dimanche 31 octobre 2010

je ne vous oublie pas...

Bonjour,
j'ai plein de choses à raconter, mais encore une fois cela va devoir attendre un tout petit peu. j'espère pouvoir écrire demain soir. En espérant ne pas finir la journée au lit avec de la fièvre. Quelle idée aussi, un typhon approche et la famille m'emmène faire du manège sous la pluie battante, après une soirée plus que bien arrosée qui m'a retourné l'estomac pendant tout le week end.
Là je dois impérativement dormir, et étudier pour l'exam de demain.

bisous

dimanche 24 octobre 2010

silence radio...

bonsoir,
désolée pour le silence radio de ce week end, que je vais malheureusement devoir prolonger.
Demain commence la semaine d'exams de mi semestre et je ne suis pas vraiment prête. Il faudra attendre pour les récits du week end.
Juste ma photo préférée... (prise à Kyoto samedi)

vendredi 22 octobre 2010

réponse à une question geek

Les claviers d’ordinateur sont marqués dans les deux systèmes : lettres romaines et Hiraganas. Mais les ordis sont programmés pour répondre écrire d'abord en hiragana. Il y a ensuite une manip' (un peu comme pour nous passer en majuscules) pour passer en romanji, mais c'est franchement pas pratique.
Les téléphones portables sont mieux conçus. Tu as les touches comme nous qui fait trois lettres romaines et un chiffre. Mais au japon il y a aussi une syllabe (celles en "a") dessinée en plus.
Chaque touche représente en fait une ligne d'hiragana.
Pour ceux qui débutent en japonais, la langue est composée non pas de lettres mais de syllabes qui se présentent sous forme d'un tableau comme suit:
a i u e o
ka ki ku ke ko
sa shi su se so
ta chi tsu te to
na ni nu ne no
ha hi hu he ho
ma mi mu me mo
ya    yu    yo
ra ri ru re ro
wa          o
n

c'est cet ordre que l'on utilise dans les dictionnaires également.
Pour les téléphones, en cliquant sur la touche 1, on fait défiler la première ligne (a i u e o), la touche 2, la deuxième ligne (ka ki ku ke ko), etc...
et au fur et à mesure que l'on tape les mots, le téléphone propose de les transformer en kanjis (les symboles chinois utilisés au Japon).
C'est très simple en fait à utiliser. Je m'en suis rendue compte en me mettant à écrire mes emails (eh oui, pas de textos mais des emails) en japonais ces dernières semaines).
Si je ne suis pas claire dans les explications, ne pas hésiter à me le dire.
J'essayerai de prendre un clavier d'ordi japonais en photo.

de tout, mais surtout de la nourriture

Vendredi 22 octobre
Je suis désolée je suis vraiment paresseuse en ce moment… pas beaucoup d’articles !
Quelques lignes pour ce soir néanmoins.
Découverte récente : le pourquoi des lignes jaunes et pointillés au sol en relief qui sont extrêmement pénibles en plein milieu du trottoir quand on est en talons ! C’est des lignes pour guider les aveugles !!!!!!!!!! Je comprends mieux.
Cette semaine j’ai vu pour la première fois des raisins secs blancs. J’en ai même mangés en salade, le jeudi soir, mais avec potirons et patates douces, donc tout a un goût sucré. On s’y habitue. Tout comme on s’habitue à jouer à la loterie à chaque fois qu’on achète quelque chose de rond à manger. Cela peut être farci à n’importe quoi : de l’umeboshi (prune salée, absolument affreux à manger, très acide), du poisson, de la pâte de soja… surprise surprise !
Donc il faut se méfier quand on a des préférences sucrées ou salées. Spécialité aussi, le sandwich aux fruits ! Je n’ai pas encore goûté, j’avoue. Par contre le pain à la banane est bon. Bien qu’il est plus le goût de bonbon haribo que de vraie banane.
Cet après-midi, je suis restée à la fac, et ai accompagné Julien (de Tours aussi) pour son heure et demie de tutorat en français. On est là pour discuter, en français le plus possible, avec des étudiants japonais et leur expliquer la grammaire et la culture. C’est très sympa. Et une des étudiantes qui parle à peine deux mots de japonais et donc a qui ont traduisait tout en anglais, et moi dès fois en japonais, m’a félicitée pour mon bon niveau de japonais ! Pas très objectif à mon avis, mais au moins je sais que je peux me débrouiller un minimum… good !!!!!!!!!!!

Demain journée à Kyoto à nouveau. Cette fois-ci au programme le célèbre pavillon d’or. Il va falloir que je relise Mishima rapidement !

Bisous

mercredi 20 octobre 2010

kaimono ni ikimashita (je suis allée faire du shopping)

Mercredi 20 octobre
Shopping cet aprem’ ! Bon, je peux définitivement faire une croix sur les superbes robes que je vois dans les boutiques, même leur L est trop petit… Par contre, j’ai fait le plein de pulls et tee-shirts à manches longues. Qu’est qu’on fait mal sa valise pour l’hiver en plein mois d’août !! Le temps se rafraichit, et les pulls seront bientôt utiles. Le soir c’est déjà limite.

Sinon, grande découverte ! Je sais maintenant pourquoi les filles ont toujours des chaussures trop grandes. Il n’y a que trois tailles de chaussure : S, M et L. Donc, le pied n’est pas forcément à la bonne taille. Quel système idiot !
Hier, Kobe est entré dans le guide Michelin. Première fois que j’allume la télé dans ma chambre et je tombe sur une interview en français !!!

Bonne soirée !

lundi 18 octobre 2010

ikebana

Lundi 18 octobre
97.5% ! Devinez ce que c’est ! Eh, oui ma note a l’exam de vendredi dernier !!!!!!!!!!!!!! Maintenant, il ne reste plus qu’à mettre tout ça en pratique. Pas toujours évident.
Cette journée plutôt banale de cours a été agrémentée par une sortie inattendue ce soir. Bon, je sais, j’étais censée être au courant, mais j’avoue que je ne devais pas écouter quand Marine m’a communiqué les plans. Du coup, malheureusement pas de photos !
Venons-en au fait ! Visite d’une exposition d’Ikebana. Qu’est-ce ? L’art japonais de l’arrangement floral.
Pour ceux qui parlent anglais, je recommande la visite de ce site web pour plus d’informations : http://www.ikebanahq.org/    Pour les autres, la visite est conseillée aussi, ne serais-ce que pour les photos.
L’exposition regroupait plusieurs styles ou écoles différentes. J’avoue que nous n’avons pas été capables de distinguer et reconnaitre- à par quelques arrangements très manifestement différents. Mais en visitant l’exposition, j’ai ressenti une grande frustration à savoir que je passais à côté de beaucoup de sens. Je peux apprécier telle ou telle composition pour des raisons purement esthétiques et personnelles, mais impossible de voir plus loin que cela. Quelle philosophie en émane ? Je crois que maintenant je vais pouvoir moi aussi me plonger dans la lecture de ce site internet pour comprendre.
Nous avons pu aller à l’expo car la mère d’accueil de Marine pratique l’ikebana et donne même des cours. Elle avait des billets en plus, donc Marine m’a invitée (la semaine dernière, sans me préciser la date) ainsi que deux autres filles, une anglaise et une américaine. Sa mère d’accueil est venue avec nous, en kimono pour l’occasion. Elle est vraiment très gentille, et j’ai pu parler japonais, mais sans trop de problèmes de compréhension car elle comprend anglais, donc j’ai pu expliquer les parties les plus complexes en anglais. (Mon japonais reste très basique et quotidien !)
Ce qui est assez marrant c’est que nous avons toutes les 4 été sensibles à une composition dans des tons violets avec des orchidées, et que c’est un arrangement dans le style de ceux que fait la mère d’accueil de Marine.  
L’expo avait lieu dans l’immeuble Daimaru- encore une de ces nombreuses marques japonaises qui font de tout et ont un immeuble pour eux tout seul où ils vendent de tout : vêtements, meubles, voyages,… Mais au Daimaru, à l’étage restaurants et bars il y a aussi un petit musée- en fait plutôt une salle d’exposition, mais ils traduisent par musée. C’est un immeuble très chic et cher. Il y a un « lift service », c’est-à-dire un groom (là, en fait des filles) au rez-de-chaussée qui te fait monter dans l’ascenseur, une autre dans l’ascenseur qui le fait monter et descendre et indique ce qu’il y a à chaque étage. Mais plus que leur présence, c’est leur façon de faire qui est impressionnante. Bien évidemment, l’uniforme est de rigueur. Mais elles ressemblent vraiment à des robots dans leur façon de parler (à savoir combien de fois elles font monter et descendre l’ascenseur…) et dans les gestes. J’ai surtout trouvé bizarre qu’avant de refermer la porte de l’ascenseur la fille en sort, annonce assez haut à quel étage va l’ascenseur avec force gestes de la main gauches (en indiquant le nombre d’étages, surtout j’imagine- je n’ai pas tout compris), puis remonte et continue à parler- à nous j’imagine- alors que tout le monde parle déjà dans l’ascenseur. J’aimerai bien savoir quel texte elles répètent ainsi.
Après ça, café entre filles, et promenade dans les boutiques avant de rentrer. On a trouvé un super coin jeux vidéo, figurines mangas, mangas et même vêtements tout droits sortis des mangas (non, non, pas des costumes, j’ai bien dit des vêtements).
Sûrement à mercredi. Demain, longue journée à la fac. Seul fait inhabituel, on va faire de l’échange de musique avec une copine américaine. Eh, oui, au Japon je découvre aussi la culture américaine !

biz

dimanche 17 octobre 2010

kyoto

Direction la gare, à Nagata, des stands sont installés tout au long de la rue. Les commerçants sont sortis. A l’un des stands des enfants écoutent attentivement pourquoi ils doivent se laver les deux tous les jours.
Dans le train pour Sannomiya. Des hommes de ménage passent le balai quand il s’arrête à Shinkaichi (la gare où je transfère). Pourtant, il n’y a pas grand-chose à nettoyer, peut-être quelques cheveux…
D’ailleurs, à ce sujet, je crois que je ne vous ai jamais parlé de la femme de ménage des escaliers de la gare. Tous les matins, elle nettoie laborieusement les marches qui descendent à la station de train (en souterrain). Mais elle s’arrête à chaque fois que quelqu’un passe, ce qui à cette heure d’embauche et de début de classes est assez fréquent. Je me demande combien de temps elle met chaque jour !
Mais dans le même registre des boulots étranges, à Kyoto, on a vu des gens- hommes et femmes tous âges confondus- assis au coin de la rue, avec sur les genoux une planche en bois sur laquelle sont posé ce qui ressemble à des sonnettes. J’en avais déjà vu une fois à Kobe, j’hésitais à savoir s’ils actionnaient ainsi les feux rouges ou s’ils comptaient les voitures qui passent. C’est définitivement la deuxième option. Mais ils ne comptent pas seulement les voitures, mais les passants aussi. On a été comptabilisés quand on est passés ! Est-ce qu’ils ont un bouton spécial étrangers ???
A Kobe. Ici aussi on vend The Big Issue ! Je ne m’y attendais pas.
Kyoto. Environ 1h30 de train depuis le centre ville de Kobe. C’est une ville très différente de Kobe, beaucoup plus traditionnelle au niveau de l’architecture et avec des temples à tous les coins de rue.
Dans le train, il y a deux wagons réservés aux femmes. C’est indiqué par des étiquettes roses sur les fenêtres et portes des wagons, mais également sur le quai à Osaka. En fait sur les quais il y a des marques jaunes au sol qui indiquent où seront les portes du train, et des lignes le long desquelles on attend pour y monter. Ainsi, les gens peuvent descendre du train sans être gênés puisque les lignes sont en diagonale de chaque côté de la porte.
Mais, pour revenir à nos wagons féminins, ce n’est pas respecté. Mais il me semble qu’il y a des jours et heures où c’est exclusivement féminins, peut-être étais-ce un moment de tolérance mixte.
Etant donné notre station d’arrivée, au nord du centre ville, on a traversé la ville moderne. On trouve toutes les grandes enseignes de vêtements, surtout les plus chères. Samedi après-midi vers 4h, n’était peut-être pas la meilleure heure pour s’y promener vue la foule, mais tant pis, on cherchait à rejoindre le quartier autour de Kyoto station (la gare principale)- celui où on est restés. Ce qui est très drôle, c’est que de chaque côté de cette grande artère très fréquentée, partent de toutes petites rues typiquement japonaises, avec des maisons basses- souvent en bois-, sans trottoirs, des fils électriques traversant le ciel.
Au programme, deux temples- Nishi Hongan-ji et Higashi Hongan-ji- et un jardin qui appartient au dernier temple, Shosei-en.
Les deux temples appartiennent à la même secte Jodo, mais sont deux branches rivales. Higashi a été construit en 1602 pour concurrencer Nishi (1272). Tous deux sont gigantesques et absolument magnifiques.
De plus, ces grands temples sont généralement des endroits très agréables, avec de l’ombre, où ne parviennent pas les bruits des voitures, et j’avoue que j’adore me promener pieds nus dans les temples soit sur les passerelles extérieures en bois, soit même sur les tatamis intérieurs pour regarder les statues et les magnifiques panneaux peints.
A Higashi Hongan-ji, malheureusement pour moi- et vous aussi sûrement- pas de photos autorisées. Mais par contre vous pouvez voir la stupéfiante structure moderne qui s’élève dans l’enceinte même du temple. Horrible, n’est-ce pas ? En fait, dedans sont préservés les bâtiments les plus anciens et fragiles. C’est magnifique mais étrange puisque qu’il y a un toit là où il ne devrait pas y en avoir.
A Nishi, j’ai beaucoup ri d’un couple qui essayait désespérément de faire tenir leur tout petit bébé assis contre un des piliers du temple pour le prendre en photo, et celui-ci n’arrêtait pas de glisser et de tomber sur le côté.
coucher de soleil sur le bâtiment de la Croix Rouge japonaise


le temple Higashi et la fameuse "re-couverture" moderne


détail de la lanterne dorée du temple Nishi


la porte en face du temple Nishi

la passerrelle entourant le temple Nishi

l'intérieur du temple Nishi



Entre la visite des deux temples, pause déjeuner dans la gare même de Kyoto, qui est un bâtiment très moderne mentionné dans les guides touristiques. J’avoue que c’est impressionnant. Restaurant italien (il faut bien changer de temps en temps, même les japonais ne mangent pas autant japonais que nous !). Vraiment excellent, mais je découvre les lasagnes avec des racines de lotus ! Et en plus, vue magnifique sur Kyoto et un temple au loin dont la silhouette se dessinait sur la montagne.
Je dois préciser que la gare de Kyoto est la première que je croise qui a une plateform
l'intérieur de la gare de Kyoto


du haut de l'intérieur de la gare- 11ème étage. A partir du 4ème étage on est en extérieur
e numéro 0 !
En sortant du restaurant on a fait la connaissance aussi rapide qu’étrange d’un grand-père japonais parlant couramment anglais et plein d’énergie, qui est passé à côté de nous au pas de course, est revenue vers nous et nous a parlé de ses voyages à travers l’Europe et les Etats Unis pendant dix minutes, puis il a continué son chemin aussi vite qu’il était arrivé.
La visite de Kyoto s’est terminée par une paisible promenade dans le jardin Shosei-en, au milieu des arbres déjà jaunissant, des hérons, des carpes, des nénufars, des cascades d’eau, des petits ponts en bois, des maisons de thé. Un vrai paradis ! On apprend à baisser le regard pour ne pas voir la silhouette des immenses immeubles qui se dessinent à travers les arbres.


le pont avec toiture


le petit pont de bois

une autre vue du petit pont de bois




le nénufars


à l'ecole japonaise

Direction l’école maternelle de Kota en bus. J’y vais avec Tomohiro et Kota car Ayaka a du partir avant, elle est bénévole pour aider sur les stands du festival. C’est à environ 10 minutes, dans la montagne. Une toute petite école catholique avec un simili cloché pour le signaler. Dans la cour de l’école, des stands et beaucoup de monde en ce samedi matin. C’est en gros une kermesse d’école, mais sans les chants au début. Les enfants peuvent manger de la barbe à papa, les parents prendre un vrai repas (pâtes ou curry), il y a des jeux, du maquillage, des stands de petits jouets à acheter… de quoi s’occuper la matinée. J’ai surtout découvert un élément caractéristique des fêtes japonaises : c’est une galette de riz soufflé colorée en orange et toute plate sur laquelle la vendeuse dessine ou écrit ce que l’on veut avec une sauce collante marron (sûrement au poisson, d’après le goût) et par-dessus elle saupoudre d’algues séchées pilées. J’ai mangé ainsi une galette avec mon nom !!!


la confection

Koota (c'est lui)

Orora (c'est moi!)

vendredi 15 octobre 2010

bar à Ikuta road

Samedi 16 octobre
Je n’ai pas beaucoup communiqué avec l’Occident cette semaine, désolé mais les journées à la fac, sont généralement trop courtes et sans trop d’intérêt pour vous, sauf faits exceptionnels.
Cela a été une semaine rencontre. J’ai fait la connaissance de beaucoup d’étudiants japonais super sympa, à la fac, dans le train. Certains parlent anglais, d’autres français et d’autres que japonais, mais on se débrouille.  
Hier soir les étudiants japonais nous avaient organisés une soirée d’accueil. Une grande salle, un buffet, des jeux en équipe. Très sympa, mais cela terminait à 21h. On avait donc prévu avec juste 2-3 amis d’aller grignoter en ville et boire un verre. On s’est finalement retrouvés à 21 personnes. Comme les bars sont petits ici, on s’est finalement séparés en deux groupes (à ce moment là on était déjà plus que 18, on en a perdu en sortant de la gare…). Pour notre part, on était 10, autant de japonais que d’étrangers. C’était très bien.
Il y a pensé parce qu’à Ikuta road- une rue de bars et restaurants-  il y a des gens devant qui distribuent des réductions. Cela a contribué à faire notre choix pour un bar-resto que Shogo connaissait proche de la gare. C’est à l’étage d’un immeuble. En bas, devant l’ascenseur extérieur (et vitré), un portier avec micro nous fait entrer et prévient la réception à l’étage de notre arrivée. En haut, décor magnifique. Ils ont reproduit des maisons traditionnelles en miniature (toits inclus !!!) pour chacune des salles. Cela n’a rien d’un bar comme nous en avons en Europe. C’est un dédale de salles privées, dans chacune desquelles une table est installée dans un creux et des coussins tout autour (le creux nous permet de nous assoir normalement sur le rebord et non à genoux devant la table). Des portes coulissantes sur chaque côté permettent de changer l’agencement de l’espace. A chaque bout de table, une tablette électronique tactile permet de passer commande : on a juste à cliquer sur le produit de notre choix (boisson ou nourriture). Les serveurs frappent à la porte à chaque fois avant de nous amener les commandes. Le principe est aussi différent. On paye par personne pour deux heures de boissons illimitées (avec et sans alcool), avec notre réduction cela faisait 10 euros par personne. En plus on a mangé des takoyaki (vous avez déjà vu une photo de ce plat passer mais je ne connaissais pas le nom alors, les boulettes de purée. Voir article sur le karaoké). Pour ma part j’ai découvert l’umeshu- alcool de prune- normal et avec du sucre de canne (le goût est très différent de l’un à l’autre). Et en plus extravagant, la liqueur de pêche avec du lait. Surprenant !
Soirée très sympa. On est rentrés avec le dernier train- minuit.
Ce matin, le réveil sonne. J’ai dis à Kota que je les accompagnais au festival de danse de l’école…
Puis cet après-midi, direction Kyoto où on passe le week-end pour visiter.

lundi 11 octobre 2010

les vélos

Lundi 11 octobre
Bonne nouvelle, j’ai le nom de cette chose dorée que j’ai photographié hier : omikoshi. J’ai donc pu faire quelques recherches. C’est symboliquement un temple miniature (en effet on peut retrouver une structure architecturale avec piliers et toit). J’avais donc bien compris le prof, il s’agit de transporter les dieux (dont l’esprit est dans l’omikoshi) de la montagne- le temple- à la mer ! Dans de nombreux festivals l’omikoshi est emmené jusqu'à de l’eau, sûrement un reste d’animisme dans la religion Shintoïste.
Sinon, journée heureuse. J’ai réussit l’exam de vendredi. 97.5% en compréhension orale et 70.8 en grammaire. Au moins cela veut dire que cela rentre…
Autre nouvelle, j’ai trouvé du sucre au supermarché ! Il est vendu au rayon des sauces (allez comprendre pourquoi !) au kilo dans des sachets transparents et forme un rectangle compact et dur. Je n’aurais jamais trouvé si Ayaka ne m’avait pas prévenue que c’était en sachets transparents.


Je profite du fait qu'il n'y ait pas beaucoup de nouvelles aujourd'hui pour aborder un sujet dont je voulais vous parler depuis un bon moment déjà: les vélos.

Sujet important car omniprésent au Japon. Les cyclistes sont très nombreux et dangereux… Ils roulent vite, sur les trottoirs, sur le côté de la route, mais pas forcément dans le sens de la circulation automobile !
Tout le monde fait du vélo. Sauf nous qui n’avons pas le droit (décision de la fac) car il faut une assurance spéciale et faire enregistrer le vélo à la mairie.
Des vélos, il y en a plein les trottoirs, les gens les laissent devant les boutiques, devant la gare, devant chez eux, posés sur une double béquille arrière. Eh oui, pas d’antivol, rien !
Photos pas très intéressantes de Nagata, mon quartier, mais regarez bien...
                             ←là


                 ←et encore là

et là au fond


Ce que j’aime surtout ce sont les vélos avec le parapluie intégré. Je trouve ça trop « kawai » (mignon), et surtout moins dangereux que les gens qui pédalent et tiennent le parapluie d’une main. Il y a beaucoup qui le font…
devant la gare

dimanche 10 octobre 2010

Dimanche 10 octobre
Journée à Sakoshi avec le fameux groupe photo organisé par un photographe. On est trois étrangers à y participer, Vinzent, professeur Flowers (absente aujourd’hui) et moi. En plus du photographe et de sa femme qui gère le côté organisation des sorties, il y avait 4 autres personnes, deux hommes d’une quarantaine d’années et deux jeunes de 26 ans qui étaient étudiants à Konan. On n’a pas vraiment compris du coup ce qu’ils faisaient tous là et pourquoi il n’y avait pas d’autres étudiants. Pas grave…
Sakoshi, petite ville côtière au sud de Kobe. Un peu plus d’une heure de trajet avec le train express.
On retrouve le groupe à la gare de Sakoshi, charmante et minuscule. Une seule voie, de l’herbe qui pousse partout.
On nous a annoncés que l’on allait voir un festival de bateaux, mais on ne sait pas du tout à quoi s’attendre. En se dirigeant vers le port, on croise un homme en costume traditionnel accompagné de 5-6 autres hommes en costume noir, dont un porte un immense parasol en papier bleu. Ils crient un slogan incompréhensible tous les 3 pas. On les suit à travers la ville. Puis, une fois en vue du port, on croise un deuxième groupe identique. Puis un groupe de musiciens (tambours et flutes). Tous se dirigent vers le temple shinto à flanc de colline. On les y suit.





le temple shinto

la montée au temple

 Là on nous présente le professeur, déjà sur place. Bizarrement, je l’avais déjà remarqué-vu sa tenue, pas difficile. Mais à part l’accoutrement étrange il est très gentil, bien que j’ai eu du mal à suivre ses explications en japonais sur les tenants religieux du festival. J’ai cru comprendre que c’était en lien avec l’animisme, et emmener les esprits de la montagne à la mer, dans un chemin qu’il a comparé au chemin de croix du Christ. Enfin, quelque chose comme ça !


Un peu plus d’une heure de cérémonie religieuse, avec les 5 hommes en costumes traditionnels qui priaient dans le temple, et de chaque côté, des gens habillés différemment. A droite, les officiels en costume noir, et des hommes en soutane jaune. A gauche, une population en bleu, bien plus jeune, mixte et très bruyante ! Devant le temple (ouvert sur l’extérieur) beaucoup de spectateurs. J’ai été très étonnée par le manque de respect pendant la cérémonie religieuse. Mais on s’est vite rendu compte qu’ils avaient tous beaucoup bu !

un des danseurs-dragon



la cérémonie dans le temple



un autre des danseurs


tout le monde dort pendant la cérémonie...

...

...


chaussures à la main...

les enfants-danseurs

Plus intéressante a été la descente du temple au port. D’abord une sorte d’homme-sorcier qui rappelle vraiment les croyances animistes. Puis, deux dragons bleus auxquels donnent vie le groupe de jeunes. Ils sont toujours deux sous le dragon. Toutes les dix minutes un autre vient prendre la relève. D’un geste rapide, il soulève le drap, passe dessous, celui qui dirige la tête du dragon sort, le second prend sa place et le nouveau prend la place du second. Tout est très précis.

le sorcier (lui par contre a dansé tout seule toute la descente. mais une fois arrivé en bas des marches, quelqu'un d'autre à pris le masque et les accessoires et l'a remplacé)




une petite effrayée par le dragon. Ils se sont fait un plaisir de la terroriser


voilà le changement de personne




les voici qui attendent en file dans les escaliers pour prendre la relève



Il a fallut environ une heure pour qu’ils descendent les marches et traversent les trois daimon (portes qui mènent au temple) qui nous avaient pris une minute à monter. Ils avancent encore plus lentement que lors du défilé de Moros y Cristianos (d’ailleurs beaucoup me rappelle les fêtes. Même mélange de religieux et païen, même ambiance). Tant le sorcier que les dragons ont une chorégraphie très précise et répétitive. A la fin de chaque cycle de danse tout le monde répète la même phrase (je me renseignerai, mais je n’ai pas réussit à la comprendre). Pendant la descente des marches, les musiciens suivent les dragons en restant de chaque côté, mais ils sont plutôt discrets, et se mettent souvent derrière le public. On est littéralement entourés par la musique. Les danseurs-dragons suivent l’évolution de la bête, ils sont assis en ligne le long des escaliers, le premier de la file est celui qui prend la relève, et celui qui sors de sous le dragon passe dernier. Après la deuxième porte, un groupe d’enfants a aussi démarré deux dragons sous le même principe.


voici le groupe des enfants qui suit leurs dragons

Derrière suivaient les 5 hommes et leur cour de costumes-cravate. Puis les hommes en jaune portaient une lourde pièce religieuse (j’avoue mon ignorance quand à son nom, son but et tout ce qui la concerne), que suivaient de très près quatre hommes âgés en costumes traditionnels.





arrivée en bas des marches- les dragons de dos



cette fameuse chose dont j'ignore le nom






le passage de la dernière porte


Arrivés au port, il y a eu des spectacles de danse avec les dragons. Puis a commencé la deuxième partie du festival, celle maritime. On a vu arriver deux bateaux à rames, l’un avec une équipe rouge, l’autre jaune. Ils se sont approchés de la côte, sont repartis. Au large, ils se sont à moitié dévêtus. Puis ils ont fait la course pour atteindre le rivage. Une fois débarqués, les hommes des deux équipes se sont unis pour transformer les planches disposées sur la plage en rampe pour rejoindre le long bateau en bois amarré devant. Tout cela avec force cris, pagaille et acrobaties sur les planches. (Là j’en ai profité pour aller acheter à un stand tout proche une brochette de poulet. 3h30, je commençais à avoir sérieusement faim). Quand leur structure a été montée, ils ont transporté l’énorme objet religieux sur le bateau (avec des planches qui bougent dès qu’on pose la main dessus). Puis ils sont tous remontés dans leur bateau respectif et se sont éloignés du bord. C’est là qu’on s’est aperçus qu’entre temps tous les bateaux autour avaient été reliés entre eux par une corde. Les deux bateaux de rameur se suivaient et entrainaient derrière eux 7 bateaux : un par homme en costume, un pour les musiciens et leur dragon (il n’y avait de la place que pour un dragon dansant sur le bateau), et un pour les religieux. On les a vus longer toute la baie. Le festival se termine là, quand ils quittent la côte pour revenir à leur point de départ en longeant l’île qui est en face.





ils sont en plein équilibre en haut d'une planche immense...

idem. En plus il a faillit tomber!

le voici à l'oeuvre

embarquement

le bateau des musiciens et danseurs






le ponton qu'ils ont construit



Voici, en gros le déroulement de la journée, pour que vous compreniez quelque chose aux photos. Mais j’espère que les photos vous donneront une idée de l’ambiance, de l’amabilité des gens, des couleurs, des rythmes. Cela a été une fabuleuse journée. Je me suis régalée à faire des portraits.

Bonne soirée à tous.


Photos autre que du festival:
à la gare de Sannomiya (kobe)

sur la route entre la gare de Sakoshi et le centre ville, une longue allée d'arbres, et ces monstres tout du long. et je vous promets que celle-ci n'est pas la plus grosse. les toiles d'araignées sont gigantesques, elles font plusieurs mètres de haut.