
A part ça, pas d’autres grandes extraordinaire news pour aujourd’hui, désolée. Ah si, juste un petit craquage. Puisque j’étais en ville, et dans le bon magasin, en cherchant mon sirop je me suis arrêtée à l’étage manga (eh oui, un étage complet de livres, et un de mangas !!!!!). J’ai acheté deux mangas, je me suis dit que cela allait me motiver à progresser en japonais, et aussi m’y aider. Quoi qu’il en soit, rien que pour les dessins cela vaut le coup. Quand je pense que cela est vendu au prix d’un poche en France et que je vois le travail qui est fourni pour un manga… c’est impensable !
Un des deux s’intitule Hyakkiyakosyo (traduction à trouver encore) ; et l’autre, je ne suis pas sur : l’ange blessé ou l’ange sur la brèche, un truc comme ça…
Plus à ce sujet, dès que je m’en serais occupée.
Ima gohan !!! (maintenant, repas)

dimanche 7 novembre 2010

Dimanche gris à la maison

Matinée à faire des décorations de Noel avec Kota et Ayaka, après midi à étudier le japonais et les kanjis, soirée à regarder la finale nationale de Baseball (le grand sport japonais. Eh oui, qui aurait cru !) ! Quelle journée…
 Quelques infos diverses et variée (merci prof du jeudi-vendredi) :
A Hong Kong, vous verrez des immeubles construits avec un vide au centre, un carré. C’est pour que les dragons volants invisibles puissent passer. Si, si, promis, c’est la raison !
voyez!

Les documents officiels japonais ne sont pas signés, ils sont tamponnés. Chaque personne a un tampon avec son nom (hanko), un peu comme les anciens sceaux. Il en existe aussi des non officiels (inkan) que l’on utilise pour le courrier personnel. Dans les familles traditionnelles, généralement, on se transmet un tampon avec le nom de famille de génération en génération qui s’ajoute à celui du prénom. Ma prof, en a un qui se transmet de mère en filles.

samedi 6 novembre 2010

Festival de l’université- mercredi 3 à dimanche 7 novembre

Le festival annuel est un grand événement ! Mercredi était férié- même pour nous- mais pour les autres jours, tous les étudiants sont libérés de cours- sauf nous qui avons même des exams.
Une magnifique porte représentant les constellations a été installée autour de la porte habituelle en pierre), les clubs ont monté des stands avec de la nourriture à vendre. Les membres du club se promènent dans la fac avec des panneaux en carton autour du cou pour promouvoir leur stand. On ne peut pas faire deux pas sans être abordé, c’est le seul côté lassant du festival…Il y a également un stand de recyclage. En fait, il y a un film protecteur sur les barquettes en plastique dans lesquelles on nous sert la nourriture, si on l’enlève, et ramène la barquette propre au stand, on gagne des cadeaux. On met également à part les baguettes, et on enlève les bouchons des bouteilles en plastique avant de les jeter (ce qu’on ne fait pas habituellement à la fac, mais que l’on fait à la maison).
Il y a également deux scènes, une petite avec des jeux style jeux tv débiles à la japonaise ; l’autre avec des mini représentations des clubs et les matins des jeux également. J’ai vu de mes yeux vu, un gars jouer avec un marteau géant en mousse à ce jeu avec les taupes, sur la tête desquelles il faut taper quand elles sortent. Mais là, pas de taupes, d’autres participants… C’est hilarant. Mais à part ça, on a eu du mal à comprendre ce qui se passait le reste du temps. Les japonais sont doués pour inventer des jeux très excentriques.
J’ai pu assister à une représentation de Kempo (art martial japonais), voir le spectacle des pom pom girls, et plusieurs super spectacles du club de danse, dont une break battle. (wikipedia source : La break dance est une danse qui se pratique en solo ou en équipe, en général au milieu d'un cercle (personnes se disposant en cercle, le danseur dansant au milieu du cercle). Les danseurs dansent chacun à leur tour : ils font des passages. Ayant été à la base développée dans les quartiers difficiles du Bronx, cette danse en a conservé un esprit de gangs. Ainsi les crews se défient souvent les uns des autres: il s'agit de battle. Les deux crews se font alors face et font des passages chacun à leur tour.)
Le jeudi, entre les cours, on est allés dans un des bâtiments de la fac, au jazz café, écouter les groupes jouer. Le niveau varie beaucoup selon les groupes, mais on a entendu quelques beaux morceaux. J’ai également découvert là bas la limonade chaude- pas si dégoûtant que cela en à l’air au nom !
C’est vraiment super ! Cela manque à la fac en France. On retrouve ça en moindre mesure en Angleterre, avec la fresher’s week (la semaine de pré-rentrée), mais les premières années sont exclus de la préparation puisque c’est organisé pour les accueillir. Une de nos prof de japonais (irritée par le bruit qu’ils faisaient pendant nos cours) nous a dit que de son temps, le festival était réservé aux étudiants de dernière année, ce n’est plus du tout le cas. Tout le monde s’implique vraiment, au sein de son club, dans l’organisation générale, la création des décors…. J’aurai aimé que nous soyons complètement intégrés à l’événement… Mais même les étudiants qui sont dans des clubs et ont participé, en ont fait peu : ils ont dansé sur une seule chanson, joué une seule musique au jazz café… comme les étudiants japonais préparent l’événement depuis longtemps il est dur de nous intégrer, surtout que nos semestres ne correspondent pas aux leurs. Ils arrêtent en mars l’année scolaire (il me semble, date à vérifier, mais c’est dans ces eaux là). Mais leur rentrée se fait pendant nos grandes vacances.

Vendredi soir, repas chez Max. on est encore plus nombreux que la dernière fois. Ayaka et Kota sont là, ainsi que quatre dames amies de la mère d’accueil de Max, ses deux petites filles (de 4 et 6 ans) qui vivent là bas quasiment à plein temps, David un italien qui séjourne aussi dans la maison (un autre type d’échange, pas le même que nous), et quelques uns de nos amis communs de la fac : Tim, Mélanie et Julien. On a passé une très bonne soirée. On a beaucoup parlé français bizarrement, car une des dames parlait très bien, et les autres (dont Ayaka) ont étudié le français à un moment ou à un autre et bafouillaient quelques mots. Beaucoup à manger, un bon vin français (mais très peu pour moi, avec les médicaments), beaucoup de vaisselle par la suite, de la musique française (la mère d’accueil de Max est fan de Carla Bruni), et beaucoup de rires entre les cris des enfants, Tim qui a joué Comptine d’un autre été (dans Amélie Poulain) au piano. Il n’en faut pas plus !
Ayaka a envie de nous avoir à la maison pour un repas, elle trouve qu’on fait une belle bande d’amis. J’avoue qu’on ne s’ennuie pas.
C’est un peu l’ambiance du lycée que je retrouve. Une sorte de vie en communauté. C’est quelque chose que je n’ai pas vécu même avec mes meilleurs amis, car tout le monde était toujours trop occupé. Je ne dis pas qu’ici je déborde de temps libre, mais notre statut d’étranger- que l’on porte très clairement sur le front- nous empêche de créer des groupes d’amis en dehors du groupe de ruygakusei (étudiants étrangers). Nos amis japonais se greffent au groupe, plus que nous nous greffons à leurs groupes d’amis. La barrière est encore très haute, et risque de ne jamais tomber si ce n’est avec des japonais habitués aux voyages, aux langues étrangères et aux étrangers eux-mêmes. La différence est nette. Ainsi, dans les familles d’accueil, les petits frères et sœurs des autres viennent de suite nous embêter, alors que dans la rue, Marine- une amie française- a déjà fait fuir trois enfants qui sont partis en courant. Le cas ne m’est pas encore arrivé, mais j’ai eu droit dans le train aux gamines qui chuchotent entre elles en me pointant du doigt.
Dans le quartier, l’intégration se passe sans trop de difficulté. Disons que les étudiants précédents ont du préparer le terrain… Mais quand je dis bonsoir aux  voisines qui discutent dans la rue le soir en rentrant je les entends chuchoter « gakusei » (étudiant) dans mon dos. S’il vous plait, attendez que je sois hors de portée d’ouïe pour les ragots !
Par contre, ma petite poissonnière est curieuse. Elle a demandé à des voisins qui j’étais et mon nom. Ce qui n’a pas manqué d’arriver aux oreilles d’Ayaka, qui du coup m’a dit de ne pas m’inquiéter si elle me parlait. Surtout que les voisines lui ont dit que je voulais apprendre le japonais et que donc je devais parler. J’avoue que je redoute qu’elle m’arrête un matin pour discuter, car je suis rarement très en avance. Pour l’instant j’ai pris les devant, et je la salue quand je passe. On verra quand on entamera vraiment la conversation. Mais cela tombe très bien car j’aimerai leur demander de poser devant la poissonnerie pour une photo. Je suis en train de rassembler une série de portraits…

Journée de samedi-
J’ai passé la journée à regarder des séries Tv sur mon ordi (United States of Tara. Je recommande à tous !) et à lire des BD d’Astérix. Après le repas en famille, soirée coloriage avec Kota. Eh, oui, très productive comme journée, j’avoue. Mais cela fait un bien fou !!

lundi 1 novembre 2010

une semaine de retard à blablater

Problème de téléchargement des photos. On me dit que je dois dorénavant acheter de l'espace pour pouvoir afficher des photos. Je vais regarder comment faire et vous les enverrai la prochaine fois. Désolée. Bonne lecture malgré tout.

Comme une semaine d’exams approche, je passe le dimanche à la maison, à réviser (mis à part une super grasse mat’!). Rien de bien intéressant.
La semaine a été très longue et fatigante. Du coup (ou peut être à cause de) le mercredi soir je suis allée à la soirée d’Halloween organisée par les étudiants du département de business. Par l’occasion j’ai découvert qu’il y avait un deuxième campus, mais exclusivement réservé aux étudiants qui y travaillent- impossible de rentrer sans pass !

En fait, c’est une des mères d’accueil qui m’a parlé de cette soirée- dont son fils était un des organisateurs. La mère d’accueil de Michelle (américaine) est péruvienne.  On a longuement discuté durant le déjeuner avec les parents mardi. Ah oui, je ne vous ai pas dit. Les familles d’accueil ont régulièrement (enfin, disons 4 fois dans l’année) des réunions avec le personnel du centre d’échange pour vérifier que tout va bien (officiellement) et partager les ragots (notre théorie). Cette fois-ci on était invités après les cours à les rejoindre pour partager ensemble des pizzas et rencontrer les familles d’accueil de nos amis.
Revenons, à mercredi soir. De 7 à 9h, on a rencontré des japonais (on devait être 5 étudiants étrangers). Les japonais sont fans des jeux organisés pour les soirées. Au programme, concours de creusage de citrouille, concours de déguisement et chasse au trésor. On est arrivés un peu tard (avec Julien-français- et Shogo-japonais) donc on a suivi cela de loin. C’était sympa mais très calme et en petit comité. Ensuite on est allés tous les trois manger. Super repas à partager (style tapas), avec entre autres un excellent poulpe. Au passage j’ai découvert le Screwdriver (Message aux fans de Big Bang Theory : en hommage à Penny). On a passé une très bonne fin de soirée.
Pour la soirée, on n’avait pas de costumes, donc en sortant de la fac Shogo a acheté la tête de citrouille que vous pouvez voir sur les photos. Pour ma part, j’ai juste pris quelques autocollants d’Halloween, et ai utilisé le rouge à lèvre et le crayon noir pour finir le maquillage. On a commencé la soirée avec seulement quelques autocollants et un kanji écrit sur le front- citrouille pour Shogo (j’ai écrit le kanji !!!!!!!), sorcière pour moi, et amour pour Julien qui se cherche une copine. Mais en sortant du restaurant, on avait progressivement ajouté sur nos visages des fleurs, des étoiles géantes. Notre visage a changé de couleur. Dans le train au retour, je me suis enfouie sous ma casquette pour éviter les regards méchants des passagers les plus âgés. Ils adorent les déguisements ici, mais se changent généralement avant de quitter la soirée…
Plutôt fatiguée le lendemain. Et encore pire le vendredi après le dernier examen.
Le midi, il y avait la fête d’Halloween organisée par nous (enfin surtout par notre équipe dirigeante). Mais le vendredi, Emily (qui avait fait le plus gros du travail) était malade, Michael (notre président, ne s’est montré que pour profiter de la fête) et donc Tim s’est retrouvé tout seul à tout faire. Avec Marine on l’a donc aidé à tout mettre en place et gérer les entrées (1 euro l’entrée pour payer les boissons et bonbons, chips, gâteaux). C’était finalement assez réussit. Il y a eu des étudiants japonais- notre but premier. Ensuite on s’est retrouvés à plusieurs à vouloir aller fêter la fin des exams. Au programme, restaurant puis nomihodai (cet endroit où on est allés il y a quelques semaines, où on boit en illimité pendant deux heures).  
Le restaurant était super, des okonomiyaki à nouveau (mais c’est la spécialité de la région et de plus c’est excellent, donc comment y résister). Le seul problème, comme d’habitude, c’est qu’on était un groupe de 9 et donc on a du se séparer en plusieurs tables. En plus au cours du repas 4 autres personnes nous ont rejointes.
Ensuite on est allés au nomihodai- le même que l’autre fois. Sauf que cette fois ci, malheureusement pour le lendemain- on a beaucoup bu. Ma mère d’accueil me dit que maintenant je suis vraiment japonaise, j’ai profité pleinement du nomihodai. Mais perdre le samedi à ne rien pouvoir faire, sans façons ! Double leçon : ne pas boire avec des allemands, ne pas mélanger whisky et saké. Leçon apprise.
Dimanche 31 octobre
Le réveil était prévu pour 6h. S’il a sonné, peut être, mais je ne peux pas l’affirmer. Kota-chyan est venu me réveiller à 6h50 pour me dire qu’on partait à 7h10. Panique à bord !
Mais finalement j’étais la première prête- petit déj’ inclus !
Journée en famille au parc d’attraction Universal Studios Japan. Cela faisait très longtemps que je n’étais pas montée dans des manèges. La première appréhension passée, je me suis  bien amusée. C’est absolument impressionnant cette atmosphère qu’ils arrivent à créer. On se croirait dans un autre monde, rien qu’aux décors, sans parler des effets spéciaux. En plus comme c’est Halloween il y avait des décorations spéciales partout, et beaucoup de gens sont venus déguisés, dont certains très beaux costumes. J’ai découvert Schwarzenegger en doublage japonais. Très drôle !  
Malheureusement pour nous, il a plu dès 11h du matin, et ce non stop jusqu’au soir. On est repartis vers 7 heures, trempés, fatigués, glacés. On s’est arrêtés manger des ranmen (noodles dans un large bol de soupe) à Sannomiya près de la gare, dans ce qu’on appellerait un boui-boui mais qui ici est juste un restaurant, avec une seule table, et des tabourets le long d’un mur affublé d’une plaque en bois large de quelques dizaines de centimètres. Le jugement peut sembler négatif, mais il n’en est rien, j’essaye de vous communiquer l’impression que cela donne. Quoi qu’il en soit, la nourriture était excellente. Exception faite de la gousse d’ail dans laquelle j’ai mordu, que je n’ai pas osé recracher, et qui m’a fait monter les larmes aux yeux. Je suis persuadé que c’est ce qui m’a empêché d’avoir mal à la gorge aujourd’hui. Malheureusement, la fièvre est venue. Mais en digne japonaise, je ne manque pas le travail (encore un exam, même si ce n’est qu’un petit). J’avoue aussi que le coup de fil à passer en japonais pour prévenir de mon absence, me fait plus peur que la journée de cours. Et finalement, c’est la fatigue plus que la fièvre qui m’a fait sentir mal. Quand les yeux se ferment tous seuls en cours, c’est qu’il y a un problème !
Résultats des exams de japonais :
Oral : 90%
Compréhension écrite : 86.7%
Kanjis : 92.8%
Compréhension orale : 71.5%
Grammaire : 82.7%
Je m’en sors bien !
Quelques détails épars de la semaine.
J’ai gouté l’épine dorsale frite de poisson (préparées par la mère d’Ayaka). Croustillant. Sans plus.
J’ai découvert que les japonais peuvent être méchant (je préfère le terme anglais « mean » qui est moins catégorique). Je révisais les kanjis dans le train avec mon livre sur la couverture duquelle il est marqué en gros « kanjis 1 » (pour indication, même le gamin de 6 ans connait plus de kanjis que moi). Et un homme m’a regardé, a sorti son journal de son sac à dos, l’a déplié en grand, m’a sourit de manière moqueuse et s’est mis à lire. En gros cela voulait dire, « analphabète, tu n’es pas capable de lire ce journal ». Ce qui est vrai, mais je n’aime pas qu’on me le rappelle.
Pour le typhon dont je vous parlais, il est passé plus au Nord, sur Tokyo d’après ce que j’ai entendu.
A ce sujet, parlons de la météo japonaise. Jusque là, elle ne s’était trompé que deux fois (en deux mois), plutôt impressionnant !
Mais aujourd’hui avec la prof de japonais on a parlé de superstitions. On a appris les secrets de la météo japonaise. Il suffit de mettre sa chaussure sur le bout du pied et de la lancer en l’air. Si elle retombe semelle au sol, il fera beau ; si c’est l’inverse il pleuvra. Si cela tombe sur le côté ? J’imagine qu’il fera nuageux… on n’a pas pensé à demander.
Voilà je pense un récapitulatif de la semaine. Qu’ais-je pu oublier ?

Quelques plans pour le futur :
 Mercredi jour férié (c’est le jour de la culture. On n’en sait pas plus). Mais pour une fois pas de cours pour nous. J’imagine que c’est pour compenser, le fait que le reste de la semaine les autres étudiants n’auront pas cours mais nous si. C’est le festival de la fac. Un gros événement ici. On verra ce que cela donne.
Dans le plus long terme, il y a en décembre un week-end en famille sur l’ile d’Awaji pour aller manger du fugu. Eh, oui, vous savez ce poisson empoisonné. Ayaka en a mangé déjà 5 fois dans ce restaurant ! Hâte d’essayer.
Mais avant ça, le second voyage avec la fac sera vers la mi-novembre. Je n’ai pas encore beaucoup de détails.

Voilà pour aujourd’hui. Bisous à tous.

Samedi à Kyoto

Encore un voyage à Kyoto me direz-vous ! Mais on ne se lasse pas de cette ville, et il y a tellement à voir…
Pour ce samedi, au programme il y avait le fameux pavillon d’or. Ensuite nous pensions nous promener dans les multiples temples environnants. Mais sur le chemin (environ 40minutes de marche) entre la gare et le pavillon d’or, on a vu les panneaux pour un château. Donc changement de plans pour la suite.
Mais commençons par le début. Au départ ce devait être un week end entre filles, et comme Marine n’a pas pu venir, le week end a été maintenu mais ouvert aux garçons. On est partis à 5 personnes. Ce qui est finalement très sympa ce que j’y suis allée avec des gens avec qui je ne suis pas souvent- à part Max- et que finalement on s’est très bien entendus. Rien que pour cela, je compte la journée comme une réussite.
Visite du Pavillon d’or le midi. J’ai été quelque peu déçue. Le bâtiment est vraiment magnifique, mais il est tout petit et ne se visite pas. Il y a énormément de monde, et l’endroit est très touristique avec beaucoup de vendeurs ambulants dans l’enceinte du temple même. Cela anime l’endroit, mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. Cependant, je n’hésiterai pas à y retourner !
Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le château. Environ encore 1 heure de marche. J’ai cru que certains allaient déclarer forfait en route. On a acheté des sandwichs en chemin, mais comme on ne doit pas manger dans la rue au Japon, on a du attendre d’arriver au château pour manger. Il devait être 4h, on était morts de faim.
Le château était bien supérieur à nos attentes. Nous ne savions pas que c’est un château impérial. L’intérieur est un immense dédale de pièces à portes coulissantes magnifiquement décorées. Ici, comme dans les temples, qu’il est agréable de marcher pieds nus sur le bois poli.
A l’extérieur malheureusement, nous avons manqué de temps pour profiter de la beauté des jardins. Nous avons pu en faire le tour, mais sans explorer cette contemplation toute japonaise de la nature. La musique de « ce n’est qu’un au revoir » entrecoupée de polies demandes de quitter les lieux nous ont appelés vers la porte.
17h. Du coup, on s’est dirigés en métro vers la gare de Kyoto- la magnifique gare moderne (ce n’est pas ironique, le bâtiment tout en verre vaut le détour), pour manger. De là retour à la maison.
le pavillon d'or, mais vous l'aurez deviné



les statues à souhaits

voilà qui explique les étendue de mousse sans une feuille en automne. Selon Max ce sont des ninjas déguisés



détail du toi d'un des bâtiments. N'est-ce pas magnifique?

Une petite curiosité pour faire des envieux. Le distributeur de glaces haagen-dazs dans l'enceinte du temple. Pour information, on a des Haagen-Dazs en vente à lal boutique de la fac, les parfums? Citrouille et thé vert.

une photo volée à l'entrée/sortie du château

dans les jardins du château

détail des piliers du château


la façade d'entrée du château.


les fameuses carpes Koi. Pour ma part je les trouve affreuses. Elles me rappellent la Métaphysique du Tube d'Amélie Nothomb

On retrouve le vieux et le nouveau Kyoto. C'est récurrent, on ne peut échapper à ces immeubles en arrière fond.

la bande. de droite à gauche: Max, Ka-Rhim, Emily, Bryan

en face de la gare de Kyoto

une dernière petite curiosité sur les quais de la gare. Le tri sélectif très poussé du Japon: séparer les journaux et les magazines.